Egalité et Réconciliation
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Casapound immense et rouge

(Sous-titres en cliquant sous la vidéo sur annotations et sous-titres)

Le récit de Pierre-Antoine Plaquevent pour Les Non-Alignés et Egalité et Réconciliation :

Les dix mille.

Nous étions 6000 d’après la police et plus de 10 000 d’après les organisateurs à nous être rejoint à Rome pour la manifestation nationale du mouvement Casapound Italia à Rome. Manifestation nationale contre le gouvernement euro-mondialiste non-élu de Mario Monti et contre sa politique de casse systématique des acquis sociaux en Italie.

L’an dernier, une manifestation similaire à Naples avait réuni 3000 personnes. Y étaient déjà présents de nombreux français dont Alain Soral accompagné de Zéon et de cadres d’ER. Alain Soral et ER ayant laissé un très bon souvenir à nos camarades italiens, nous nous sommes rendus cette année à la grande manifestation unitaire de Casapound Italia avec des camarades des Non-Alignés et une partie des membres de la section d’ER-Nice. Nous avons fait bannière commune avec Casapound Italia pour cet évènement unique en Europe.

Comme le note un correspondant du site novopress : « cette participation massive représente un indéniable succès pour le mouvement de la droite radicale, confronté depuis plusieurs semaines à une véritable harcèlement politico-médiatique visant à faire interdire sa manifestation nationale. Malgré les provocations des « antifascistes » et le changement de lieu de départ et de parcours imposé à la dernière minute par les autorités policières, Casapound Italie a pu faire entendre sa voix et réaliser une démonstration de force à l’entame de la campagne pour les élections régionales et municipales. » Manifestation clairement orientée contre le système de la dette. Dette paralysant la nation et parasitant l’économie réelle, toutes choses depuis longtemps dénoncées par le mouvement Casapound par son vrai nom : usure. Dénonciation portée en son temps jusqu’au sacrifice par le poète qui donne son nom et son esprit au mouvement : Ezra Loomis Pound. L’une de ces âmes de feu qui a le mieux su incarné, dans le monde d’hier, l’antagonisme irréductible qui oppose la civilisation à l’anti-civilisation : l’argent-roi.

Des nationalistes défilant contre les banques et l’usure cela ne devrait surprendre que l’extrême-gauche et la droite libérale, et pourtant au vu du désert spirituel et politique qu’est devenue la droite radicale française, cette journée devrait être exemplaire pour les mouvements français à plus d’un titre. A bien des égards, cette journée fût une étape dans le fleuve de révolte populaire qui – on peut l’espérer -grondera bientôt partout en Europe. Partout où l’on décidera de lutter ou de périr pour la liberté et l’identité.

Ce fût effectivement une expérience unique que celle de faire partie des dix milles patriotes présents dimanche dernier dans les rues de Rome pour ne manifester ni contre les contre les homos ou les musulmans mais bien contre les banques et la casse sociale ; contre l’ennemi premier, la cause des causes : l’oligarchie financière apatride. Cela au milieu d’une marée de drapeaux tricolores, derrière des banderoles aux slogans aussi inspirés que : «  la plus belle et méditerranéenne des idées », « Casapound, épée et bouclier de l’Italie » etc. Quel souvenir inaltérable pour tous les français présents que d’avoir marché parmi la « meglio gioventù » de l’époque accompagné d’italiens de tous âges, de leurs familles et leurs enfants. « Marcher pour ne pas pourrir, marcher pour ne pas mourir » comme le chantent nos camarades italiens. Marcher parmi le tricolore de la fête du peuple avec deux drapeaux syriens bien visibles en tête de cortège, comme pour mieux aveugler les prédateurs de notre temps. Quelle journée inoubliablement belle et noble parmi dix milles italiens et européens réunis pour les bonnes raisons.

Casapound : la « flamme intelligente » de l’esprit de communauté.

D’Annunzio, le poète condottiere de la grande aventure humaine de Fiume, appelait l’âme de la légion fiumaine, une flamme intelligente. Dans son maitre-ouvrage sur la révolution fiumaine : « A la fête de la révolution, artistes et libertaires avec D’Annunzio à Fiume », Claudia Salaris explique la vision du poète soldat ainsi et le cite longuement :

« Le soldat de l’ « armée libératrice » - comme l’écrit D’Annunzio en présentant son projet de nouveau règlement militaire – est la « flamme intelligente », une synthèse de courage physique et d’énergie mentale, qui doit être laissée libre d’agir en pleine autonomie et dans le respect de l’individualité :

