Pyongyang a procédé vendredi à un nouveau tir expérimental de missile balistique intercontinental, susceptible d’atteindre les États-Unis, déclenchant la condamnation de la Maison-Blanche et une réprimande de Pékin.
- L’image officielle de l’agence de presse KCNA du missile ICBM titré dans la nuit du vendredi 28 juillet 2017
« Tout le territoire américain est à notre portée », s’est félicité Kim Jong-un, après le nouveau tir de missile balistique qui a fini sa course vendredi en mer du Japon. L’agence de presse officielle KCNA assure samedi que le tir de l’ICBM avait été une réussite, supervisé en personne par le leader communiste nord-coréen. Elle précise qu’il s’agit d’une version améliorée du Hwasong-14 ICBM, qui a parcouru 998 kilomètres en 47 minutes à une altitude maximum de 3724 mètres. Ce lancement par Pyongyang survient après le premier test réussi le 4 juillet, jour de la fête d’indépendance des États-Unis, d’un premier missile balistique intercontinental susceptible d’atteindre le nord-ouest des États-Unis, en particulier l’Alaska.
Washington, Tokyo, Séoul, l’UE et Paris ont immédiatement condamné le second tir en un mois par Pyongyang d’un missile balistique intercontinental (ICBM). Le président américain Donald Trump a affirmé de son côté que « les États-Unis prendront les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du territoire national américain et pour protéger nos alliés de la région ».
La Chine a condamné samedi le tir nord-coréen, soulignant qu’elle « s’oppose aux violations par la Corée du Nord des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ». Dans le même temps, Pékin « espère que toutes les parties concernées feront preuve de prudence et éviteront d’intensifier les tensions ». Peu après, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a lui estimé qu’« en tant que soutiens économiques du programme nucléaire balistique de la Corée du Nord, le Chine et la Russie portent une unique et spéciale responsabilité dans l’augmentation de la menace pour la stabilité régionale et globale ».
En réaction, les États-Unis et la Corée du Sud mènent un exercice militaire en utilisant des missiles tactiques (ATACMS) sol-sol américain et des missiles balistiques sud-coréens Hyunmoo II, a indiqué vendredi soir l’armée de terre américaine. L’exercice conjoint s’est déroulé tôt samedi matin, heure de Séoul, peu après l’annonce par le Pentagone que les chefs militaires américains et sud-coréens avaient discuté d’« options de réaction militaire ».
Le Pentagone prépare depuis longtemps l’éventualité d’un conflit avec la Corée du Nord, mais le langage tranchant utilisé marque une évolution par rapport aux précédentes réactions publiques ayant suivi des essais de missiles. Auparavant, il s’agissait de critiquer les tirs, mais sans mentionner d’options militaires de représailles.
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Et pour illustrer la perplexité des puissances occidentales et de leurs relais médiatiques, voici la réaction du journal de France Culture.
Jusqu’où ira la Corée du nord pour
défier la puissance militaire nord américaine ?
Pyongyang a lancé hier soir un nouveau tir expérimental de missile balistique intercontinental. Un essai susceptible d’atteindre les Etats-Unis. C’est le 2e de ce genre. Pour le dirigeant nord coréen Kim Jong-Un, c’est la preuve que le territoire américain est désormais à portée de tir.