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Le récit de Pierre-Antoine Plaquevent pour Les Non-Alignés et Egalité et Réconciliation :
Les dix mille.
Nous étions 6000 d’après la police et plus de 10 000 d’après les organisateurs à nous être rejoint à Rome pour la manifestation nationale du mouvement Casapound Italia à Rome. Manifestation nationale contre le gouvernement euro-mondialiste non-élu de Mario Monti et contre sa politique de casse systématique des acquis sociaux en Italie.
L’an dernier, une manifestation similaire à Naples avait réuni 3000 personnes. Y étaient déjà présents de nombreux français dont Alain Soral accompagné de Zéon et de cadres d’ER. Alain Soral et ER ayant laissé un très bon souvenir à nos camarades italiens, nous nous sommes rendus cette année à la grande manifestation unitaire de Casapound Italia avec des camarades des Non-Alignés et une partie des membres de la section d’ER-Nice. Nous avons fait bannière commune avec Casapound Italia pour cet évènement unique en Europe.
Comme le note un correspondant du site novopress : « cette participation massive représente un indéniable succès pour le mouvement de la droite radicale, confronté depuis plusieurs semaines à une véritable harcèlement politico-médiatique visant à faire interdire sa manifestation nationale. Malgré les provocations des « antifascistes » et le changement de lieu de départ et de parcours imposé à la dernière minute par les autorités policières, Casapound Italie a pu faire entendre sa voix et réaliser une démonstration de force à l’entame de la campagne pour les élections régionales et municipales. » Manifestation clairement orientée contre le système de la dette. Dette paralysant la nation et parasitant l’économie réelle, toutes choses depuis longtemps dénoncées par le mouvement Casapound par son vrai nom : usure. Dénonciation portée en son temps jusqu’au sacrifice par le poète qui donne son nom et son esprit au mouvement : Ezra Loomis Pound. L’une de ces âmes de feu qui a le mieux su incarné, dans le monde d’hier, l’antagonisme irréductible qui oppose la civilisation à l’anti-civilisation : l’argent-roi.
Des nationalistes défilant contre les banques et l’usure cela ne devrait surprendre que l’extrême-gauche et la droite libérale, et pourtant au vu du désert spirituel et politique qu’est devenue la droite radicale française, cette journée devrait être exemplaire pour les mouvements français à plus d’un titre. A bien des égards, cette journée fût une étape dans le fleuve de révolte populaire qui – on peut l’espérer -grondera bientôt partout en Europe. Partout où l’on décidera de lutter ou de périr pour la liberté et l’identité.
Ce fût effectivement une expérience unique que celle de faire partie des dix milles patriotes présents dimanche dernier dans les rues de Rome pour ne manifester ni contre les contre les homos ou les musulmans mais bien contre les banques et la casse sociale ; contre l’ennemi premier, la cause des causes : l’oligarchie financière apatride. Cela au milieu d’une marée de drapeaux tricolores, derrière des banderoles aux slogans aussi inspirés que : « la plus belle et méditerranéenne des idées », « Casapound, épée et bouclier de l’Italie » etc. Quel souvenir inaltérable pour tous les français présents que d’avoir marché parmi la « meglio gioventù » de l’époque accompagné d’italiens de tous âges, de leurs familles et leurs enfants. « Marcher pour ne pas pourrir, marcher pour ne pas mourir » comme le chantent nos camarades italiens. Marcher parmi le tricolore de la fête du peuple avec deux drapeaux syriens bien visibles en tête de cortège, comme pour mieux aveugler les prédateurs de notre temps. Quelle journée inoubliablement belle et noble parmi dix milles italiens et européens réunis pour les bonnes raisons.
Casapound : la « flamme intelligente » de l’esprit de communauté.