« […] Il y a un mystique qui attribue à la flamme une vie mentale, une intelligence vorace. Sur ce point, les légionnaires étaient une flamme intelligente. Chacun d’eux comprenait, en s’enflammant. Chacun voyait le « visage divin » de la Cause. […] Loin de réprimer cet esprit d’autonomie qui se manifeste dans les différents régiments, je veux au contraire le renforcer. […] Cela aussi est une discipline, mais une discipline d’hommes libres qui n’obéissent au Chef que parce qu’il est porteur de l’idée éternelle dans laquelle ils reconnaissent leur seule raison de vivre, pour eux et pour la race. […] La vraie discipline n’est pas une aride formule de contrainte, n’est pas une dure oppression corporelle. Pour les peuples latins – qui sont les plus nobles du monde -, la discipline est la reconnaissance d’une volonté souveraine vers laquelle toutes les autres volontés convergent, en se contenant pour être plus efficaces et plus droites. »

Beaucoup s’interroge sur les raisons du succès de Casapound. Il y a bien sûr au départ la lutte pour le droit au logement et la réappropriation par le mouvement de bâtiments abandonnés pour y reloger familles et démunis italiens, lutte qui a aboutit dans la région du Latium à l’établissement d’une loi dite du « Crédit Social », mais pas seulement. La force de Casapound réside dans cette capacité que peut avoir un mouvement collectif de s’emparer de tout ce qui est à sa portée en matière d’aide sociale, de culture, de sport et d’activités de toutes sortes, comme du bois que l’on jette en permanence en une flamme qui ne s’éteint jamais : la flamme de l’esprit de communauté.

Selon cette logique, des militants passionnés en tous domaines ont pu développer en quelques années des activités qui vont du saut en parachute aux équipes de water-polo ou de rando-escalade estampillées Casapound et ainsi faire connaître et respecter Casapound chacun dans son domaine et finir par se faire accepter dans certaines de ces activités bien en dehors de leur sphère politique d’origine. Durant les derniers tremblements de terre de juin en Emilie - comme il y a trois ans à l’Aquila - c’est l’équipe de secourisme de Casapound , « la Salamandre », qui a ainsi pu montrer concrètement ce que signifie être proche de son peuple quand il est dans l’épreuve. Cela en dehors de tout verbiage populiste-électoraliste, dans le simple don de soi communautaire et solidaire.

L’idée est simple mais son application quotidienne concrète des plus ardues et ardentes : que chacun développe au sein du mouvement une activité ou une thématique communautaire qui lui est chère et qu’il y consacre les meilleures de ses forces. Cela plutôt que de vivre des loisirs individualistes en égoïste qui nous retranchent les uns des autres et nous isolent dans la petite et mesquine sphère privée dans laquelle le libéralisme veut nous enfermer. Sphère privée qui, quand elle n’est plus réellement la sphère sacrée de la famille et des ancêtres, n’est plus qu’un amalgame d’égoïsmes qui se tolèrent plus ou moins mal et qui érigent la banalité quotidienne et l’hystérie du moi en horizon indépassable de la vie personnelle et collective. Que chacun donne à la communauté ce qu’il a de meilleur en pure gratuité militante selon la devise D’Annunzienne : « J’ai ce que j’ai donné ».

Quelle meilleure illustration vivante des théories du Mauss et du fameux « don contre don » ?

Cela dans l’esprit du livre qui résume pour une grande part la vision du monde du mouvement Casapound et qui s’intitule en Italien : « Tout reprendre ». Et en français : « Une terrible beauté est née », célèbre vers de Yeats sur l’insurrection irlandaise de 1917. Sentence qui est réellement celle qui vient à l’esprit de tout militant qui côtoie un peu de près la révolution romaine de Casapound.

Cette flamme intelligente, comme la vie, dévore tout ce qui se trouve à sa portée et au-delà. Cette flamme c’est la flamme de l’idéalisme et de l’engagement pour une cause et c’est le sens même de la vie des militants de Casapound. C’est aussi la clef de voute de leur réussite : avoir réussi à placer au cœur de la vie de chaque militant, de la vie collective du mouvement et de la vie même finalement : l’activité militante de Casapound.

Et c’est bien plus que de l’activisme politique, c’est une manière de vivre héroïquement, bien au-dessus du morne quotidien consumériste qu’ont construit pour nous les ennemis géopolitiques de l’Europe. Voir ainsi tous ces jeunes aux allures normales et contemporaines assumer l’histoire de leur pays et les héros des générations passées sans complexes, ni peur, ni honte mais sans enfermement morbide non plus, ne peut que faire songer par contraste à la France.

