Sur les avions sans pilote, pouvez-vous nous donner plus de détails : combien sont en construction, quand a commencé cette coopération avec l’Iran, et quel rôle a l’Iran dans la construction de ces avions.
Quel tapage vous faites autour de ces avions ! Non. Je rie parfois de ces "tapages". Ce mot est très colloquial, je ne sais pas si il est utilisé à Barcelone : un "tapage". Vous faites un tapage autour de ces avions, je vais commencer par cette question. Ce sont des avions qui n’ont pas de bombes, rien, aucun armement ! Il faut voir les avions que produisent les États-Unis : ils lancent des bombes, et achèvent des peuples entiers. Et l’OTAN, combien de bombes a t-elle lancées sur la Libye ? Tu le sais, tu en as une idée ? Nicolas ? 8.000 bombes, et on doit être en dessous de la réalité. Avec des avions sans pilote pour une bonne partie d’entre elles ! De plus, ils avaient pris en chasse Kadhafi, tu le sais, n’est-ce pas ? Je suis sûr que tu le sais. Puis, sûrement grâce au travail d’espionnage de la CIA, de tous ces organismes, des européens, de l’OTAN… L’Espagne est dans l’OTAN, n’est-ce pas ? L’OTAN... L’OTAN... Quelle triste histoire que celle de l’OTAN : massacrer des peuples. Mais massacrer des milliers de gens, des enfants ! Des jeunes comme toi ! Que Dieu te garde, jeune femme. Des enfants comme celui de Loukachenko, que Dieu le garde. Bombarder ! Ils l’ont fait en Irak, en Afghanistan, au Kosovo, qu’en dis-tu ? De véritables génocides, par des avions avec et sans pilote. Nous avons même vu, dans certains cas, des images réelles d’hélicoptères de l’OTAN, par exemple, de nuit, détectant des traces, car tu sais qu’ils détectent au moyen de rayons je-ne-sais-quoi... infrarouges : merci ! Tu connais ça car tu passes ton temps dans un Sukhoi. Et donc ils ont détecté des mouvements dans une forêt, une nuit. "Ennemis droit devant ! Feu !" : des enfants. Tu as vu ça ? Tu le sais, n’est-ce pas ? Vous devez savoir toutes ces choses. Cela doit nous faire mal, à nous tous. À ceux qui font un tapage autour de notre humble, notre modeste petit avion. Je rie du tapage que certains médias en Espagne - surtout en Espagne -dont je sais qui les contrôle : les mêmes qui ont soutenu... Permet-moi... Ce sont les mêmes médias espagnols qui ont soutenu ici le coup d’Etat, en disant que le dictateur Chavez était tombé : "Chavez le tyran est tombé !". Cela prête à rire de voir ce qu’est le monde à l’envers. Pardon, comment te prénommes-tu ? Carole. C’est le monde à l’envers, Carole. Ton monde, celui auquel tu appartiens, ton futur, celui de tes enfants, ceux que tu auras si tu n’en as pas encore. Tu vois ? Nous autres luttons pour un monde de paix. Pour la paix dans ce monde. Mais il y en a d’autres qui veulent semer la guerre chez nous, y compris certains qui ont le prix Nobel de la paix, comme le Président des États-Unis. Tu te rends compte ? Donc, notre modeste petit avion ! Si tu veux, tu peux aller le voir, le toucher. Et voir l’usine ! Je vais dire au ministre de la défense qu’il vous invite un de ces jours. Maintenant, qu’est-ce que tout ça a de bizarre ? Le Brésil a une usine d’avions sans pilote, et je crois que l’Argentine aussi. Pourquoi ne pourrions-nous pas... Pourquoi doivent-ils monter tout un scandale et dire que c’est une menace pour je ne sais qui ? En ce moment, je crois que nous en avons trois. Trois. Trois petits avions, qui ont un rayon d’action de 90 kilomètres. Prête attention : 90 kilomètres, le temps de faire un aller-retour. Et ils ont des caméras pour voir le territoire, et pas seulement dans un but défensif : en cas de tragédie, en cas d’inondation, d’incendie, etc. Ils sont très utiles pour la sécurité, la défense et la sécurité de la population, du territoire, etc. Par exemple, contre le narcotrafic, la contrebande et combien d’autres délits ?
