Manuel Bompard prend les rênes de La France insoumise
Le manque de démocratie interne menace une fois de plus de plonger La France insoumise (LFI) dans la crise alors que Manuel Bompard, proche de Jean-Luc Mélenchon, s’apprête à prendre sous les protestations la direction du mouvement, dont la composition a été dévoilée samedi 10 décembre sans inclure plusieurs des figures du parti. « On est dans un processus évolutif. Je comprends que ça puisse interroger et déranger les habitudes », a déclaré M. Bompard lors d’une conférence de presse organisée à Paris à l’issue de l’« assemblée représentative » de cent soixante cadres et membres.
Celui qui ne sera nommé officiellement à la tête de la nouvelle coordination que dans les prochains jours, de concert avec d’autres membres de cette direction nommée pour un an, a tenté d’éteindre la colère de responsables écartés. N’avaient pas été invités à l’événement les députés Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin ou encore Éric Coquerel.
« Nous tenons au renouvellement », a déclaré le député Gabriel Amard, soulignant que « plus de 50 % » des vingt et un membres de la direction étaient nouveaux. Une porte est ouverte aux mécontents : « Le travail se poursuit, d’ici à la prochaine assemblée représentative de juin ; le groupe parlementaire devra travailler aux modalités de sa représentation » dans la direction, a-t-il ajouté.
À l’heure où les autres partis de l’alliance de gauche Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) organisent des congrès et votent, Manuel Bompard dit continuer de préférer le « consensus » plutôt que les élections pour éviter « l’affrontement entre une majorité et des minorités ».
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Éric Ciotti élu président du parti Les Républicains
Le successeur de Christian Jacob s’appelle Éric Ciotti. Les adhérents des Républicains l’ont élu dimanche 11 décembre comme nouveau président du parti, avec 53,7 % des suffrages, au terme d’un second tour interne qui l’a opposé à Bruno Retailleau. La participation a atteint 69,70 % au deuxième tour contre 72,67 % au premier, a précisé Annie Genevard lors d’un point presse au siège du parti.
Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, très ferme sur les sujets régaliens comme l’immigration, était arrivé en tête du premier tour le 4 décembre avec 42,73 % des voix, contre 34,45 % pour le patron des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, tenant d’une ligne conservatrice et libérale, et 22,29 % pour Aurélien Pradié, éliminé.
Il s’agissait, pour les 91 110 adhérents, de choisir le successeur de Christian Jacob qui a démissionné en juin, après des élections qui ont acté l’affaiblissement du parti de droite, tombé à 4,8 % à la présidentielle.
« Je suis de droite » et « je ne m’en excuserai jamais », a déclaré Éric Ciotti après sa victoire au 20 Heures de TF1, estimant que « la question est d’abord celle de la survie de la France » alors que « notre pays est frappé de déclin », voire « d’une sorte de décadence ». Il a plaidé pour « une droite ferme, qui rétablisse l’ordre dans la rue » mais aussi une droite « du travail, de l’autorité, de l’identité, qui nous permette de vivre comme nous avons toujours vécu ». Il a aussi promis « une droite de la liberté, qui fasse diminuer les impôts, les charges et les normes qui paralysent notre pays ».
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Marine Tondelier prend la tête d’Europe Écologie-Les Verts
Les militants ont choisi. Marine Tondelier a été largement élue à la tête d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), au second tour du congrès fédéral du parti, samedi 10 décembre. Avec 90,8 % des voix, l’élue d’opposition d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) a devancé très nettement l’avocate bayonnaise soutenue par Yannick Jadot, Sophie Bussière, et Mélissa Camara, élue lilloise soutenue par Sandrine Rousseau.
La grande favorite du scrutin, qui avait failli l’emporter dès le premier tour fin novembre (avec 46,97 % des voix), était soutenue par les secrétaires nationaux sortants, Cécile Duflot, David Cormand et Julien Bayou. Malgré les conflits internes, la nouvelle secrétaire nationale du parti entend « refonder » Europe Écologie-Les Verts, qui « a trop souffert des individualismes » et qui doit changer de nom à l’été 2023. […]
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Marine Tondelier fait un combat personnel de sa bataille politique contre l’extrême droite, qui a choisi sa région et plus particulièrement Hénin-Beaumont comme fief électoral. Elle est ainsi candidate aux législatives de 2012 dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, face à Marine Le Pen pour le Front national et Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche. « Le combat front contre front, je ne suis pas sûr que ce soit ça qui sortira la circonscription de sa situation », tacle-t-elle à l’époque, comme le rapporte Le Monde, lors d’un débat organisé sur le plateau de France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Elle subit sans surprise une lourde défaite lors cette élection (1,63 %). Elle est finalement élue au conseil municipal d’Hénin-Beaumont deux ans plus tard, malgré la victoire dès le premier tour de Steeve Briois, l’actuel maire RN de la ville. Des débuts timides pour la jeune pousse verte, malgré son nouveau statut de figure locale de l’opposition à l’extrême droite.
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