Le « printemps ukrainien » de 2014 révélait des signes sur lesquels l’intervention de l’armée russe a levé le voile et que l’Occident s’échine à cacher à l’opinion publique internationale dont l’attention est détournée des véritables enjeux de ce conflit.
Il y a sept ans, le théoricien de l’Élysée, Jacques Attali, admettait que la France « a fait une grande erreur en acceptant la proposition américaine, en 2009-2010, d’inscrire dans le programme de l’OTAN l’adhésion de l’Ukraine ». « C’était, avait-il affirmé, un chiffon rouge agité devant les Russes, chose inacceptable pour eux. » Pour le conseiller de Mitterrand, Sarkozy et Hollande, « on ne peut pas imaginer d’isoler la Russie » car, avait-il expliqué, « l’isolement de la Russie est la pire chose qu’ils (les Russes, ndlr] peuvent accepter ». « Faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN est une faute. L’entrée de l’Ukraine à l’Union européenne d’accord mais pas dans l’OTAN », avait insisté l’influent économiste français natif d’Alger.
À rebours de la position de Jacques Attali, son ancien camarade d’Action internationale contre la faim, le sioniste Bernard-Henri Lévy, en mission commandée à Kiev, se faisait le porte-voix des occupants du Maidan Nezalezhnosti, aux côtés desquels il posait endimanché pour ses besoins de publicité mégalomanes. À la même époque, un journaliste américain révélait, dans les colonnes de Mediapart, le projet d’un nouvel État hébreu en Ukraine. Wayne Madsen écrivait, en effet : « Le rôle joué par les personnalités juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent de l’ensemble de la population. Cependant, l’administration Netanyahou a en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au Xe siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël. »
L’auteur de La Fabrication d’un président, qui se référait à un article « passionnant » de Times of Israel, faisait remarquer que « l’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe de l’Est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et ailleurs » et dévoilait le financement à coup de dizaines de millions de dollars par un certain Ihor Kolomoïsky, richissime magnat juif ukrainien, du recrutement des nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en Ukraine orientale. Preuve que Vladimir Poutine n’exagère pas lorsqu’il pose comme condition à la fin des opérations militaires en Ukraine la dénazification du régime de Kiev soutenu [de loin] par les « démocraties » occidentales.
Toujours selon le journaliste américain, « le projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les colons de Cisjordanie en République autonome de Crimée, et ce après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils l’espèrent ». « Pour les sionistes ukrainiens, l’objectif ultime consiste à établir une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom khazar d’origine, Chazerai », précisait-il. Cette information vient d’être confirmée par un autre journaliste de confession juive qui, dans un article intitulé Ukraine : Poutine n’a pas peur, rappelle que les États-Unis avaient encouragé l’hostilité des Ukrainiens à l’égard des Russes dès après la fin de la Seconde Guerre mondiale et que les Russes « ont tout donné aux Ukrainiens », si bien que l’Ukraine « est devenue la République soviétique la plus prospère ».