Sur le coup d’État au Paraguay
Et ensuite, après le repas - c’est ça Nicolas ? - nous assisterons au sommet de l’UNASUR pour aborder exclusivement la question du coup d’État au Paraguay. Le coup d’État au Paraguay ! Heureusement, nous avons créé peu à peu nos propres institutions, nos propres instances, en plus de l’ALBA, nous avons la CELAC, ce n’est plus l’OEA et compagnie, mais nous-mêmes. Artigas disait :"Nous ne pouvons rien espérer de qui que ce soit, sinon de nous-mêmes". Assez de l’impérialisme ! Et de cette OEA qui a été pendant de nombreuses années, comme l’a dit un ministre cubain, je crois que c’est Roa, Raoul Roa, tu sais ce qu’il a dit un jour ? Sur l’OEA ? "L’OEA - a dit Roa -c’est le ministère des colonies." Le ministère yankee des colonies. Et en vérité, l’OEA, ça a longtemps été ça. Ce temps est maintenant révolu. Nous sommes en train de créer une nouvelle Amérique latine, libre et indépendante. Nous sommes sur le chemin, nous ne sommes pas encore exactement libres et indépendants, mais nous sommes en train de la construire, l’indépendance, celle qui a débutée il y a 200 ans, depuis les Caraïbes jusqu’en Patagonie, et qui nous a coutée si cher.
Sur les alliances du Venezuela
Tu sais que ceux qui critiquent la visite de Loukachenko, la visite de Ahmadinejad, etc, etc. Je suis sûr qu’ils baveraient - cette expression est très colloquiale, non ? - ils baveraient, ils se baveraient dessus, ils ramperaient si Obama venait ici, ou n’importe quel représentant du monde, de ce monde duquel nous sommes en train de nous libérer définitivement. J’en suis sûr, tu peux l’écrire. Va leur demander ce qu’ils pensent du coup d’État au Paraguay. Ils vont te dire que ce n’est pas un coup d’État. "Non ! Il faut respecter les institutions du Paraguay". Ce sont les mêmes qui disaient qu’il n’y a pas eu de coup d’État au Honduras. Et qu’ici non plus ! "Non, vacance de pouvoir : Chavez a démissionné". Ils continuent de le dire ! À ta place, je ne leur prêterais pas d’attention. Chaque jour, je leur en prête moins en moins. Le plus important dans ta question, dans le sens de ta question - comment tu t’appelles ? Lisandro Romulo Gallego - c’est la deuxième partie de ta question : ce que m’a ratifié Loukachenko, c’est la même chose que ce que m’a ratifié Poutine hier, au téléphone. J’ai demandé à parler à Poutine et ils m’avaient dit qu’il ne pouvait me parler que mercredi car il était en Israël puis en Palestine et hier ils m’ont surpris, il était en Israël, et on a parlé environ une heure : " - Chavez, quand vas-tu venir à Moscou ? " - Bon, après les élections du 7 octobre, j’irai sûrement - Ah ! Le 7 octobre, c’est le jour de mon anniversaire !" Ce jour là, il fête son anniversaire, Vladimir. Bon il me ratifiait la même chose, comme l’a fait il y a peu la délégation russe, ici même, au nom du Président, Vladimir Poutine. C’est la même chose que me disait, il y a quelques jours, quand tu (Nicolas Maduro) étais à Rio+20 et que le coup d’État a commencé à se former contre Lugo, donc moi, avec le téléphone de Nicolas, ils étaient en réunion spéciale, j’ai pu parler avec Dilma, avec Cristina, et Dilma : "Chavez, la même ratification : Brésil-Venezuela". Même chose pour - Cristina n’était pas à Rio car elle a dû partir plus tôt à cause d’une grève des transports. La même ratification de la coopération indépendamment de ce que peuvent dire, bon, les opposants. Ceux qui s’opposent à la coopération avec tous ces pays sont ceux qui ont soutenu la colonisation et ils ont hâte de transformer à nouveau le Venezuela en