Cette France contemporaine où les groupes nationalistes se battent et se débattent péniblement dans les rets du filet d’un passé qui ne passe pas et qu’ont tissé pour nous les ingénieurs sociaux. Architectes sociopolitiques qui ont fait de notre histoire nationale cette poisse mémorielle qui nous colle à la peau. Gangue morbide dont les seules voix autorisées néo-réacs – genre Finky ou Levy – ne nous sortent parfois la tête que pour mieux servir les intérêts géopolitiques de l’Empire et nous faire perdre un peu plus notre place dans le monde. Comme sur les questions épineuses de l’Islam et du Moyen-Orient.

Comme on est loin à Casapound de la « thanatophilie » poussiéreuse et autistique de certains groupes paléo-nationalistes de l‘extrême-droite Française, tout comme de l’arrivisme libéral des néo-populistes et autres conservateurs qui renient leur propres origines et leurs propres martyrs afin d’arriver on ne sait trop où. L’enlisement de la ligue du Nord – pourtant intéressante à ses débuts – dans l’affairisme et le ridicule tout comme l’impossibilité pour le Vlaams Belang en Belgique de passer le « cordon sanitaire » (et bientôt démographique avec le vote immigré toujours plus prégnant) devraient finir de nous faire comprendre que dans un système où tout est tenu et habillement contrôlé, il faudrait peut-être chez nous aussi essayer autre chose que la machine à voter. Hors, qu’a fait la droite radicale en France durant ces dernières années ? Certainement beaucoup de choses de qualités, notamment dans le domaine du « soft-power » militant par exemple. Ainsi la réinformation radicale sur internet est l’une des choses qui marchent le mieux en France et qui a changé et décomplexé nombre de consciences. Pour autant, au niveau du concret, du terrain et de la vraie vie, on ne peut que constater l’ensablement de tant de groupes et d’initiatives prometteuses au départ qui ont fini par échouer ou s’auto-saborder. Souvent pour de simples questions de tactiques et d’objectifs peu clairs ou mal définis au départ. La nature humaine faisant par la suite son travail interne habituel de division et d’inimité.

Casapound n’a certes pas la solution des problèmes des français en matière d’organisation politique et ne prétend pas l’avoir. De plus, malgré ses réussites, son assise reste précaire comme tout mouvement de résistance et à tout moment le système agacé, comme le cocher par la mouche, peut décider de l’écraser. L’année passée Casapound a ainsi du affronter deux épreuves politico-médiatiques de taille. L’Italie étant un peu le pays des opérations sous faux-drapeaux et de l’injustice d’Etat, il y a lieu ici de rester sur ses gardes. Mais une chose est sûre : ceux qui vivent au quotidien la réalité militante de Casapound placent la fraternité, la camaraderie et le sens de l’honneur au-dessus de tout.

Ce n’est certes pas suffisant pour gagner (on a connu ça dans un passé pas si ancien…) mais c’est déjà le gage d’un engagement qui ne ment pas. Comme l’a rappelé le président de Casapound Italia, Gianluca Iannone, lors de son discours de juin dernier : « nous sommes la famille la plus grande d’Italie ». Et c’est cela le principal. Le reste : les élections, la politique, ce n’est finalement qu’un moyen au service d’une fin : faire vivre, grandir et prospérer la communauté militante.

Communauté militante qui ne relève pas du modèle néo-tribal et presque mafieux que les oligarchies libérales veulent imposer à l’Europe, loin s’en faut. Une vraie communauté militante ce n’est pas du communautarisme, bien au contraire. C’est son exact contraire : ni ghetto, ni mafia, la communauté militante est la partie de la nation encore vivante qui refuse de mourir et qui plutôt que de se scléroser et se replier, se déploie, rayonne et progresse sans discontinuer. Comme ce fleuve en crue qui doit grandir toujours dont a parlé Gianluca Iannone. Selon le principe simple et connu qui veut que la meilleure défense reste l’attaque et l’offensive à outrance. Là où le système voudrait nous voir peureux et timorés, dépressifs et sidérés, Casapound relève le gant, le jette au visage des banquiers et ameute son peuple pour le réveiller.

Pure agitation destinée à s’épuiser ? Qui vivra verra mais ce qui est sûr, c’est qu’à chaque échéance que le mouvement se fixe, il avance et il grandi. N’oublions pas, comme me le rappelait un camarade, qu’au départ ils n’étaient qu’une quinzaine de jeunes gens dévouées corps et âmes à leur cause. Aujourd’hui ils sont suivis par des milliers de personnes actives et combien plus de sympathisants encore. Nous étions autour de dix milles personnes au sommet de la manifestation, constamment suivi par un hélicoptère avec des forces de l’ordre en alerte maximale. Nous avons passé là un cap, clairement.

