Sans épargner le président Macron, l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira pointe la responsabilité de la gauche, dont elle juge l’état « désespéré et désespérant », dans la crise des Gilets jaunes, lors d’un entretien au Journal du dimanche.
La responsabilité de la gauche « est lourde, très lourde, sur le passé, sur le présent. Elle peut l’être plus encore si la gauche ne comprend pas que c’est à elle qu’il revient d’offrir un débouché politique à ce mouvement », estime Mme Taubira qui fut garde des Sceaux de 2012 à 2016 pendant le quinquennat de François Hollande.
La gauche, ajoute-t-elle, « doit dégager très vite une perspective, au lieu de continuer à bavarder, rabâcher, radoter des choses informes et insensées ».
Christiane Taubira qualifie le mouvement des Gilets jaunes, « d’ambigu », avec « à la fois du sublime et des traces de choses abjectes », en évoquant la présence de « personnes sexistes, racistes, homophobes, xénophobes, antisémites ».