une colonie yankee, ils n’y arriveront plus jamais. C’est la ratification de vrais amis, comme l’a dit Loukachenko, de compagnons de route, pour continuer à construire ensemble un monde nouveau. Dans ce monde, il y a de la place pour de nombreux mondes. Un monde où l’on ne parle pas d’une seule voix mais où beaucoup de voix s’expriment. Un monde libre ! Où prennent fin les impositions impériales, qu’elle soit européenne, nord-américaine ou quel que soit son nom. Un monde libre ! D’égaux ! Et nous continuerons dans cette direction, construisant un monde qui émerge même si, bon, ils nous donnent des coups, bien sûr. L’Empire donne des coups. L’Empire menace l’Iran, pourquoi ? Il menace la Biélorussie, il menace le Venezuela. Tout comme ils ont bombardé et envahi la Libye, et maintenant la Syrie, car nous sommes des pays qui refusons de nous soumettre ! Et nous le faisons ouvertement : nous nous confrontons à l’impérialisme. Et nous impulsons avec beaucoup de vigueur la formation d’un monde que j’ai appelé un jour "plurinucléaire", plutôt que pluripolaire. Je t’explique rapidement : le Venezuela, je le perçois ainsi, est le noyau d’un pôle. La Biélorussie est le noyau d’un pôle plus grand. Donc, du développement des noyaux dépendra la naissance des pôles, du monde pluripolaire qui est en train d’émerger. Donc l’Empire contre-attaque, comme on dit, mais bon, nous restons fermes et nous continuerons d’avancer. La ratification de Loukachenko, à laquelle tu fais référence, va très au-delà : c’est la ratification du chemin de la libération de nos peuples et la construction d’un monde nouveau.
Sur la chute du prix du pétrole et le rôle de l’Arabie Saoudite
Il n’y a pas que le prix du pétrole vénézuélien qui chute, le pétrole nord-américain aussi. C’est le pétrole ! En vérité, à cause de la crise économique en Europe, qui est très grave, et celle de ton pays, les États-Unis, qui est grave également. Il est là (Chavez saisit un tableau que lui présente un ministre). Ce matin, il a baissé un peu. Hier il est monté. C’est la tendance. Maintenant, il y a plusieurs facteurs en jeu : la crise économique, l’évolution défavorable de l’économie nord-américaine et européenne, la crise en Grèce et dans d’autres pays, et la surproduction. Surtout de la part de l’Arabie Saoudite. L’Arabie Saoudite est en train de produire près de deux millions (de barils par jour) au-dessus des quotas fixés par l’OPEP, alors ? C’est quoi cette histoire ? Il faut voir ce que nous a coûté le fait de relancer l’OPEP, tu sais. Durant les années 1999 et 2000, lors du sommet, ici. Et précisément pour faire respecter les quotas, en établissant cette bande minimum et cette bande maximum, tu t’en souviens ? Tu es attentif à l’histoire du pétrole et à ces questions du pétrole ? Oui. Un peu, bon. Une fois, Clinton m’a dit, car avec Clinton, on pouvait parler. J’ai dit à Madame Clinton, à Trinidad : "Avec Obama, j’aspire, au moins - Obama était à côté - au moins retrouver le niveau de relation que nous avions avec votre mari !" Nous parlions même au téléphone ! Et nous discutions de certaines choses ! Malheureusement, ça n’a pas été possible avec Obama, non. Maintenant, je me souviens qu’une fois, Clinton m’a dit : "I like the bounds", lorsque je lui ai expliqué : "Mais comprenez-moi bien, c’est pour trouver un équilibre dans les prix, éviter ces sauts vers le haut qui ne sont pas dans votre intérêt, ou ces chutes brutales qui nous déstabilisent, ainsi qu’à l’économie mondiale !" Minimum : 22, et maximum : 28. C’est une proposition vénézuélienne, qu’a