On va entendre encore parler longtemps de 39-45 ? Ça fait bientôt 40 ans que j’en mange matin, midi et soir. Et ça va faire 70 ans que le grand raout a pris fin.
Le nazi c’est la valeur sûre pour se refaire un pucelage. Regardez le ministre le la Culture. Il a présenté « Ciné Cinéma »... t’imagines Malraux en train de tapiner le chaland dans le poste à images à coups de « Bonsouâr » ? Passons. Sa guerre d’Espagne à lui ce fut de peloter du petit Thaï et de s’en vanter dans une autobiographie. Qu’à cela ne tienne. L’aguerri de l’as de pique clame en 2011 que « Louis-Ferdinand Céline ne doit pas s’inscrire dans une célébration des valeurs de la Nation et de la République » et le voilà reparti vierge comme en 40.
« C’est toujours la même chose
à peine sommes-nous autour de la table
autour du chêne
il y en a un qui trouve un nazi dans la soupe
et au lieu de la bonne vielle soupe aux nouilles
nous avons tous les jours
la soupe aux nazis sur la table
rien que des nazis au lieu des nouilles ».
Thomas Bernhard, Dramuscules
Apparemment je ne suis pas le seul à avoir ma pleine mesure de soupe à la grimace. On m’en a tant entonné, sans doute pour me faire grandir, que j’en ai la nausée. Je la vomis, vlan... À larges flots. Des peaux d’renards sur le chemin de table. Comme ça, sans prévenir. Ça m’remonte tant que j’y puis rien. D’là vomissure partout, ça coule, ça inonde. Et la foule d’ouvrir sa ronde bouche et son œil édenté comme si j’avais craché dans du caviar. Combien de temps encore on va m’étaler de la moustache sur mes tartines ? On a beau dire que c’est mieux que rien, ça vous plâtre l’estomac, on se sent de plomb, le foie gonflé et tout patraque avec ça.
Répondre à ce message