D’Annunzio, le poète condottiere de la grande aventure humaine de Fiume, appelait l’âme de la légion fiumaine, une flamme intelligente. Dans son maitre-ouvrage sur la révolution fiumaine : « A la fête de la révolution, artistes et libertaires avec D’Annunzio à Fiume », Claudia Salaris explique la vision du poète soldat ainsi et le cite longuement :
« Le soldat de l’ « armée libératrice » - comme l’écrit D’Annunzio en présentant son projet de nouveau règlement militaire – est la « flamme intelligente », une synthèse de courage physique et d’énergie mentale, qui doit être laissée libre d’agir en pleine autonomie et dans le respect de l’individualité :
« […] Il y a un mystique qui attribue à la flamme une vie mentale, une intelligence vorace. Sur ce point, les légionnaires étaient une flamme intelligente. Chacun d’eux comprenait, en s’enflammant. Chacun voyait le « visage divin » de la Cause. […] Loin de réprimer cet esprit d’autonomie qui se manifeste dans les différents régiments, je veux au contraire le renforcer. […] Cela aussi est une discipline, mais une discipline d’hommes libres qui n’obéissent au Chef que parce qu’il est porteur de l’idée éternelle dans laquelle ils reconnaissent leur seule raison de vivre, pour eux et pour la race. […] La vraie discipline n’est pas une aride formule de contrainte, n’est pas une dure oppression corporelle. Pour les peuples latins – qui sont les plus nobles du monde -, la discipline est la reconnaissance d’une volonté souveraine vers laquelle toutes les autres volontés convergent, en se contenant pour être plus efficaces et plus droites. »
Beaucoup s’interroge sur les raisons du succès de Casapound. Il y a bien sûr au départ la lutte pour le droit au logement et la réappropriation par le mouvement de bâtiments abandonnés pour y reloger familles et démunis italiens, lutte qui a aboutit dans la région du Latium à l’établissement d’une loi dite du « Crédit Social », mais pas seulement. La force de Casapound réside dans cette capacité que peut avoir un mouvement collectif de s’emparer de tout ce qui est à sa portée en matière d’aide sociale, de culture, de sport et d’activités de toutes sortes, comme du bois que l’on jette en permanence en une flamme qui ne s’éteint jamais : la flamme de l’esprit de communauté.
Selon cette logique, des militants passionnés en tous domaines ont pu développer en quelques années des activités qui vont du saut en parachute aux équipes de water-polo ou de rando-escalade estampillées Casapound et ainsi faire connaître et respecter Casapound chacun dans son domaine et finir par se faire accepter dans certaines de ces activités bien en dehors de leur sphère politique d’origine. Durant les derniers tremblements de terre de juin en Emilie - comme il y a trois ans à l’Aquila - c’est l’équipe de secourisme de Casapound , « la Salamandre », qui a ainsi pu montrer concrètement ce que signifie être proche de son peuple quand il est dans l’épreuve. Cela en dehors de tout verbiage populiste-électoraliste, dans le simple don de soi communautaire et solidaire.
L’idée est simple mais son application quotidienne concrète des plus ardues et ardentes : que chacun développe au sein du mouvement une activité ou une thématique communautaire qui lui est chère et qu’il y consacre les meilleures de ses forces. Cela plutôt que de vivre des loisirs individualistes en égoïste qui nous retranchent les uns des autres et nous isolent dans la petite et mesquine sphère privée dans laquelle le libéralisme veut nous enfermer. Sphère privée qui, quand elle n’est plus réellement la sphère sacrée de la famille et des ancêtres, n’est plus qu’un amalgame d’égoïsmes qui se tolèrent plus ou moins mal et qui érigent la banalité quotidienne et l’hystérie du moi en horizon indépassable de la vie personnelle et collective. Que chacun donne à la communauté ce qu’il a de meilleur en pure gratuité militante selon la devise D’Annunzienne : « J’ai ce que j’ai donné ».
Quelle meilleure illustration vivante des théories du Mauss et du fameux « don contre don » ?
Cela dans l’esprit du livre qui résume pour une grande part la vision du monde du mouvement Casapound et qui s’intitule en Italien : « Tout reprendre ». Et en français : « Une terrible beauté est née », célèbre vers de Yeats sur l’insurrection irlandaise de 1917. Sentence qui est réellement celle qui vient à l’esprit de tout militant qui côtoie un peu de près la révolution romaine de Casapound.
Cette flamme intelligente, comme la vie, dévore tout ce qui se trouve à sa portée et au-delà. Cette flamme c’est la flamme de l’idéalisme et de l’engagement pour une cause et c’est le sens même de la vie des militants de Casapound. C’est aussi la clef de voute de leur réussite : avoir réussi à placer au cœur de la vie de chaque militant, de la vie collective du mouvement et de la vie même finalement : l’activité militante de Casapound.
Et c’est bien plus que de l’activisme politique, c’est une manière de vivre héroïquement, bien au-dessus du morne quotidien consumériste qu’ont construit pour nous les ennemis géopolitiques de l’Europe. Voir ainsi tous ces jeunes aux allures normales et contemporaines assumer l’histoire de leur pays et les héros des générations passées sans complexes, ni peur, ni honte mais sans enfermement morbide non plus, ne peut que faire songer par contraste à la France.
Cette France contemporaine où les groupes nationalistes se battent et se débattent péniblement dans les rets du filet d’un passé qui ne passe pas et qu’ont tissé pour nous les ingénieurs sociaux. Architectes sociopolitiques qui ont fait de notre histoire nationale cette poisse mémorielle qui nous colle à la peau. Gangue morbide dont les seules voix autorisées néo-réacs – genre Finky ou Levy – ne nous sortent parfois la tête que pour mieux servir les intérêts géopolitiques de l’Empire et nous faire perdre un peu plus notre place dans le monde. Comme sur les questions épineuses de l’Islam et du Moyen-Orient.
