"Pute", "fiotte", "pouffiasse" : quand le nouveau porte-parole de LREM insultait Copé, Le Pen, Juppé et une journaliste https://t.co/etJnO5tarD pic.twitter.com/B6gneTL9Dj
— Le Lab (@leLab_E1) 6 janvier 2018
« C’est un homme de grande qualité, c’est un homme qui a grandi, et lui-même a dénoncé les propos qu’il avait tenus quand il était étudiant, mais je crois qu’il y a une violence sur les réseaux sociaux qui nous oblige nous, les responsables politiques, et que ce qu’il avait dit à ce moment-là, l’empêchait, l’empêchait de porter la parole de ce nouveau mouvement qu’est La République en marche. »
« Parce que nous devons nous battre tous les jours contre ce déferlement de haine que portent les réseaux sociaux nous devons effectivement accepter la mise en cause, la mise en cause des journalistes en particulier et nous devons refuser des mots qui sont trop violents, c’est dur, c’est dur humainement »
Ainsi s’exprimait le porte-parole de LREM Christophe Castaner – secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, délégué général de La République en marche !, ouf – devant Caroline Roux sur France 2, dans Les 4 vérités, ce mardi 9 janvier 2017.
On reprend la déclaration du patron de LREM : « Parce que nous devons nous battre tous les jours contre ce déferlement de haine que portent les réseaux sociaux... »
Et le mépris de l’oligarchie pour la liberté d’expression, pour les opinions différentes, pour l’humour non Charlie ? Et les poursuites en justice des écrivains, des mal-pensants, des humoristes ? Et la campagne de délation contre ceux qui déterrent courageusement des vérités pour les Français ?
En outre, les LREM auront fort à faire, tant leurs députés ou représentants plus ou moins élus sortent de l’ordinaire, en matière de respect humain. Castaner a raison d’évoquer la violence des réseaux sociaux, mais il ne faut pas oublier la violence oligarchique. La période de répression et de censure sur la liberté d’expression ne rend pas le dialogue entre le bas et le haut très facile. La pacification n’est pas en vue.
Heureusement, Caroline Roux n’est pas une journaliste trop mordante (on est sur France 2, pas sur E&R), on sent qu’elle a de la compassion pour Christophe Castaner (il représente le pouvoir politique et donc le pouvoir sur France Télévisions) et son poulain Rayan Nezzar, qui a dû jeter l’éponge.
La république en Marche a fait souffler un vent nouveau sur la politique en France. Mais qui sont ces jeunes politiciens qui seront nos élites de demain ?
Nos reporters sont allés enquêter sur le terrain pic.twitter.com/AKFhovaFMU— AuBonTouiteFrançais (@VictorSinclair3) 8 janvier 2018
Ne soyons pas hypocrites : c’est ainsi que l’on cause dans tous les états-majors politiques, de la gauche à la droite en passant par LREM. Là, Nezzar a été rattrapé par la patrouille parce que Twitter pousse les naïfs à se lâcher. C’est comme Facebook, on dit des choses, on like des personnes ou des déclarations et un jour, plaf, ça nous retombe dessus. Parce que les temps ont changé.
Le plus intéressant, dans cette histoire de censure totalitaire qui vient, c’est que les oligarques ont du mal à appliquer à eux-mêmes ou à leurs troupes ce qu’ils imposent au peuple de France. Une partie de la violence anti-oligarchique vient de là, de ce « 2P2M » (deux poids deux mesures) permanent.
Les juges sont juges et partie, ils détiennent tous les pouvoirs, et c’est ça qui met le peuple en colère. L’exigence d’« exemplarité » qui peut paraître violente, c’est parce que les gens ne pardonnent plus le moindre écart de la part des donneurs de leçons. Quand on monte au cocotier, il faut avoir le slip propre...
Incroyable, un homme politique français de premier rang pris en flagrant délit de « fake news » !
Merci de RT cette vidéo pour aider Emmanuel #Macron à lutter contre ce véritable fléau.
Pour en savoir plus https://t.co/GFMSv8dXTX pic.twitter.com/7Nwu09bBju— Libre Actu (@libreactu_fr) 8 janvier 2018