développée Ali Rodriguez, avec Rafael, comment s’appelle l’autre compagnon ? Alvaro Silva Calderon, qui a été un de nos ministres. J’en ai beaucoup beaucoup discuté avec Kadhafi, qu’il repose en paix, beaucoup beaucoup avec Saddam Hussein, qu’il repose en paix. Tous deux assassinés, comme nous le savons. Mais ils étaient… Avec Khatami, d’Iran. Avec ce monsieur qui était Président d’Indonésie : Wahid, un monsieur qui avait des problèmes de vue. Il est venu ici, avec son épouse. L’Indonésie est sortie de l’OPEP, n’est-ce pas ? Oui, car elle n’avait plus de pétrole, rends-toi compte. Il y a là, il y a là quelque chose d’important : beaucoup de pays qui ont eu beaucoup de pétrole, parmi eux : les États-Unis... Pour combien d’années reste t-il du pétrole aux États-Unis, en réserves propres ? Pas plus de 20 ans, compagnon. Alors que nous, Andreina, pour que tu saches bien, tu le sais déjà, nous avons du pétrole pour 200 ans. Alors qu’il en reste pour 20 ans aux États-Unis, d’où la nervosité de l’Empire. Une fois, j’ai fait une comparaison et je suis convaincu qu’elle est appropriée, elle lui va comme un gant : le comte de Dracula. Le comte de Dracula à Caracas, il est 5H30 du matin, le soleil se lève, et il n’a pas sucé de sang. Il n’a pas sucé de sang, il est nerveux, le comte. Pas le comte de Guacharo (humoriste vénézuélien qui s’est présenté aux présidentielles de 2006), bien sûr. Il ne s’est pas lancé, finalement ? Quel dommage, il aurait mis un peu de piquant à cette campagne électorale dont j’ai un peu peur qu’elle soit insipide. J’essaierai de lui donner du piquant comme lorsque tu dansais avec un fille qui ne savais pas danser, on devait mettre du piquant pour animer la fête ! Dans une fête ennuyeuse :"On fait quoi ici, vale ?" Il fallait animer la fête, chico ! Je vais mettre tout le piquant possible, je te le promet, dis-le sur ASF. "Chavez mettra tout le piquant", car l’autre camp n’a pas de piquant, ni quoi d’autre ? Il n’a rien, compère ! Pas de guaganco ni de saveur caribéenne, et toutes ces choses. Je danse mal, tu le sais, mais je danse. Et je chante mal, mais je chante. Et je parle, pas si mal, je crois en toute modestie. J’ai des choses à dire, à expliquer : des projets, des idées car on a étudié un peu, tu sais. Quelqu’un, un jour, m’a demandé : "Combien de kilomètres avez-vous marché aujourd’hui ?". Bon mais je vais me présenter aux jeux olympiques ou quoi ? Pourquoi ne me demandez-vous pas combien de livres j’ai lus le mois dernier ? Quel livre je lis ? Qu’est-ce que j’étudie en ce moment ? Tu sais ce que j’étudie beaucoup en ce moment ? Le gaz, l’énergie, l’écologie. Et c’est pour cela que j’ai intégré comme cinquième objectif de la révolution, quelque chose qui n’apparaissait pas de façon aussi visible : contribuer, à sauver la vie humaine sur cette planète, qui est menacée, la vie humaine est menacée, la vie de nos enfants, de nos descendants. Bon, donc nous parlions de ? De l’OPEP, du pétrole. Donc l’Arabie Saoudite est en train de produire beaucoup de pétrole, beaucoup plus qu’elle ne devrait produire. L’Arabie Saoudite devrait considérer cela. Hier, j’ai parlé de ce sujet avec Vladimir Poutine. Car la Russie est l’un des autres grands producteurs. Et je lui ai dit qu’il était important que nous, on se pose, comme nous l’avons fait ces dernières années à diverses occasions, en défense du prix juste du pétrole. Nous ne voulons pas porter le pétrole à 1000 dollars le baril. Mais le prix juste, ces années-ci, est autour de 100 dollars le baril. C’est celui-là, le prix juste du pétrole.
