La drag story hour, c’est quoi encore ce truc ? À première vue, pour le Français moyen qui ne maîtrise pas la langue de Benny Hill, ce descendant indirect de Shakespeare, c’est l’heure de l’histoire de drague, ou la drague de l’histoire de l’heure.
Après étude poussée, il s’avère qu’il s’agit d’une rencontre merveilleuse entre des enfants et des drag queens. Une drag queen, c’est quoi ? C’est un monsieur qui se déguise en dame, plus ou moins bien, et qui joue à la dame. Oui, c’est une sorte de théâtre, mais axé sur le changement de genre. On rappelle qu’il y a 2 genres, et pas 36 : l’homme, et la femme. Ensuite il y a l’enfant, mais c’est pas un genre.
Ceci étant posé, les DQ américains (on ne met pas américaines parce que ce sont des hommes à l’origine, on n’a jamais vu une femme se déguiser en femme sinon ça se saurait, et d’ailleurs y a pas non plus de femmes qui se déguisent en hommes pour jouer à l’homme) organisent des rencontres avec des enfants dont les parents sont tolérants.
Des rencontres pour les violer ?
Non, que diable, pour les familiariser avec le changement de sexe, avec le mélange des genres, avec la confusion sexuelle. Aux États-Unis, pays de toutes les libertés, on a le droit d’envoyer des mômes dans les pattes des DQ. Wikipédia en anglais résume le projet :
Drag Queen Story Hour (DQSH), Drag Queen Storytime et Drag Story Time sont des événements pour enfants lancés pour la première fois en 2015 par l’auteur et activiste Michelle Tea à San Francisco dans le but « d’inspirer l’amour de la lecture, tout en enseignant des leçons plus approfondies sur la diversité, l’amour de soi et l’appréciation des autres ». Les événements, généralement destinés aux enfants âgés de 3 à 11 ans, sont animés par des drag queens qui lisent des livres pour enfants et participent à d’autres activités d’apprentissage dans les bibliothèques publiques. Le concept DQSH est considéré comme non conventionnel car les bibliothèques sont généralement plus réservées et les reines sont traditionnellement associées aux bars et à la vie nocturne.
Les reines ? Une reine c’est une personne qui règne sur un pays, qui a une couronne sur la tête, mais pas tout le temps, et que tout le monde aime, et qui est une femme, au fond.
Un DQ n’est donc pas une reine, même s’il il se déguise en reine. Les mots sont importants. En France, nous avons la version US qui a débarqué, mais devant la résistance du grand public dit transphobe, la trans-pilule a du mal à passer. On a quand même découvert, et merci à l’envoyeur, le Families Day dans le cadre du festival Bizarre à Paris. C’était la troisième édition ce samedi 16 octobre 2022, en voici le résumé par le site alafolie.paris (attention, langage enclusif, pardon, inclusif) :
Le festival consacre sa journée du dimanche 16 octobre aux familles, les familles homoparentales en particulier, les familles qui ne rentrent pas dans les clous, avec un brunch pour se retrouver tou·tes ensemble puis des activités pour petit·es et plus grand·es.
Les Drag Story Hours est un concept répandu aux États Unis, où les enfants rencontrent des artistes drag de la communauté LGBTQIA+.
Des contes de fées alternatifs y sont lus afin de présenter un imaginaire défait des stéréotypes de genre.
Pour illustrer notre propos, nous n’avons malheureusement pas les images de ces rencontres entre gosses et trans (ou travs, ces demi-trans), ce qui donnera peut-être des transgosses, mais une entrevue avec Tara & Emma.
Pendant ce temps, le 16 octobre, avait lieu un événement moins important, une manif de pauvres contre la vie chère.
Si quelqu'un, abreuvé et abruti de propagande macroniste, vous assure que la mobilisation pour la #Marchedu16octobre est un échec, montrez-lui (par exemple) ces magnifiques images de @CharliB97783485.#Marche16Octobre#GreveGenerale#Paris #Francepic.twitter.com/zhIhSoBrJS
— (@Callystor) October 16, 2022
Malheureusement, des individus casqués ont perturbé la manifestation pacifique, qui en plus ne marchait pas sur l’Élysée, où siège le couple royal français.
Paris 16/10/2022 !!!
Tout était calme quand la police a choisi de charger pour arracher une banderole en frappant des journalistes au passage. Il n’y a rien d’acceptable dans la doctrine du maintien du désordre en France pic.twitter.com/sf6HemNo34— Victor Djamba (@VictorDjamba) October 16, 2022
Ils étaient 30 000 selon la police, 140 000 selon les manifestants. Vivement des trans-flics ou alors, carrément – on peut rêver –, un trans-président à l’Élysée, ils seront peut-être plus tolérants.