On comprend, derrière les propos agressifs d’un Véran, que le développement de l’automédication des Français qui prennent soin de leur santé et qui ont de moins en moins confiance dans le lobby politico-pharmaceutique, est le pire cauchemar des multinationales du Big Pharma et des gouvernements corrompus qui relayent leurs injonctions.
Ensuite, qu’une presse achetée par les grands intérêts et tenue à bout de bras par la perfusion d’argent public ne soit plus en état de pratiquer une information indépendante, c’est somme toute logique. Heureusement, la génération qui croit encore à ces écrits trafiqués et empoisonnés sera bientôt remplacée par une génération ultrasceptique qui sera moins facile à intoxiquer. Le temps joue pour nous !
Entre sa présence dans le film complotiste Hold-Up et ses prises de position controversées sur le Covid-19, la députée ex-LREM suscite une gêne grandissante à l’Assemblée. Mais gagne en popularité dans la galaxie des « covido-sceptiques ».
Psychiatre de profession, Martine Wonner a récemment relayé jusque dans l’hémicycle un protocole anti-Covid contesté par l’Ordre des médecins faute de preuves scientifiques et jugé « dangereux » par le collectif médical « No Fake Med ». Exaspéré, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est emporté contre une élue qui « utilise le micro de l’Assemblée nationale » pour des prescriptions « potentiellement délétères » et laisse entendre que les Français pourraient « faire leur popote dans leur cuisine ».
C’est peu dire que la parlementaire alsacienne agace dans la majorité. « Elle a viré presque complotiste, personne ne la regrette », glisse une source parlementaire LREM. « Elle est trop contente qu’on lui fasse de la publicité, même négative ».
« Un gâchis »
Vincent Thiébaut, son voisin de circonscription dans le Bas-Rhin, est l’un des rares « marcheurs » à assumer encore « de bons rapports personnels avec elle ». Mais il dénonce ses positions et son « enfermement algorithmique sur les réseaux sociaux » : « c’est un gâchis », « car elle avait fait un excellent travail sur la psychiatrie » dans un rapport parlementaire de septembre 2019.
Issue de la « société civile », Martine Wonner, 56 ans, avait pourtant de quoi incarner le « nouveau monde » promis par la vague macroniste : psychiatre à l’hôpital public, puis cadre dirigeante d’un groupe de cliniques privées et au Samu social à Paris. Elle a d’abord animé l’aile gauche de la majorité, à coups de critiques et abstentions sur la loi asile et immigration ou le texte « anti-casseurs ».
La crise sanitaire scelle la rupture avec le groupe LREM, qui l’exclut en mai 2020 pour son vote contre la stratégie de déconfinement du gouvernement, à la fin de la première vague de l’épidémie.
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Avec un collectif médical baptisé « Laissons les médecins prescrire », Martine Wonner a entre-temps pris fait et cause pour l’utilisation controversée de l’hydroxychloroquine promue par le professeur Didier Raoult, et pourfend la stratégie gouvernementale comme les « médias mainstream ».
Elle intègre ensuite l’éphémère groupe d’ex-LREM « Écologie démocratie solidarité » où elle entre en conflit avec le co-président Matthieu Orphelin. À l’époque, il lui demande de retirer des tweets « problématiques », « relayant un site d’extrême droite » ou « laissant entendre que les articles du Monde sont orientés pour faire vendre des vaccins à Bill Gates », y voyant « du complotisme ». Matthieu Orphelin a exercé des « pressions dans l’intérêt de son propre agenda », répond Martine Wonner. [...]
« J’ai été caricaturée », nuance-t-elle aujourd’hui : « Je reconnais l’utilité du masque dans les espaces clos », mais pas « en milieu ouvert et aéré » et « suis inquiète concernant le port du masque imposé aux enfants ».
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En novembre, elle apparaît dans le film Hold-Up, truffé d’au moins une trentaine de fausses affirmations, présenté comme un « bric-à-brac d’inepties » par quatre académies scientifiques. « J’y assume mes déclarations », « les positions des autres intervenants ne regardent qu’eux », rétorque la députée.
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Au Palais Bourbon, Martine Wonner assure n’être « absolument pas isolée ». En séance le 9 février, elle est applaudie par Jean Lassalle, iconoclaste député béarnais et membre du même groupe parlementaire composite « Libertés et Territoires », qu’elle a intégré en septembre.
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