L’un des plus célèbres criminels des États-Unis, Charles Manson, est décédé en détention à l’âge de 83 ans. Il avait été à l’origine de meurtres ultraviolents, dont la sauvagerie a au moins autant choqué que fasciné l’Amérique.
Charles Manson, le gourou psychopathe qui avait commandité une vague de meurtres aux États-Unis, est décédé le 19 novembre à l’âge de 83 ans, selon plusieurs médias américains et des responsables de l’administration pénitentiaire de Californie.
Charles Manson avait dirigé dans la fin des années 60 une secte responsable de meurtres dans les quartiers aisés de Los Angeles, dont celui de l’actrice Sharon Tate, épouse du cinéaste Roman Polanski, alors enceinte.
Ces meurtres avaient provoqué la panique dans la ville et choqué l’opinion à travers le monde. Le gourou de la « famille Manson », sa secte, avait été condamné à mort en 1971, avant que sa peine ne soit commuée en prison à vie.
Debra Tate, sœur de Sharon, a déclaré au site spécialisé dans les célébrités TMZ qu’elle avait reçu un appel de responsables de la prison où il était détenu, affirmant que Charles Manson était décédé des suites d’une longue maladie. Le décès du gourou, l’un des criminels les plus célèbres des États-Unis, a été ensuite confirmé de source pénitentiaire.
Une série de meurtres qui a marqué les esprits
À la fin des années 1960, Charles Manson avait ordonné à ses disciples de tuer au hasard les habitants de quartiers chics et blancs de Los Angeles, dans l’espoir de déclencher une guerre raciale apocalyptique. La « famille Manson » a commis au moins neuf meurtres. Mais c’est le déchaînement de violence des 9 et 10 août 1969 et ses sept morts qui marquera le plus les esprits.
Parmi les victimes, Sharon Tate, alors âgée de 26 ans et enceinte de huit mois et demi. Sur ordre de Charles Manson, qui n’était pas présent, l’une de ses adeptes, Susan Atkins, a commis le meurtre. Elle a ensuite écrit avec le sang de l’actrice le mot « PIG » (porc) sur la porte d’entrée.
Présenté lors de son long procès comme un fou solitaire doté d’une capacité de persuasion impressionnante, Charles Manson – qui n’a jamais manifesté aucun repentir – s’était présenté au procès avec une cicatrice en forme de croix gammée sur le front. Sa personnalité et les nombreuses œuvres de fiction qui s’en sont inspirées ont contribué à forger un véritable mythe.
Interview de Charles Manson en 1970 :
Interview de Charles Manson en 1989 :
Une piste alternative pour comprendre le cas Manson : lire l’article La CIA se cache derrière le satanisme.