Casapound - Europa - Rivoluzione.

Mais le plus important reste pour nous qu’il vaut mieux savoir : « vivre un jour en lion que de vivre cent jours en mouton ». C’est là l’essentiel, et c’est bien là ce qui devrait inspirer les français : cela suffit d’attendre tout des résultats électoraux ou d’être les spectateurs de mouvements politiques qui trahissent toujours et qui nous veulent être de serviles et dociles suiveurs de leur geste dérisoire et sans lendemain. Afin de redevenir « maîtres chez nous » et d’enrayer le déclin de notre civilisation, il est plus que temps de devenir d’abord maître de nous même.

La souveraineté ça commence en bas de chez soi et d’abord en soi et sur soi. Nos mots d’ordre doivent être : liberté, autonomie, piraterie. Les plaintifs, les geignards et les attentistes doivent comprendre qu’ils ne participent pas du redressement de leur pays mais que bien au contraire ils ne sont qu’un des vecteurs multiples de sa chute. Déjà par le simple poids qu’ils font peser sur les ailes de ceux qui luttent pour ce redressement.

Au final, nous devrions presque savoir nous inspirer de la « vie » des cités de non-droit en France. C’est-à-dire ne respecter que la loi de notre communauté et vivre en état d’insubordination et d’insoumission permanente quant à l’ordre établi qui est pour nous un désordre établi et l’assassinat lent et méthodique de notre peuple. Nous devrions aussi, quant à la pratique militante, nous sentir infiniment plus proche des autonomes qui résistent à Notre-Dame-des-Landes que de n’importe quel conservateur de droite timoré et soumis aux puissances d’argent qui détruisent les valeurs d’autorité et de tradition qui lui sont chères. Oui, nous sommes des révolutionnaires, mais des révolutionnaires d’un type nouveau : nous sommes des révolutionnaires-restaurateurs. Nous œuvrons pour une « révolution-restauratrice ».C’est-à-dire pour le retour d’une norme existentielle qui est celle - intemporelle - de la qualité et de la personnalité face au règne de la quantité et du matérialisme.

Oui notre révolte est une révolte spirituelle.

Encore une fois Gianlucca Iannone a trouvé le mot juste quand il a expliqué devant les milliers de personnes rassemblées à Rome que nous n’avions pas besoin de brûler les voitures des pères de famille pour jouer à la révolution car notre volonté de changement est bien plus réelle et profonde que celle des adolescents gauchistes qui confondent vandalisme et processus révolutionnaire. Notre révolution n’est pas le désordre, notre révolution a pour finalité le retour à un ordre. L’ordre naturel par opposition à l’ordre artificiel libéral, l’ordre de l’argent qui détruit et dévie toute les hiérarchies naturelles. L’ordre du mérite personnel et civique face au désordre établi et à l’anarchie libérale.

Notre révolution est un détour vers l’ordre. Le conservatisme est une absence de stratégie, le conservateur est le passéiste nostalgique d’un ordre révolu qui ne reviendra plus et qui a déjà disparu pour les hommes et les femmes de son peuple. Le révolutionnaire-restaurateur porte en lui son ordre propre et sa propre norme. Ordre et norme qu’il a préalablement restaurés en lui avant que de les promouvoir en société. D’abord l’empire sur soi puis l’empire sur le monde environnant. Le révolutionnaire-restaurateur oriente le cours de son existence autour d’un centre inamovible, qui du ciel s’ancre sur la terre. Sa révolution n’est pas la subversion mais - pour parler comme Evola - une subversion de la subversion, la négation d’une négation : celle, suprême, de l’ordre libéral marchand.

Dans une société régit par l’anti-principe : « Ordo ab Chaos » - « du chaos l’ordre » - le vrai révolutionnaire est celui qui combat du côté des forces de la vie et du droit naturel, là où le conservateur est celui qui veut maintenir, par tous les artifices possibles, l’ordre inversé de l’argent-roi et l’emprise de Mammon sur les hommes.

