C’est un véritable réquisitoire que dresse la Cour des comptes contre le plan de formation de 500 000 chômeurs de François Hollande lancé en 2016, à l’approche de l’élection présidentielle.
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« Apports à un rythme irrégulier de moyens supplémentaires, objectifs purement quantitatifs et assis sur des besoins mal définis, calendrier irréaliste, cofinancements incertains, définition a posteriori du suivi », tout, ou presque, a été défaillant dans le plan Hollande, estime la Cour des comptes dans son rapport.
Certes, l’objectif affiché au départ, à savoir l’entrée en formation d’un million de chômeurs en 2016, soit deux fois plus qu’en 2015, a bien été atteint, soulignent ses auteurs. Mais cela s’est fait « au détriment de la rigueur financière et de la qualité du parcours de formation ».
Les contrats signés avec les régions, compétentes en matière de formation des chômeurs depuis les années 1980, ont été signés dans la précipitation, si bien que celles-ci ont privilégié le remplissage des stages qu’elles avaient déjà achetés auprès des organismes de formation. Ce qui a fait courir le risque d’y orienter « des personnes qui n’avaient pas le profil adéquat ou qui ne présentaient pas la motivation requise », déplore la Cour. Les taux d’abandon ont d’ailleurs été importants pour les stages les plus communs, comme dans la maçonnerie ou la distribution.
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Les régions, en particulier, sont jugées incapables de faire la transparence sur les moyens qu’elles engagent pour la formation des chômeurs, faute de comptabilité digne de ce nom.
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Un sujet du 20 heures de France 2 le 29 novembre 2016 sur la question :