Les États-Unis exigent que le gouvernement israélien
ne réponde pas à l’attaque iranienne sur l’État hébreu
Ainsi titre le site du Point, l’hebdo ultrasioniste, dimanche 14 avril 2024, après la nuit bleue vécue par les Israéliens. Sur i24NEWS, on cite Biden qui menace carrément, malgré le soutien « inébranlable » affiché pour son partenaire au Proche-Orient, que « les États-Unis ne soutiendront aucune attaque israélienne contre l’Iran ».
Suite à l’attaque massive de l’Iran contre Israël, au cours de laquelle plus de 300 drones et missiles ont été lancés, les tensions montent entre Washington et Jérusalem quant à la réponse appropriée. Selon des sources américaines, le président Joe Biden a averti le Premier ministre Benjamin Netanyahou que les États-Unis s’opposeraient à toute attaque israélienne contre l’Iran. Pour lui, « Israël a gagné, il a intercepté 99 % des missiles », et « il est hors de question de s’engager maintenant dans une escalade ». (i24news)
La question se pose, dans cette partie de poker dangereuse pour toute une région, et pour la paix du monde en général, de la riposte israélienne à la riposte iranienne.
Depuis toujours, l’État hébreu veut infliger à l’Iran une punition à la hauteur de son antisionisme et de son anti-américanisme, mais une punition militaire plus sérieusement centrée sur son programme nucléaire. Histoire de rester le surveillant général de la région avec ses centaines de têtes nucléaires, contre zéro pour les pays musulmans environnants (sauf si l’Arabie saoudite dispose des bombes du Pakistan).
Cette posture israélienne n’a pas bougé d’un iota depuis 1981, date à laquelle la chasse israélienne a bombardé, avec l’accord des Américains, le complexe atomique d’Osirak (construit avec la France), en Irak même. C’est pour ne pas subir le sort de l’Irak, pays multimillénaire détruit en 10 ans par l’axe israélo-anglo-américain, que l’Iran veut se doter de la Bombe. Et c’est pour ça que la Corée du Nord est toujours debout, et peut résister à la pression des démocraties, qui, elles, ont le droit de disposer de l’option nucléaire parce qu’elles seraient raisonnables, démocratie oblige.
Or, aujourd’hui, la raison n’est plus vraiment dans le camp occidental, dont les contradictions internes explosent au visage du monde. Il n’y a plus de démocratie dans une Union européenne qui joue la guerre contre la paix avec la Russie, la paupérisation et le choc migratoire contre ses propres citoyens ; il n’y a plus de démocratie dans une Amérique qui a triché avec sa propre démocratie en 2020 ; enfin, il n’y a jamais eu de démocratie en Israël, malgré les balivernes de la presse mondialiste, depuis le vol de la Palestine.
Au contraire, ce sont les pays dits à pouvoir autoritaire qui font figure de pacificateurs dans un monde où l’Empire en est réduit à multiplier les conflits pour conserver son autorité, qu’il a moralement perdue. Israël, le chien fou des Américains, veut la guerre pour des raisons à la fois très terre-à-terre de Lebensraum, et des raisons inspirées d’un texte fumeux auquel seuls quelques millions d’individus croient. Devant des milliards de terriens, ça pèse peu. Mais il ne faut jamais négliger la dinguerie de dirigeants qui veulent accélérer le cours de l’histoire selon un plan à la fois irréalisable et dangereux pour les autres.
Si Israël est aujourd’hui, avec le génocide assumé des Palestiniens – ces nouveaux juifs ! –, mis au ban des nations, il se pourrait que l’Amérique suive le mouvement. Le leader d’un monde théoriquement orienté vers la paix et le développement risque d’y perdre son bâton de berger, et de le céder à la Chine, principalement, qui profite évidemment, sans lever le petit doigt, de cette autodestruction physique et morale de l’Occident.
Le message du vice-président de la Douma (parlement russe) est clair. https://t.co/bsbQB7nFUr
— Youssef Hindi (@Youssef_Hindi) April 13, 2024