Casapound ira l’année prochaine aux élections, personnellement je suis loin d’être amateur de cet exercice (auquel je me suis soumis dans le passé principalement par discipline militante), exercice où j’ai vu tant de mouvements intéressants s’échouer ou se perdre. Mais ce n’est certainement pas à nous de juger des ressorts internes de ce nouveau combat pour CP qui relève du contexte local de Rome. Reste que l’essentiel est bien là, les meilleurs militants de Casapound sont l’illustration vivante du principe stoïcien qui veut que la vertu trouve sa récompense en elle-même. Ainsi, sans rien attendre de personne, et sans évidemment la certitude de la victoire au bout du chemin, nos camarades italiens se sont mis en marche vers l’avenir et luttent pied à pied contre l’Empire pour leur nation et l’idée plus haute d’un empire intemporel que chaque militant porte en lui : l’empire romain.

Ils combattent parce qu’ils doivent combattre et chacun d’eux porte en lui la flamme secrète et pure de cette figure intemporelle que l’on peut à bon droit qualifier de « militant inconnu » comme il y a un « soldat inconnu ». C’est en l’honneur de cette haute figure morale et guerrière que l’on peut trouver à Rome, en hommage à l’un des nôtres, cette sentence lapidaire inscrite dans la pierre et sous l’auspice de la rune du loup : « combattre est un destin ». Et c’est bien là l’essentiel. Faire de nos vies un destin. Le reste suivra naturellement.

Quo vadis Europa ?

A notre retour de Rome avec mes camarades, je commençais de lire l’édition du « Manifeste pour briser les chaines de l’usure » de Gottfried Feder édité par « Le Retour aux Sources ». La lecture de la brillante et nécessaire préface de Michel Drac a achevé de me convaincre d’une chose : l’histoire n’est jamais totalement écrite par les puissants de l’heure, l’histoire est aussi le lieu de l’imprévu. La réédition et surtout la claire compréhension d’un tel ouvrage en pleine méta-crise du système de l’argent-dette n’est pas un hasard, nous arrivons face à quelque chose de gigantesque et partout en Europe et dans le monde cette perception ne fera que s’accroitre. Nous ne savons pas encore la forme terrible ou libératrice que prendra l’avenir de l’Europe dans la lutte pour l’émergence d’un monde multipolaire qui se joue actuellement ; reste que nous devons tout faire pour être de cette lutte car c’est ici une lutte vitale : celle des forces de l’esprit et de la vie contre les chaines de l’usure internationale et de la mort des nations. Ce combat a déjà commencé, en fait il n’a jamais cessé depuis la première guerre mondiale. Longtemps on a pu penser que nous étions seuls et isolés, chaque groupe dispersé de son côté. Hier à Casapound nous étions dix mille, et combien demain ?

Le fleuve souterrain de l’Europe éternelle.

Au commencement nous étions d’abord un courant contre-culturel sous-terrain, une poignée d’hommes, un « manipule », pas même une cohorte. Puis un torrent de centaines de militants et aujourd’hui quelques milliers et plus encore de sympathisants dans une époque d’apathie généralisé. Et demain un fleuve de millions qui croitra chaque jour à mesure que la crise détruira le cadre de vie de nos peuples ? Idéalement le terme d’un tel processus serait la reconquête des centres vitaux de la vie du peuple par les cellules saines de la communauté nationale face à la nécrose sociale du libéral-consumérisme mondialiste. Idéalement … Il ne s’agit évidemment pas de se bercer d’illusions, mais tout de même, comment ne pas faire nôtre cet autre mot d’ordre de Casapound : « recommencer à croire, recommencer à combattre ».

Nous sommes des Non-Alignés, en cela ouverts à toutes les possibilités de l’époque : celle des « transformations silencieuses » comme celle de la révolution-restauratrice.

Le veau d’or est toujours debout : avec Casapound, dans la lignée d’Eustace Mullins, d’Ezra Pound et de Gottfried Feder : brisons les chaines internationales de l’usure et libérons nos peuples !

Pour aller plus loin avec Kontre Kulture :

 






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24 Commentaires

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  • #278552
    Le 8 décembre 2012 à 02:02 par Farid
    Casapound immense et rouge

    ils savent bien faire la fête ces italiens

     

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  • #278782
    Le 8 décembre 2012 à 13:30 par alex
    Casapound immense et rouge

    C’est beau.

     

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  • #278921
    Le 8 décembre 2012 à 18:00 par Eric
    Casapound immense et rouge

    "... l’ordre inversé de l’argent-roi et l’emprise de Mammon sur les hommes."

    Pourquoi les authentiques révolutionnaires ne vont-ils jamais jusqu’au bout de leurs convictions ? Je veux dire qu’ils ne prônent jamais l’abolition du système monétaire, alors qu’il est la racine de tous les terribles maux qui minent le monde.

    Je vous ferai observer que l’expression "l’argent-roi" laisse entendre que l’argent ne devrait être que valet. Non, l’argent ne devrait plus exister.

