C’est l’équation emmerdante à laquelle sont confrontés ces derniers jours nos faux dissidents. Prenant la parole en semi-public (on ne sait jamais, un gardien de camp du pouvoir profond pourrait tendre l’oreille), poussés par leur défense absolue de la liberté d’expression dont ils profitent pleinement, ces demi-dissidents ont dû trouver des arguments bien tordus pour défendre la liberté d’expression tout en ne défendant pas Soral et Dieudonné, voire en les condamnant. Exercice de haute voltige pilpoulesque qui s’est évidemment terminé en couille. Car c’est devant les condamnés Soral et Dieudonné qu’on juge les juges...
Élisabeth Lévy, de Causeur, et Michel Onfray, de Michel Onfray TV, ont dû se sortir les doigts du fondement pour s’extirper des impasses conceptuelles dans lesquelles leur positionnement politique les a fourrés.
On va commencer par celui qui a le vent en poupe, et que le Système – ce spécialiste du remplacement – a placé face à Zemmour pour remplacer Soral, jugé un peu trop fort pour un vrai combat démocratique truqué.
Onfray, lui, est beaucoup plus coulant, Zemmour l’a choisi comme sparring et il renouvelle le discours de gauche, ce que Mélenchon n’a pas su ou voulu faire. Pour info, le leader des Insoumis a fait s’agenouiller ses troupes devant un martyr imaginaire, ce qui lui a fait gagner 4 voix noires et perdre 300 000 voix nationalistes, les nôtres. Mauvais calcul ! N’oublie pas, ô Méluch’, que nos troupes, en janvier 2017 lors des primaires de la gauchitude, ont fait pencher la balance pour Hamon contre Valls !
Mais Jean-Luc n’en a cure, son logiciel franc-mac est plus fort que la raison, et il a fait une croix sur les voix des vrais insoumis (nous) :
Voir tous les Insoumis se soumettre Mais quelle farce https://t.co/PxTgyg19GF
— SANDRA FREYBURGER (@SANDRAFREYB) June 9, 2020
Bref, Onfray récupère les souverainistes que la gauche expulse régulièrement, comme Kuzmanovic chez Mélenchon en 2019, un Kuzmanovic qui se retrouve justement chez Onfray. Il va finir par vider la gauche de ses rouge-brun, mais sans toucher à l’antisionisme, qui est sa limite autorisée. Le Système ne le promouvra que s’il respecte ce contrat tacite fondamental. Encore un pacte avec le Diable qui va mal finir !
On en vient au fait : sur michelonfray.com, site payant, le prof de philo de la nouvelle gauche sioniste anti-antiraciste (eh oui, on est précis sur le positionnement) répond à la question « YouTube a fermé les Web TV de Dieudonné et Soral, qu’en pensez-vous ? ». Sur cette page des Questions/Réponses, le maître écoute ses adorateurs qui lui posent des questions, et lui, tel un Christ devant le Sanhédrin, répond toujours de manière intelligente. Sauf là : il renie la vérité trois fois avant le chant du coq !
« Alors je ne devrais pas parler des chaînes de Dieudonné et de Soral parce que je ne les connais pas, je suis jamais allé sur ces chaînes, je ne sais pas ce qui s’y trouve dit, je sais simplement qu’on les accuse d’antisémitisme, de négationnisme... »
Le juge qui juge sans avoir lu le dossier, pire qu’un juge rouge de 1936 ! Et quand Onfray dit « on » (« les accuse d’antisémitisme »), on a bien compris qui est ce on derrière qui Michel se cache !
« ...Donc je ne parlerai pas du contenu parce que je ne le connais pas, c’est comme parler d’un livre qu’on n’aurait pas lu, il y a une réputation sulfureuse sur Dieudonné et sur Soral, le peu que j’en sache me suffit, j’ai vu les fausses plaisanteries ou les prétendues plaisanteries de Dieudonné qui semble nier la Shoah ou qui nie la Shoah ou qui minimise la Shoah, ça me suffit pour ne pas apprécier ces deux personnages-là. »
Ça alors, juger deux hommes dont on dit ignorer le travail, et juger sur des on-dit, voilà une forme supérieure d’honnêteté intellectuelle ! Il y a forcément un anagramme avec Michel Onfray et faux-cul. La vérité a un goût, le mensonge a une odeur.
