Par Pierre Dortiguier à la suite de cet article : http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
"Je réponds aux bienveillantes critiques qui portent sur le point précis de la chronologie incontestablement appuyée sur les sciences physiques et naturelles, en leur faisant savoir que la méthode du carbone 14 n’est pas un instrument absolument sûr de datation, mais relativement à des conditions organiques et biosphériques variables. Ceci ne remet pas en cause la réalité de la radioactivité, parce que cette dernière est un phénomène qui a justement, comme toute réalité des degrés, des seuils d’existence et d’inexistence. Une étude méthodique a été menée, à la fin des années 90 en Allemagne où l’édition scientifique est plus libre généralement, disons moins conformiste ou moins soumise à la tyrannie de la mode de chez nous. Le caractère en science compte aussi dans la patience de douter et le courage d’affirmer ou de défendre une thèse jusqu’à sa réfutation, sans la juger ironiquement ou en s’esclaffant.
C’est ce qui s’est produit avec l’estimation des résultats de l’analyse par la méthode carbone 14 inventée par un célèbre physicien et publiée en 1960.
Un article allemand de 1966 et un livre de 1997 signés de Hans-Ulrich Nimitz et de Christian Bloss ont paru sur la validité de la méthode au carbone 14 et de la dendrologie. Leurs titres sont polémiques : La tromperie spécifique de la méthode du carbone 14 et la dendrotechnologie (1996) et L’effondrement du C14 – La fin de l’illusion de pouvoir dater avec la méthode du carbone14 et la dendrochronologie. Cette étude ruine tous les espoirs magiques de son utilisation. En fait, les composantes qui entraînent un dépôt de radioactivité sont complexes. Il en va de même, et l’équipe de Fomenko, car il ne s’agit pas d’un homme isolé ou d’un simple
couple, puisque sa femme mathématicienne a largement œuvré aussi à renouveler la chronologie, s’en est expliqué : la dendrologie ou étude par la coupe des arbres ne peut excéder une certaine limite de temps, contrairement à une croyance répandue, et par ailleurs se plie à la chronologie officielle, la suit à la trace, s’y installe comme dans un cadre a priori.
En réalité, Fomenko déconstruit un système chronologique et il n’est pas le premier à le faire. Il ne conteste pas la dendrologie et autres méthodes naturelles d’analyse, mais dénonce le cadre a priori qui les reçoit, la chronologie mise au point en 1583. Après il reconstruit selon une méthode probabilitaire qui peut être contestée, mais qui ouvre d’autres horizons. Déplacer une œuvre, la rajeunir, la rapprocher ainsi d’un état des sciences plus acceptable, convenable à ses propos, comme par exemple accorder Aristote ou Platon à un état avancé de la physique, de l’astronomie et des mathématiques n’a rien de loufoque, comme aussi de douter de l’historicité de tel ou tel personnage, dynastie ou antiquité.Personne ne trouve anormal de lire des prophètes aussi importants que ceux marqués, par exemple dans la Bible, ou les livres, - puisque Bible vient d’un mot grec au pluriel ( ta biblia), confondu avec un singulier féminin latin, d’où la Bible -, Joseph, Salomon, David, etc. Où sont leurs tombeaux ? Où gît Alexandre ? Où est César ? Sont-ce des questions risibles ?"
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