    "... les meilleurs militants de Casapound sont l’illustration vivante du principe stoïcien qui veut que la vertu trouve sa récompense en elle-même."

    Dans un monde régi par l’économie basée sur les ressources, qui est aussi l’économie au sens étymologique du terme ("administration de la maison"), les individus trouveraient leur récompense dans le fait d’avoir conscience de servir l’intérêt général, tandis qu’aujourd’hui ils refusent de bouger le petit doigt si on ne leur garantit pas une vile et avilissante récompense financière.

     

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    • #279236
      Le Décembre 2012 à 03:50 par Pistolero
      Casapound immense et rouge

      L’argent est une nécessité. Il n’y a pas d’économie sans argent. L’argent permet l’instantanéité d’un échange. L’argent permet de différer un troc.
      Evidemment, il faut que le système monétaire tienne la route, mais s’en passer est une utopie inutile car même sans argent, la convoitise demeurerait.
      C’est le coeur pourri de certains hommes qui est la cause de notre malheur, par l’argent essentialisé.

       
    • #279443
      Le Décembre 2012 à 14:53 par Grindsel Tirédunevi
      Casapound immense et rouge

      "L’argent est parfois un bon serviteur, mais toujours un mauvais maître."

       
  • #279000
    Le 8 décembre 2012 à 20:28 par Loup Espiègle
    Casapound immense et rouge

    "Socialisme", "nationalisme", drapeau noir-blanc-rouge ?

    Il y en a qui ont essayé... Ils ont eu des problèmes !

     

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    • #279169
      Le Décembre 2012 à 00:17 par Preuß
      Casapound immense et rouge

      Noir blanc rouge ? Tu parle du drapeau casapound avec la tortue ?
      Sinon le drapeau de la fédération allemande c’est noir-or-rouge ; les couleurs impériales en référence au Saint Empire Romain Germanique. Qui n’était, selon la légende, ni saint, ni romain, ni même un empire...

      Par contre c’est vrai que l’idée d’une république fasciste ou autre autocratie visant à déstabiliser l’ordre mondiale en voie d’établissement se prendrait surement la même raclée que le National Sozialismus allemand.

       
  • #279021
    Le 8 décembre 2012 à 20:52 par Dia
    Casapound immense et rouge

    "Je les ai rencontrés à la tombée du jour,
    Qui venaient avec des visages éclatants
    De leur comptoir, de leur bureau, parmi les grises
    Maisons du dix-huitième siècle.

    J’ai passé avec un salut de la tête
    Ou des mots polis dépourvus de sens,
    Ou bien je me suis attardé un instant et j’ai dit
    Des mots polis dépourvus de sens,
    Ou avant même d’avoir fini j’ai pensé
    A quelque histoire plaisante, ou à un bon mot,
    Destinés à distraire une connaissance
    Au club, au coin du feu,
    Parce que j’étais sûr qu’eux et moi
    Nous jouions dans la même farce :

    Tout est changé, changé du tout au tout :
    Une beauté terrible est née."

    Yeats

     

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  • #279065
    Le 8 décembre 2012 à 21:56 par David
    Casapound immense et rouge

    Si nous sommes numeriquement plus nombreux, pourquoi n organisons nous pas la Revolution ?
    Pourquoi toujours des analyses, des critiques, des commentaires,.... Et jamais une action unique, concrete et symbolique ?
    Pourquoi ne pas contacter des leaders confreres de er en europe et de rassembler le max de personnes a bruxelles ?
    Pourquoi n allons pas nous mettre le feu a ce parlement europeen ?
    Cela fait plus d un an qu er a ouvert un peu plus les yeux sur ce monde satanique qui nous entubent un peu plus en se cachant de moins en moins... C est fantastique ! C est primordiale ! Mais je pense sincerement qu une action ciblée, organisée et assez forte peut faire tomber cette europe de merde !
    Imaginez 100 000 personnes a Bruxelles sans qu aucune autoritée ne soit prevenue !?
    Donc je vous pose a tous la question :
    Continuons a commenter et critiquer ou passons a l action une bonne fois pour toute ?

    J ai bien peur que vos reponses seront :"Oui mais....."
    Svp, pas de mais ! Disons nous quand et ou avec tous les europeens contre ce systeme diabolique !

     

    Répondre à ce message

    • #279238
      Le Décembre 2012 à 04:02 par Pistolero
      Casapound immense et rouge

      Êtes-vous rémunéré pour tenir ces propos ici ?

