C’est plus dans le cas d’une crise violente ou d’un effondrement soudain d’une économie, d’une politique, que sa phrase a de la portée. En effet, je pense que dans l’urgence de la survie (surtout quotidienne) on pense d’abord à sa propre survie qu’à celle du voisin. Comme il le démontre par la suite, si on ne survie pas nous même on ne peut pas aider les autres...
Pour moi, le concept du "on est tous un" est un bon slogan pour la télé, ou pour un essai philosophique...
Ce concept est aujourd’hui valable pour la consommation, pour l’information, et pour l’uniformisation qu’elle soit intellectuelle ou physique puisque l’on nous pousse à tous nous ressembler (et non à nous rassembler d’ailleurs).
Ce concept du "on est tous un" ne peut tenir qu’avec une réciprocité de fer, et une collectivisation des biens ou des ressources.
Or comme on peut l’observer aujourd’hui (dans notre société, pourtant dite si moderne), même avec un grand confort et un système politique plutôt démocrate chacun vie, mange, boie pour le bien de sa petite personne...
Pour moi, l’erreur fatale est donc d’imaginer l’application de ce concept comme une alternative alors que celle-ci peine même aujourd’hui à exister.
Quand deux enfants se noient, on sauve d’abord le sien c’est un réflexe primaire dit maternel ou paternel.
Il serait bien malsain de qualifier cet acte comme une "erreur fatale", puisque ce type de réaction est en somme une fatalité humaine (non une erreur).
Il n’y a que dans le temps d’une longue prise de décision que ce concept peut naître et être appliqué ; dans l’urgence on sauvera toujours et de manière inéluctable les siens...