En République démocratique du Congo, un accord a été trouvé ce samedi soir à Kinshasa, après des négociations laborieuses sous l’égide de l’Église catholique. L’opposition et la majorité étaient entrées dans la salle de cérémonie vers 22h40 et ont finalement signé cet accord qui va gérer la transition de douze mois jusqu’aux élections prévues en décembre 2017.
D’après les termes de cet accord, le Premier ministre sera choisi par le Rassemblement de l’opposition. Le président Joseph Kabila reste en fonction jusqu’à l’élection de son successeur qui doit intervenir avant la fin 2017.
« Après un accouchement dans la douleur, le bébé est là, s’est félicité l’abbé Donatien Nsholé, secrétaire général de la Cenco, au micro de RFI. J’espère qu’il sera vraiment entretenu pour qu’au bout d’une année, nous soyions vraiment assis sur une démocratie forte. Au début de la semaine, il y aura une annexe qui précisera quelques détails, comme le chronogramme que vous ne trouverez pas dans ce grand accord, c’est-à-dire tout ce qui doit être fait pour que cet accord soit effectif et l’échéance. »
Entre satisfaction et inquiétudes
« C’est le peuple qui gagne. On est satisfait à 80%, on ne peut jamais l’être à 100% mais je crois qu’on a l’essentiel », a lancé Félix Tshisekedi, chef de la délégation du Rassemblement aux négociations directes. « On a l’engagement du président Kabila à ne pas se représenter, on a l’engagement du camp Kabila à ne pas toucher à la Constitution, ni à la révision ni aller à un référendum. Nous avons un chronogramme pour aller à des élections en 2017 », a ajouté le secrétaire général de l’UDPS.
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Congo : massacre interethnique au Nord-Kivu
Au moins 35 civils ont été tués depuis ce week-end à l’est de la République démocratique du Congo. Depuis deux ans, cette région est en proie à de nombreuses attaques perpétrées par différents groupes, dont les ADF-Nalu, un groupe islamiste venu d’Ouganda.
C’est un Noël sanglant pour le Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Au moins 35 civils ont été tués au nord-est de la RDC, à la frontière ougandaise, ce week-end. Treize d’entre eux sont victimes d’affrontements entre les différentes ethnies, Hutu et Nande, de la région. S’ajoute à ce conflit un nouveau cas de violence perpétré depuis deux ans par un groupe terroriste venu d’Ouganda et soupçonné de bénéficier du soutien des islamistes Shebab somaliens : les ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées - Armée de libération de l’Ouganda).
« Hier, [les ADF] ont tué dix civils » à Eringeti, une localité agricole dans le territoire du Béni, frappée par plusieurs massacres similaires, a déclaré, samedi, l’administrateur local, Amisi Kalonda à l’Agence France-Presse, ajoutant : « Le mode opératoire, c’est toujours le même. Les victimes ont été tuées à l’arme blanche et à la machette. » Le capitaine Mak Hazukay, porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région, a déclaré de son côté, que les soldats avaient « tué quatre rebelles ADF », et que la traque des agresseurs se poursuivait. Selon le capitaine, une autre attaque a visé la ville d’Oicha, plus au sud, à partir de 16 heures (15 heures à Paris), dimanche et était encore en cours vers 19h45 (18h45 à Paris).