L’ONG Transparency International publie, mercredi 25 janvier, son évaluation annuelle de la perception de la corruption dans le monde. La France reste à la 23e position mais avec une moins bonne note qu’en 2015.
Comme chaque année, l’ONG Transparency International publie son indice [1] de perception de la corruption, pour 176 pays. L’ONG a établi un classement avec des notes allant de 0 à 100. Concrètement, plus un pays a une note élevée, moins il est corrompu. « Une mauvaise note est le signe d’un recours systématique à des pots-de-vin, de l’absence de sanctions en cas de corruption et d’une inadéquation entre les prestations d’une faible administration et les besoins de la population », indique l’ONG dans un communiqué.
La France se classe au 23ème rang, comme en 2015. Néanmoins, si l’Hexagone ne recule pas au classement, sa note baisse, avec un score de 69/100, contre 70 en 2015. Pourtant, « ces dernières années, la France a fait des progrès au niveau des lois et des institutions », salue Daniel Lebègue, président de Transparency France, mercredi matin au micro de France Inter en citant l’exemple des lois de 2013 sur la transparence de la vie publique et sur la lutte contre la délinquance financière.
« Depuis quelques mois, la justice française a commencé à prononcer des sanctions lourdes : Jérôme Cahuzac, Claude Guéant... elle est devenue plus sévère », conclut-il. En décembre, Transparency saluait dans un rapport les progrès réalisés sous la présidentielle Hollande et ses garde-fous mis en place après les différentes affaires qui ont touché le sommet de l’État. La loi Sapin II qui vise la corruption en entreprise avait également était soulignée.
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L’ONG basée à Berlin dénonce l’émergence d’un cercle vicieux où essor des populismes et corruption se nourrissent mutuellement, adressant à cet égard une mise en garde au président américain Donald Trump.