Le Point vient de lancer un sondage pas très scientifique, mais qui donne le pouls émotionnel des Français par rapport à la classe politique. En un mot, on pourrait dire tous pourris, ou tous rejetés (même Mélenchon qui a lancé le mouvement dégagiste), tant les figures qu’on nous propose ne riment ni avec espoir ni avec bonheur. Quand on voit la quasi-totalité des dirigeants officiels, et même ceux de l’opposition, aller depuis un an dans le sens de la répression sanitaire, de la surveillance policière et de la société 1984, on se dit qu’on est très mal dirigés, ou qu’on s’est fait entuber.
On n’est jamais tombés aussi bas en termes de confiance, et on pourrait faire le même sondage avec les médias, dont les trois-quarts des Français se méfient. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne les écoutent pas : de la même façon qu’on peut mettre son masque par peur de prendre une amende, on peut regarder une chaîne d’informations pour y chercher, au milieu de la mélasse propagandiste, quelques grammes d’information.
Entre un président qui raconte tout et son contraire du jour au lendemain, et un Premier ministre qui joue les pères Fouettard, les Français ont la rançon de leur vote honteux de 2017, celui qui devait les délivrer du fascisme qui vient. Or, le fascisme est bien venu, mais pas comme ils l’attendaient.
Maintenant, la confiance a disparu, et a laissé place à la haine, disons-le tout de go, alors que le mot n’est pas proposé dans le sondage. Pourtant, et malgré la censure inouïe qui sévit sur les réseaux sociaux, c’est la haine contre la politique actuelle, contre les politiques qui l’incarnent et contre ceux qui la défendent, qui domine.
Ça tourne à l'obsession... Et quel langage insupportable ! https://t.co/yjAZytFV5S
— Bruno DIVE (@DiveBruno) February 25, 2021
Il n’y a pas que l’amateurisme de l’équipe au pouvoir qui désole les Français, il y a la désinformation permanente, la psychose entretenue, et la violence des propos. Chaque apparition d’un Castex annoncée à grand renfort de trompettes par la presse « Castex va parler ce soir », le « Premier ministre va parler », qui sans raisons valables décide de bloquer une ville ou une région, de punir ses habitants, fait grimper le désespoir de ceux qui n’ont pas compris la manipulation.
Les autres, les Français lucides, savent de quoi il retourne, et sont déjà dans le combat d’opposition, mais pas celui des opposants sous contrôle.
Nos dirigeants désespérants n’échapperont pas à une justice, qu’elle soit humaine ou divine. En attendant, les Français devront dans leur grande majorité accepter la lucidité, le truc qui s’apprend en prenant des coups. L’approche d’un pass sanitaire ou d’un passeport vaccinal rappelle étrangement la méthode des nazis dans les ghettos polonais entre 1941 et 1944 : ceux qui réussissaient à se faire délivrer un certificat de travail se sentaient à l’abri des déportations. Ce certificat, c’était la vie. En fait, il ne servait qu’à diminuer la capacité de résistance générale et à diviser la population entre croyants et incroyants, entre résignés et lucides. Seuls ceux qui sont lucides sont en capacité de combattre, les autres sont déjà morts pour le combat.
Rien de nouveau, 02/2019, j'ai été menacé de 400€ d'amende pour port de gilet jaune à proximité d'un rond-point.
Tous les lieux de manifs GJ étaient interdits par ces pourritures, et on a baissé les bras, faute du soutien des Gaulois.
Maintenant vous avez le nez dans votre pipi.— Patrick RovitPseudo VK Jeannot66 (Jean Boneau) (@PatrickRovit) March 4, 2021
Un général israélien, lors d’un énième assaut sur le ghetto de Gaza, n’a pas eu peur de vanter la méthode du général SS Stroop qui a écrasé le ghetto de Varsovie en 1943. Les Français, même s’ils ne souffrent pas encore trop, sont devenus des Palestiniens sur leur propre sol. Quand on n’est pas solidaire de son voisin qui souffre et qui appelle au secours, comment voulez-vous que notre voisin soit solidaire quand notre tour de souffrir viendra ?