Alors que Paris fait face à une arrivée constante de migrants depuis plusieurs mois, le Conseil de Paris a décidé ce mardi d’interpeller l’État pour réclamer un plan d’urgence. La ville souhaite également que l’État prenne en charge les mineurs isolés étrangers.
Porte de la Chapelle, la situation des migrants s’enlise depuis plusieurs semaines. Près d’un millier d’entre eux vivent dehors, à proximité du centre humanitaire mis en place en novembre dernier. Son ouverture a permis de prendre en charge 12.400 ménages, mais cette structure ne suffit pas.
« L’échelon municipal aussi efficace soit-il ne peut relever seul ce défi. L’État doit prendre ses responsabilités », a souligné Anne Hidalgo à l’occasion du Conseil de Paris ce mardi.
« La dégradation de la situation est préoccupante »
La capitale fait aussi face à la question de l’accueil des mineurs isolés étrangers. D’après Dominique Versini, adjointe à la solidarité, il y en aurait 1.400 à Paris mis à l’abri par la ville.
« Ce qui représente un budget quand même de 80 millions d’euros. Mais arrivent chaque jour de nouveaux jeunes qui se présentent comme mineurs pour lesquels il nous faut mettre en place une évaluation assez fine. Nous avons multiplié par quatre le dispositif de mise à l’abri dans l’attente de l’évaluation. Mais maintenant on est dans un tel stade de flux d’arrivées qu’il faut que l’Etat prenne cette mission », explique l’élue.