Dans les années 1940, Leonard Dinnerstein, le propagandiste raciste pour l’Anti-Defamation League du B’nai B’rith, s’exprimait sur l’histoire de l’antisémitisme. Il révéla que l’ADL avait publié diverses instructions à destination des parents, afin que ces derniers s’assurent que leurs enfants fussent conscients qu’un monde hostile les attendait pour les persécuter. Dinnerstein expliqua que ceci était nécessaire parce que les enfants juifs avaient besoin de savoir que leur « identité juive » n’est pas définie par leurs croyances religieuses, mais par la haine perçue des autres envers la « race juive ».
Dinnerstein rapporta que l’une des personnes-clés dans l’élaboration des instructions de l’ADL pour les parents était le psychologue Kurt Lewin, membre d’un réseau international d’élite, dont l’institution mère était la Clinique Tavistock (désormais associée à l’Institut pour les relations humaines de Tavistock pour former le Centre Tavistock) à Londres. Créé sous le patronage direct de Son Altesse Royale le duc de Kent, Tavistock était, et est toujours aujourd’hui, le chef de file de la couronne britannique dans le domaine de la guerre psychologique. Son réseau comprend des avant-postes en Europe continentale, Amérique du Nord, Australie, et Asie, avec des financements de familles d’oligarques britanniques, comprenant leurs « cousins » américains, tels que les Rockefeller et les Mellon. Sous son influence, les plus grands praticiens de la psychiatrie furent rassemblés ; mais Tavistock, contrairement aux cliniques qui traitent individuellement des patients, fit des recherches sur le développement de méthodes de contrôle social de masse afin de soutenir la politique impériale britannique. Leur chef, le général de brigade John Rawling Rees, qualifiait les tavistockiens de garde avancée de ce qu’il proposait être une armée de troupes de choc psychologique qui, par les thérapies de destruction de l’esprit et les drogues, contrôlerait la société mondiale pour ses maîtres oligarques.
Au cours des années 1920-1930, Tavistock étudia les comportements sociaux déviants, et conduisit des expériences de lavage de cerveau, notamment par des thérapies fondées sur l’emploi de drogue et d’électrochocs. Ils étudièrent également l’effet des crimes sur leurs victimes. Dans des conditions contrôlées, les laveurs de cerveau de Tavistock pouvaient induire chez les victimes une pathologie déterminée par une rage aveugle et irréfléchie envers les criminels et les lois et institutions de la société qui « échouait » à punir sévèrement les criminels. Une telle rage, transformée en force politique, est fasciste. [...]
L’ADL appliqua les théories de Lewin dans ses sales coups fourrés. Afin de contrôler et manipuler les juifs, elle aida à la formation de groupes antisémites, tels que les néo-nazis et le Ku Klux Klan, les provoquant pour qu’ils agressent des juifs. Elle utilisa ensuite ces attaques pour créer une « formation de réaction » chez le « groupe » des juifs, ce qui rapprocha ce groupe de l’ADL. La question de la définition du préjugé en tant que « phénomène psychologique », inhérent à certains « types de personnalité » ou « appris au travers de l’expérience de groupe », est capitale pour couvrir les coups fourrés de Tavistock et de ses alliés de l’ADL.
Les instructions aux parents juifs, citées par Dinnerstein, se trouvent dans un article de 1940 écrit par Lewin pour le Menorah Journal de l’ADL. Intitulé « Éduquer l’enfant » (« Bringing Up the Child »), il est destiné à provoquer la paranoïa : « Le fait essentiel est que [votre] enfant va faire partie du groupe minoritaire le moins privilégié, et il devra y faire face. » Il exhorta les parents à dire à leurs enfants que même leurs meilleurs amis ont secrètement des opinions antisémites, et que si celles-ci pourront être « réprimées » un temps, elles finiront par sortir : « Le problème est tenu de se présenter à un moment, et plus tôt il y est fait face, mieux c’est. » À peu près au CM1, les enfants devaient s’attendre à ce que leur fils soit traité de « sale juif » ; cette persécution serait par la suite croissante au lycée et à l’université. La « certitude » de la persécution devrait aider les parents à « endurcir » leurs enfants ; il leur faut développer une fierté de groupe dans leur expérience, qu’ils doivent, à leur tour, transmettre à leurs enfants. Les juifs, dit-il, survivent de cette manière.