Il n’est pas encore parti mais il peut encore nuire, à l’extérieur comme à l’intérieur. Après avoir appelé à poursuivre les bombardements en Syrie, dans un élan délirant d’irresponsabilité mondiale, voici que le président qui parle à l’oreille des journalistes invite son fils et sa gonzesse dans le palais présidentiel pour un concert de Black M.
On profite avant la saisie, tout en étant complètement déconnecté de nos réalités. Histoire d’humilier un peu plus les patriotes qui se souviennent de l’épisode Black M à Verdun, le président n’a pas trouvé mieux que d’inviter le chanteur à l’Élysée. Une espèce de bouquet final dans la longue litanie des symboliques foireuses.
Concert de l'anti français, antisémite et homophobe Black M à l’Elysée : Royal se déhanche pendant que Hollande filme la scène avec son tel pic.twitter.com/38H5dXhCSB
— EL ЯAFA ن (@IsrafilElRafa) 13 avril 2017
Quelle classe. En réalité, rien à voir – officiellement – avec le scandale « Verdun » : si le rappeur était invité, c’était dans le cadre d’une visite officielle du président guinéen Alpha Condé. Voici ce qu’écrit Le Figaro, mieux renseigné que nous sur les raouts tiers-mondains :
Le président de la République n’a pas hésité à sortir son smartphone pour immortaliser la scène alors que Ségolène Royal continuait de danser les bras en l’air. Après le slam d’Olivier Besancenot dans un clip qui dénonce « les politiciens dans l’opulence », le rap est tendance à la gauche de l’échiquier politique.
C’était le mardi 11 avril 2017. Étaient présents Clémence Hollande et Thomas, flanqué de sa petite « amie » Émilie Broussouloux, la bimbo de SFR Sport qui arborait pour l’occasion une grenouillère couleur émeraude. Un mélange subtil de vulgarité sexuelle et de style, n’est-ce pas. On se souvient que ces deux oiseaux ont bien profité du pavillon de chasse présidentiel (La Lanterne) dans les Yvelynes avec leurs amis, au bord de la pistoche et aux frais de la princesse. Après les frasques de Sarkozy et de son fils entre l’EPAD et la fille Darty, on se demande si c’est pas la fonction présidentielle qui fait débloquer les chefs d’État. Le super pouvoir français – unique en Europe – met au jour les faiblesses des hommes qui l’incarnent.
On a vu sarkozy péter les plombs en son temps, avec « son » yacht (de Bolloré), ses bimbos télé, son fils qu’il a cherché à placer à la tête d’un monstre immobilier (le très juteux EPAD dans le 92), puis Hollande, ce président « normal », goûter aux joies de la dolce vita pour finir par y inclure toute sa famille. Si au moins ces deux clowns avaient porté haut les valeurs et les couleurs de la France, tout aurait été pardonné. Giscard en son temps avait bien Marlène Jobert, Mitterrand Dalida, mais ça n’interférait pas avec la haute politique. Les choses étaent bien cloisonnées. Sauf que là, on a eu un échec sur les deux tableaux et un mélange dramatique entre la sphère privée et le domaine public. Pourvu que le prochain président ne tombe pas aussi bas... Mais ça, ça dépend un peu de nous.
Le socialisme 2012-2017 qui finit en fiesta people grotesque, ils sont loin, les morts du Bataclan... Et il est loin, l’espoir de 1981.