Sur les programmes sociaux et le christianisme
Et que le Venezuela soit tranquille : indépendamment du prix du pétrole, quelle que soit sa baisse, si il continue de baisser, nous arriverons jusqu’à la fin de l’année sans problème. Sans problème. Car nous avons des réserves, des marges de manœuvre, d’un point de vue financier, économique. Et même aller au-delà ! Regarde, qui a inventé la grande mission : "En amour majeur" ? Nous. Et ça représente près de 5 milliards de bolivars pour cette année. Ils sont garantis. Pour incorporer des milliers de personnes du troisième âge qui n’avaient pas de sécurité sociale. Nous en incorporons 20.000 chaque mois. Et les femmes les plus pauvres, avec leurs enfants : 20.000 chaque mois. C’est pour ça que je te dis que nous sommes au-delà de ce qui était prévu dans le budget, ça n’était pas dans le budget. Ce sont des dépenses extrabudgétaires mais orientées par la décision irrévocable que nous avons prise de combattre la misère et d’accélérer le combat contre la misère et l’exclusion. C’est le chemin du socialisme, de la société d’égaux. Et que les futures générations, nos enfants, nos petits-enfants, ne vivent pas ce que nous avons vécu, et avons vu, dans la souffrance, très souvent dans la souffrance et les larmes, la misère. Aujourd’hui, s’est exprimée la dame qui a reçu sa maison à Maracay. Lorsqu’elle a dit : "Le chemin que nous avons traversé est long, Chavez", j’ai simplement imaginé le long chemin de la misère, pour arriver jusqu’au petit appartement qu’ils ont maintenant, que nous équipons entièrement. Non, non, non. "Ah ! Chavez jette l’argent par les fenêtres !". Non, non, non. Nous les équipons avec un frigo, une cuisine, des meubles, et tout cela va être subventionné. Il y a un principe qui dit - et cela vient du christianisme antique, de Mon Seigneur le Christ, je le porte ici, regarde. Ce Christ est celui qui m’a accompagné durant ces heures terribles, mais lumineuses également, du 11 avril. C’est avec ce Christ, serré dans mon poing, que j’étais prêt à mourir. J’étais là, avec derrière moi les vagues de la mer, et devant moi, le peloton d’exécution. Et je me suis dit : "C’est bon, c’est terminé pour moi". Je regardais une étoile, au loin, j’ai serré le Christ et je me suis souvenu du Che Guevara dont on dit qu’il aurait dit, lorsqu’on allait le tuer : "Laisse-moi me lever, pour que tu voies comment meurs un homme", a dit le Che à son assassin. Car il était blessé et il était au sol. Et le sergent qui l’a tué - personne n’avait le courage de le tuer - il a dû se saouler d’abord. C’est un témoin qui raconte cela. Et c’est ivre qu’il est entré avec son pistolet et lorsque le Che l’a vu, il lui a dit : "Eh ! Laisse-moi me lever, pour que tu voies comment meurt un homme. Pan ! Pan ! Il le tua. Je me suis souvenu de ça. Et j’ai serré mon Christ, notre Christ. Un miracle. C’est un miracle ! J’ai même discuté avec certains des jeunes qui étaient prêts à me tuer, pleins de haine, de poison. Lorsqu’un soldat est sorti de l’obscurité. Il charge son fusil :"Si vous tuez cet homme, nous mourrons tous ici". C’était ça, le miracle. Ces soldats obligèrent ceux qui me séquestraient à monter dans un hélicoptère et à partir. Et moi, je suis resté avec eux, jusqu’à l’heure de la libération, quelques heures après, le jour suivant. Donc, c’est pour ça, le Christ et le christianisme authentique, le christianisme primitif, c’est du socialisme ! Tu imagines… Tu es chrétien ? Oui. Tu imagines le Christ, Notre Seigneur, capitaliste ? Non, au contraire. Judas, c’est le capitaliste ! Judas, c’est le capitaliste ! Le Christ, Mon Seigneur, est socialiste ! Bienheureux sont les pauvres, car à eux sera le règne... Bienheureux ceux qui souffrent car ils règneront, pleins de vie, de plaisir, de bonheur. Et lorsqu’Il dit : "À chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités". C’est un principe pour rendre égalitaire la société. Cap sur la société d’égaux ! Sur la société socialiste ! Humaniste ! Moi j’ajoute chrétienne, christianiste, pourrait-on dire.