La lutte contre le complotisme est parfaitement inefficace dans la mesure, où elle cible une variété de théories parfois inconciliables les unes avec les autres, mais dont le seul point commun est effectivement de se heurter aux théories établies et validées par l’élite intellectuelle institutionnelle (politiques, journalistes).
Or l’idée qu’ils développent consistant à croire que l’on peut guérir des gens qui doutent par l’anathème, est inepte dans une société où l’argument rationnel et matérialiste est devenu la norme.
Être efficace aujourd’hui c’est répondre sur le terrain des preuves matérielles et non pas convoquer la psychanalyse.
Ceux qui se définissent comme anti-complotistes sont pour la plupart des ignares et ce sont ces derniers qui se marginalisent à l’époque d’internet et de l’horizontalisation des sources d’info.
Internet à ouvert le "marché de l’info" à la concurrence, alors les gens choisissent, c’est tout. Et un nombre croissant d’entre eux estime qu’en fait d’information seule compte l’honnêteté du canal et le sérieux du travail de recherche, quelque soit la notoriété très subjective de la structure qui en fait l’écho.
Et ça personne ne pourra le changer sauf à recourir à une bonne vieille dictature et la réouverture de bagnes et autres centres de "rééducation".
Il est drôle de voir que dans nos sociétés rationnelles post religieuses, l’axiologie traditionnelle articulée autour du bien et du mal ait muté pour s’articuler autour du vrai et du faux, tout en maintenant les mêmes moyens et finalités, après en avoir fait la critique.
Ces gens-là luttent sans le savoir contre l’hérésie et se comportent en inquisiteurs en prétendent persécuter ceux "qui divergent" pour sauver leur âme.
Reste une question et c’est toute la cause de leur désarroi : Comment imposer une pensée et un discours unique à des personnes que l’on a persuadées qu’elles vivaient dans une société libre de réelle pluralité des opinons ?
Autant s’attaquer à la quadrature du cercle.
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