« ... Maintenant sur la question de la suppression de ces chaînes-là, alors évidemment, quand on commet un forfait on ne dira pas qu’on commet un forfait, on dit toujours qu’on le fait au nom de la liberté, au nom de la justice, au nom du droit [après c’est payant, NDLR]... »
Quelle forfaiture, et en plus Michel dit ça au nom de la liberté d’expression ! Idem pour la Lévy, qui admet l’existence d’un lobby sioniste en France – le CRIF – mais qui admet le totalitarisme en matière de débat, et donc la censure des uns, ceux qui déplaisent au pouvoir (on rajoutera profond).
« Alain Soral n’ira pas en prison. Le 25 juin, la cour d’appel de Paris a commué en amende de 5000 euros la peine d’un an ferme infligée en avril 2019 par le tribunal correctionnel au patron du mal-nommé site “Égalité et Réconciliation”. Cinq jours plus tard, Google annonçait la fermeture de la chaîne YouTube de Dieudonné, forte de 400 000 abonnés, “suite à des enfreintes répétées” au règlement de la plate-forme sur les « discours de haine ».
Cette coïncidence résume l’équation de la liberté d’expression, rendue presque insoluble par l’arrière-monde virtuel qui infuse en continu son fiel à la réalité concrète, et pose à nouveaux frais la question classique – Quelle liberté pour les ennemis de la liberté ? – traduite en sabir politique moderne par : Comment lutter contre les discours de haine ? Qu’en moins de deux siècles le lexique de la vie publique ait quitté les sommets des concepts pour s’ébrouer dans le marais des sentiments résume peut-être le désastre de notre temps.
Certes, il y a peu de doute sur le caractère “haineux” de leur propos, les deux compères partageant avec leur public l’obsession qui leur fait voir, derrière chaque malheur du monde, la main du lobby que vous savez. De sacrés malins, ces juifs, capables de mentir tout le temps à tout le monde, au point que le bobard qu’ils ont inventé pour passer pour des victimes et mieux dominer le monde tient encore, soixante-quinze ans après. “YouTube, torchecul d’Israël,” tweetait un certain Wilhem Winter après l’annonce de la suspension, résumant l’ambiance dans la dieudosphère.
Sans doute le débat public gagnerait-il en qualité si cette prose et cette logorrhée (souvent drôles en même temps qu’ignobles, d’ailleurs) n’existaient pas. Seulement, elles existent. Croire qu’on va les neutraliser par étouffement relève de la pensée magique. »
Après, c’est payant, comme chez Michou, mais on a compris le pilpoul et l’acrobatie. Il n’est pas certain, après la censure en ligne obtenue par la pression sioniste de Dieudonné et Soral, que l’axe Onfray-Lévy récupère les orphelins de la connexion dissidente, c’est même le contraire qui risque de se passer. Les faux dissidents récupéreront ceux qui n’ont pas tout compris au film, et c’est de bonne guerre. Nous, on leur laisse les intoxiqués et les crédules, on s’adresse à une catégorie de Français qui se situe sur une tranche supérieure de conscience politique. Ce n’est pas de la vanité, c’est une réalité.
Certes, nous ne sommes pas démographiquement vainqueurs, du moins pas encore. Mais les sionistes, cette minorité tyrannique, ne le seront jamais et toujours, toujours, ils devront lutter pour que la conscience ne vienne pas à leurs victimes. Autant vider l’océan avec une petite cuillère.
Le problème, avec la conscience, c’est qu’elle est terriblement contagieuse, beaucoup plus que le coronavirus, et qu’elle ne revient jamais en arrière. Ceux qui ont compris ont compris, et on ne les y prendra plus.