      Avez-vous lu l’article ? êtes-vous suicidaire ? qu’y a-t-il de pire pour nous et de mieux pour l’ennemi qu’un mouvement spontané et mal préparé ?

      Comme cela a été dit dans le superbe article "les transformations silencieuses" dont fait mention le présent texte, les "coups d’état" du genre sont ce qu’attend le système.
      Toujours selon cet article, la différence entre les amateurs et les professionnels est énorme. Quelques centaines de soldats de l’empire comme des policiers pourraient faire un carnage.

      Si un "coup" se produisait et échouait, vous pouvez dire adieu à E&R et même à internet dans la semaine suivante. Une action lente mais solide est préférable, ce qui n’exclut pas forcément de saisir l’opportunité lorsqu’elle se présentera, en tentant un "coup de force", encore faut-il qu’il soit possible.

      Massifier la prise de conscience de l’arnaque des dernières décennies est la priorité numéro 1. Ensuite, il faut procéder en partie comme l’indique ce texte, en tissant un système dans le système, en visant l’autonomie. Une sorte d’arche dans une mer de goudron. Après quoi il sera possible d’augmenter encore la masse des autonomes.
      Lorsque le système sera suffisamment affaibli par ces actions, un coup de force sera plus aisé.

       
    • #279322
      Le Décembre 2012 à 11:50 par lumpenproletariat
      Casapound immense et rouge

      @Pistolero

      J’ai lu l’article auquel tu fais référence et effectivement il est brillant mais cette logique à ses limites.
      Considérons que la situation économique va empirer :
      Premièrement, combien vont en être victimes ? Le système n’est pas assez stupide pour créer un effondrement brutal. Il le fera de façon diffuse dans le temps et dans l’espace, car c’est de cette unique façon que la précarité et la pauvreté économique pourront achever d’atomiser le tissu social. (En ce qui me concerne c’est de plus en plus chaud...)
      Deuxièmement, la masse étant incapable de s’organiser par elle même, elle en est à attendre après les bonnes vieilles structures syndicales ou un homme providentiel mis en avant pas les médias, donc à la solde du système. Quand les choses vont empirer nous verrons comme d’habitude les mêmes à la manœuvre pour canaliser le désarroi. Combien de personnes vont-elles encore ce faire rouler ?

      Effectivement la précipitation est stupide et stérile, mais le temps passe vite et de plus en plus mal...

       
    • #279464
      Le Décembre 2012 à 15:17 par Tremah
      Casapound immense et rouge

      Oui, mais...

      "Numériquement plus nombreux" ?

      Je ne sais pas d’où vous tirez cette constatation, pour ma part, j’ai plutôt le sentiment inverse, à savoir qu’une large partie de la population (selon la logique électorale, environ 80%) adhère d’une manière ou d’une autre au "système" caractérisé par l’alternance droite-gauche dans notre pays. Malheureusement la surreprésentation de la "dissidence idéologique" sur internet conduit à surestimer largement son poids et son influence, très marginale, au sein de la population française.
      Ne pensez pas que ce que vous acceptez comme une évidence soit aussi facilement partagé par vos concitoyens confortablement installés dans la matrice.
      Des gens cessent tout simplement de vous voir ou de vous parler quand vous ne faîtes que défendre les classes populaires qui ont voté FN, c’est la réalité.

      Sur les 20% restants, il faut peut-être compter sur une frange active de 2 ou 3 % de personnes réellement impliquées sur le plan politique, et prêtes à s’investir dans un mouvement dit "révolutionnaire", pour peu qu’elles parviennent à s’accorder entre elles et si tant est que la Révolution soit réellement le but à poursuivre. Quand on regarde l’ordre politique qui a été issu des révolutions précédentes (bourgeoisie capitaliste, bolchévisme...) on peut quand même légitimement émettre certains doutes.

      Il faut ensuite retirer ceux qui ont des familles à assumer, des problèmes matériels, etc... Un révolutionnaire, c’est un célibataire.
      Au final, vous aurez du bol si vous parvenez à rameuter 250 gars motivés pour faire la révolution à Bruxelles.

      Aujourd’hui il me paraît plus pertinent de raisonner en terme de "qualité" - réinsérer concrètement certaines valeurs, sortir "mentalement" du système - que d’envisager le retournement inouï de la situation politique en Europe.

      Sur le fond, je rejoins l’avis de beaucoup, à savoir que rien ne bougera en Occident tant que les gens auront de quoi remplir le frigo, s’acheter des iphone et mater des DVD... nous sommes trop assis sur notre confort, trop drogués à la consommation, au virtuel... rien n’empêche par contre de se préparer individuellement et collectivement en vue d’une telle éventualité.

