Les « black blocs » sont sortis de l’anonymat lors des manifestations violentes de Seattle en 1999 et depuis, ils sont de tous les combats contre les forces de l’ordre qui défendent, selon eux, les puissances oppressives. Le manifeste de Porto Alegre en 2005 a signé la naissance de l’altermondialisme qui a fédéré les luttes non violentes. Mais cette résistance politique a toujours été débordée par les black bloc.
Ces groupes de casseurs casqués et masqués, bien organisés et disciplinés (malgré leur haine viscérale de l’ordre), ont semé la discorde et cassé des vitrines dans les grandes villes occidentales qui accueillaient les G7, G9 et autres G20 dans la décennie 2000. Ces raouts mondialistes où se rencontre la crème de la domination mondiale, une espèce de Bilderberg mais avec des caméras, attiraient les opposants plus ou moins pacifistes, plus ou moins bien intentionnés.
Les peuples dominés découvraient que les politiques sociales et économiques ne se décidaient pas chez eux, avec leurs députés ou gouvernements démocratiquement élus, mais dans l’entre-soi de la dominance internationale. Notons que cette prise de conscience oppositionnelle est née avec l’Internet.
« Sans organigramme, ni figures centralisées, le black bloc est constitué d’individus et de groupes d’individus organisés ou non, sans appartenance formelle ni hiérarchie, tout de noir vêtus et masqués pour l’anonymat. Il est formé principalement d’activistes issus des mouvances libertaires et anarchistes. Avant et après une action, un black bloc n’existe pas en tant que structure organisée, il est “éphémère”. » (Wikipédia)
La structure de cette organisation de désorganisés rappelle étrangement celle des GIA algériens, une nébuleuse (dans tous les sens du terme) terroriste qui n’avait pas de tête ou qui en avait tellement, que cela permettait toutes les infiltrations, toutes les manipulations. Les troupes black bloc peuvent se déplacer d’un point à l’autre du monde malgré leur pedigree sans aucun problème. Ils ne sont jamais bloqués dans aucun aéroport, par exemple. Comme s’ils avaient un ange gardien, là-haut...
Justement, lors de leur dernier spectacle à Paris le 1er mai 2018, les BB ont pu tranquillement détruire un restaurant McDonald’s en plein cœur de la capitale. Les « secours » ont mis 45 longues minutes à venir, et beaucoup se demandent si ce décalage d’intervention n’aurait pas une raison supérieure. Toujours ces anges gardiens...
"On venait nous voir en disant qu'ils étaient en train de tout casser. Les ordres d'intervenir sont arrivés 45 minutes après. C'est honteux et regrettable" : le ministre de l'Intérieur et le préfet, par leur lâcheté, sont-ils coupables de non assistance à personne en danger ? pic.twitter.com/7IKWhqGGKu
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) 4 mai 2018
Pour faire bonne mesure, ces anarchistes expliquent leur geste et ce, au micro des journalistes de Yann Barthès qui ne sont pas vraiment versés dans la realpolitik. Et puis, ces hommes en uniforme noir qui sont du côté du Bien, c’est so romantic pour les doux genrés de Quotidien !
"Détruire les vitrines d’un McDo, c’est une violence symbolique."@BdesMonstiers s'est entretenu avec deux membres du black bloc parisien du 1er mai. Leur témoignage intégral :
➡ https://t.co/EPuGlao39u#Quotidien pic.twitter.com/oGghZhezKN— Quotidien (@Qofficiel) 4 mai 2018
Les BB ou les vigiles inconscients de la Banque
Inutile de continuer à faire les ânes : les BB sont un groupuscule encadré par des officines qui tirent directement leurs ordres du PP (pouvoir profond) afin de radicaliser et démolir les luttes sociales en cours. On monte dans le train de la contestation et on le fait dérailler. Du pur sabotage oligarchique. Le BB est donc une sorte de RAID antisocial qui sort du néant au coup de sifflet des ingénieurs sociaux. Ce sont les contestataires de la contestation. Leur salaire ? La casse gratuite et l’impunité judiciaire. Et comme les BB vivent de rien dans leurs squats, qu’ils méprisent l’argent... Ce bénévolat très pur – pour ceux qui n’entravent pas la manip – est tout bénef pour les tenants de la Banque !
Naturellement, il y a de vrais casseurs dans le tas, mais les chefs sont tous au parfum. Même chose que dans les cellules terroristes : on trouve toujours des idiots prêts à faire le sale boulot et des salauds qui les envoient au charbon. Sauf qu’en matière terroriste, les idiots finissent sur le carreau, avec leurs victimes. Chez les BB, ça reste de la petite casse, mais suffisante pour calmer le gros du troupeau en cas de mécontentement. Et si ça ne suffit pas, « on » active une cellule terroriste qui lâche ses chiens affamés.
L’oligarchie dispose d’une jolie palette d’outils de répression sociale en fonction de la menace. Ce que la police ne peut pas faire, pour des raisons morales ou légales, ce sont ces groupuscules d’insécurité « privée » qui s’en chargent.