Le président américain Donald Trump a prévenu samedi qu’il ne permettrait plus à la Chine de « ne rien faire » face à la Corée du Nord, après le tir d’un missile intercontinental réussi vendredi par Pyongyang, qui affirme pouvoir atteindre désormais le territoire américain.
Le leader communiste nord-coréen Kim Jong-Un s’est targué que l’ensemble du territoire des États-Unis est « à portée de tir (...) n’importe où, n’importe quand », après ce nouveau tir de missile balistique intercontinental (ICBM), le deuxième en un mois, jugé par les experts capable de toucher la côte est, y compris New York.
« Je suis très déçu par la Chine. Nos stupides anciens dirigeants l’ont laissée engranger des milliards de dollars par an, pourtant ils ne font RIEN pour nous avec la Corée du Nord, hormis parler », a écrit M. Trump. « Nous ne permettrons plus que cela continue. La Chine pourrait facilement résoudre ce problème ! », a ajouté le président américain.
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La Chine, principale alliée de Pyongyang, a certes condamné le tir en soulignant qu’elle « s’oppose aux violations par la Corée du Nord des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Mais le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a estimé pour sa part qu’« en tant que soutiens économiques du programme nucléaire balistique » de Pyongyang, Pékin, et également Moscou, portaient une « responsabilité spéciale » dans l’aggravation de cette menace.
En réaction, les États-Unis et la Corée du Sud ont mené un exercice militaire en utilisant des missiles tactiques (ATACMS) sol-sol américain et des missiles balistiques sud-coréens Hyunmoo II.
Des bombardiers américains B-1B ont également participé aux opérations, qui ont duré un peu plus de 10 heures, aux côtés de chasseurs sud-coréens et japonais. « Si nous y sommes amenés, nous sommes prêts à répondre avec une force rapide, létale et écrasante au moment et à l’endroit que nous déciderons », a déclaré dans un communiqué le Général Terrence O’Shaughnessy, commandant des forces aériennes armées américaines dans le Pacifique.
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Jusqu’ici, la stratégie américaine – qu’il s’agisse de l’administration de Donald Trump ou de Barack Obama – n’a pas porté ses fruits : malgré un renforcement des sanctions internationales à l’ONU et des pressions sur la Chine, Pyongyang a poursuivi ses programmes militaires balistique et nucléaire.
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Kim Dong-Yub, de l’Institut des études extrême-orientales de l’Université Kyungnam, pense que Pyongyang pourrait avoir réussi à miniaturiser des charges jusqu’à 750 kg, ce qui donnerait une portée de 10.000 km à un missile.
« En tenant compte de la rotation de la Terre, cela signifie qu’il pourrait atteindre non seulement des villes de l’ouest mais également New York et Washington », dit-il à l’AFP.
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#Chine organise 1 défilé militaire le 30 juillet pour les 90 ans de la création de l’Armée Populaire de Libération #PLA #PLA90 #China pic.twitter.com/CFzwk2OIF0
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) 29 juillet 2017
Démonstration de force de l’armée chinoise autour de Xi Jinping
Pékin - La Chine s’est livrée dimanche à une démonstration de force avec un défilé militaire géant autour du président Xi Jinping, qui a appelé l’armée à servir le Parti communiste au pouvoir.
Devant la tribune où Xi Jinping se tenait debout revêtu d’un costume et d’une casquette en treillis, des centaines de véhicules, de blindés et de missiles, ainsi que des milliers de soldats, ont défilé loin du public dans l’immense base militaire de Zhurihe, en Mongolie intérieure (nord), à environ 500 km au nord-ouest de Pékin.
Les médias étrangers n’ont pas été conviés à couvrir l’événement qui était retransmis par la télévision nationale à l’occasion du 90e anniversaire de la fondation de l’Armée rouge.
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Dans un discours prononcé face aux troupes, Xi Jinping a appelé l’armée à suivre « la direction absolue » du Parti communiste chinois (PCC) et à se tenir prête à « vaincre tout envahisseur » potentiel.
« Le monde n’est pas entièrement en paix et la paix doit être sauvegardée », a-t-il déclaré. « Plus qu’à aucun autre moment dans l’histoire, nous devons bâtir une armée du peuple puissante ».
Àl’approche du XIXe congrès du PCC qui doit lui conférer à l’automne un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays, le chef de l’État avait auparavant passé en revue les troupes sous un ciel clair au milieu de la steppe mongole.
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La Chine dispose de la première armée du monde en termes d’effectifs, avec 2 millions d’hommes sous les drapeaux.
En termes de budget, elle est la deuxième du monde, loin derrière celle des États-Unis, avec une enveloppe de 143 milliards d’euros prévue pour 2017, en hausse de 7% par rapport à l’an dernier. Pékin a mis à flot en avril un deuxième porte-avions et a ouvert sa première base militaire à l’étranger, à Djibouti.
Le défilé de dimanche commémorait la fondation de l’armée communiste chinoise en 1927 lors d’un premier engagement face aux troupes du gouvernement nationaliste au début de la guerre civile qui s’achèvera par l’arrivée au pouvoir du PCC en 1949.