       
    • #279558
      Le Décembre 2012 à 17:29 par Hervé
      Casapound immense et rouge

      La violence discrédite celui qui en fait usage et ça, le système le sait.
      Déjà, arrêter de se gaver de télé et de radio 3 à 4 heures par jour à écouter s. a propagande. Sachant que faire de la résistance, ce n’est pas se contenter d’abandonner le JT pour "plus belle la vie" comme le pensent certains. Ce n’est pas non plus se contenter de scander qu’"internet c’est anti-communicatif" comme dans l’entreprise où j’étais avant. En revanche, diffuser les idées d’Alain Soral ou de toute autre personne réellement subversive (LLP, Etienne Chouard, Dieudonné, et même malgré tout François Asselineau) - sans la/les citer, sans dire que c’est elle derrière et puis de toute façon, si on vient sur un site comme E&R, c’est qu’on ressent voire qu’on a vécu ou vu certaines choses qui entrent en résonnance avec le discours desdites personnes, comme l’emprise du sionisme ou du féminisme, par exemple, là la case éducation nationale suffit, choses dont on parle ensuite et qui nous valent systématiquement d’être taxé de, sans être passé par la case Soral que l’on ne connait d’ailleurs pas mais qui finit logiquement par être découverte à force d’ostracisme - peut valoir d’assez gros ennuis. Vous pouvez vite vous retrouver isolé dans certains milieux. Si vous ne savez pas où est la dissidence, vous pouver alors commencer à aller très mal, puis à la fermer en espérant que l’on vous "respecte". Mais on ne vous respecte pas, on vous crache à la figure, vous vous enfoncez, dépression, médocs, voire hôpital... Avoir fait des études, être diplômé, même de sciences dures, n’y change rien. Vous finissez par vous persuader vous-même d’être une saloperie intégrale, tellement les antifas fémino tout ce qu’on veut sont féroces, dominateurs et sûrs d’eux. Et un jour vous vous rendez compte que vous êtes bien isolé socialement et n’hésitez plus à vous passer la corde au cou...
      Et tout ça pour avoir eu une pensée dissidente à un moment donné, pour avoir dit que le féminisme et le sionisme sont des saloperies extrêmement violentes dans leurs modes d’expression par exemple.

      Hervé

       
  • #279100
    Le 8 décembre 2012 à 22:38 par Nichiren
    Casapound immense et rouge

    trés belles images qu’on aimerait voir plus souvent et qui j’espère vont tourner et retourner dans les chaumières internautes. Un bemol j’aurais aimé entendre un moins long discours de Plaquevent et gràce à un micro balladeur interroger des militants italiens.

     

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  • #279146
    Le 8 décembre 2012 à 23:34 par Tremah
    Casapound immense et rouge

    Beaucoup de réflexions très judicieuses sur les divisions stériles de la "mouvance" en France, je partage complètement l’analyse de Pierre-Antoine, que l’on sent un peu désabusé sur ce point. Non seulement il y a clairement un désintérêt autour de la question sociale, sinon même de la défiance (la montée en puissance du survivalisme n’arrangeant pas vraiment les choses, même si PSG s’efforce de "socialiser" le phénomène), mais le moindre désaccord sur le plan des "valeurs" donne lieu à des échanges d’invectives, des insultes, des procès en gauchisme ou en boboïtude - notre reductio ad hitlerum à nous, etc... bref, c’est pas gagné.

     

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  • #279376
    Le 9 décembre 2012 à 13:29 par Françoise Bellejambe
    Casapound immense et rouge

    Bonjour,
    français vivant à Bologne, il y eu ce jour-là aussi des manifestations anti-casapound organisées dans l’ensemble des villes d’Italie, et entre autre, une de gauchistes à Bologne, réclament la fermeture de leur bureaux locaux.
    C’est pour ça qu’une telle vidéo m’impressionne et je m’interroge sur l’impact réel et positif de Casapound. Car quand je demande à la plupart des gens ce qu’ils pensent de Casapound, je n’ai toujours pas rencontré celui qui m’en a dit quelque chose de positif.

     

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  • #279377
    Le 9 décembre 2012 à 13:31 par Françoise Bellejambe
    Casapound immense et rouge

    Salutations,
    quelqu’un pourrait me mettre en contact avec les gens de Casapound ? Car vivant à Bologne, j’ai envoyé mail et messages privés sur facebook, à leur siège à Bologne, et je n’ai reçu aucune réponse. Je ne sais pas pourquoi c’est si difficile de les rencontrer.

     

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