Le Canard Enchaîné en avocat pas bien convaincant du Traité transatlantique, on ne l’avait pas vu venir. C’est pourtant ce qu’essaye de faire ce mercredi l’hebdomadaire satirique, déployant un tourbillon d’arguments contradictoires et fumeux basés sur les éléments de langage de la Commission européenne. D’autant plus étonnant qu’il y a deux mois, le journal dénonçait les dangers du même traité. Apparemment, Le Canard patauge dans l’Atlantique.
Curieux exercice de défense – très alambiquée – du Traité transatlantique dans la dernière livraison du Canard enchaîné. Dans « Les secrets éventés du traité transatlantique », sous la signature d’Hervé Martin, l’hebdomadaire satirique s’emploie à démontrer que l’opacité des négociations du traité transatlantique (dénoncée par l’extrême gauche, le FN, les écologistes, une poignée de socialistes, mais aussi certains médias comme Marianne) relève du pur fantasme.
À l’appui de sa laborieuse et pas très convaincante démonstration, l’auteur explique donc que le texte du mandat de négociation confié à la Commission européenne n’est en rien « top secret », contrairement à ce qu’écrit Le Monde, mais disponible en « deux clics sur plusieurs sites Internet ». Le journal cite donc le site du très européen Institut Jacques Delors, Notreeurope.eu. [...]
Parti socialiste - Canard enchainé, même combat ?
Dans sa démonstration toujours aussi zigzaguante, Hervé Martin reconnaît d’ailleurs que la Commission refuse de publier le document en question et que certains pays refusent également sa publication, ce qui constitue bien un problème. « Donc la France ne publiera pas ce texte que tout le monde peut lire », conclut Hervé Martin, apparemment pas très convaincu par sa propre démonstration, mais pas non plus forcément embarrassé par le fait qu’une institution qui se prétend démocratique ne donne pas accès librement à un document dont la portée économique et commerciale est tout sauf anodine.