Comme on est loin à Casapound de la « thanatophilie » poussiéreuse et autistique de certains groupes paléo-nationalistes de l‘extrême-droite Française, tout comme de l’arrivisme libéral des néo-populistes et autres conservateurs qui renient leur propres origines et leurs propres martyrs afin d’arriver on ne sait trop où. L’enlisement de la ligue du Nord – pourtant intéressante à ses débuts – dans l’affairisme et le ridicule tout comme l’impossibilité pour le Vlaams Belang en Belgique de passer le « cordon sanitaire » (et bientôt démographique avec le vote immigré toujours plus prégnant) devraient finir de nous faire comprendre que dans un système où tout est tenu et habillement contrôlé, il faudrait peut-être chez nous aussi essayer autre chose que la machine à voter. Hors, qu’a fait la droite radicale en France durant ces dernières années ? Certainement beaucoup de choses de qualités, notamment dans le domaine du « soft-power » militant par exemple. Ainsi la réinformation radicale sur internet est l’une des choses qui marchent le mieux en France et qui a changé et décomplexé nombre de consciences. Pour autant, au niveau du concret, du terrain et de la vraie vie, on ne peut que constater l’ensablement de tant de groupes et d’initiatives prometteuses au départ qui ont fini par échouer ou s’auto-saborder. Souvent pour de simples questions de tactiques et d’objectifs peu clairs ou mal définis au départ. La nature humaine faisant par la suite son travail interne habituel de division et d’inimité.
Casapound n’a certes pas la solution des problèmes des français en matière d’organisation politique et ne prétend pas l’avoir. De plus, malgré ses réussites, son assise reste précaire comme tout mouvement de résistance et à tout moment le système agacé, comme le cocher par la mouche, peut décider de l’écraser. L’année passée Casapound a ainsi du affronter deux épreuves politico-médiatiques de taille. L’Italie étant un peu le pays des opérations sous faux-drapeaux et de l’injustice d’Etat, il y a lieu ici de rester sur ses gardes. Mais une chose est sûre : ceux qui vivent au quotidien la réalité militante de Casapound placent la fraternité, la camaraderie et le sens de l’honneur au-dessus de tout.
Ce n’est certes pas suffisant pour gagner (on a connu ça dans un passé pas si ancien…) mais c’est déjà le gage d’un engagement qui ne ment pas. Comme l’a rappelé le président de Casapound Italia, Gianluca Iannone, lors de son discours de juin dernier : « nous sommes la famille la plus grande d’Italie ». Et c’est cela le principal. Le reste : les élections, la politique, ce n’est finalement qu’un moyen au service d’une fin : faire vivre, grandir et prospérer la communauté militante.
Communauté militante qui ne relève pas du modèle néo-tribal et presque mafieux que les oligarchies libérales veulent imposer à l’Europe, loin s’en faut. Une vraie communauté militante ce n’est pas du communautarisme, bien au contraire. C’est son exact contraire : ni ghetto, ni mafia, la communauté militante est la partie de la nation encore vivante qui refuse de mourir et qui plutôt que de se scléroser et se replier, se déploie, rayonne et progresse sans discontinuer. Comme ce fleuve en crue qui doit grandir toujours dont a parlé Gianluca Iannone. Selon le principe simple et connu qui veut que la meilleure défense reste l’attaque et l’offensive à outrance. Là où le système voudrait nous voir peureux et timorés, dépressifs et sidérés, Casapound relève le gant, le jette au visage des banquiers et ameute son peuple pour le réveiller.
Pure agitation destinée à s’épuiser ? Qui vivra verra mais ce qui est sûr, c’est qu’à chaque échéance que le mouvement se fixe, il avance et il grandi. N’oublions pas, comme me le rappelait un camarade, qu’au départ ils n’étaient qu’une quinzaine de jeunes gens dévouées corps et âmes à leur cause. Aujourd’hui ils sont suivis par des milliers de personnes actives et combien plus de sympathisants encore. Nous étions autour de dix milles personnes au sommet de la manifestation, constamment suivi par un hélicoptère avec des forces de l’ordre en alerte maximale. Nous avons passé là un cap, clairement.
Casapound - Europa - Rivoluzione.
Mais le plus important reste pour nous qu’il vaut mieux savoir : « vivre un jour en lion que de vivre cent jours en mouton ». C’est là l’essentiel, et c’est bien là ce qui devrait inspirer les français : cela suffit d’attendre tout des résultats électoraux ou d’être les spectateurs de mouvements politiques qui trahissent toujours et qui nous veulent être de serviles et dociles suiveurs de leur geste dérisoire et sans lendemain. Afin de redevenir « maîtres chez nous » et d’enrayer le déclin de notre civilisation, il est plus que temps de devenir d’abord maître de nous même.
La souveraineté ça commence en bas de chez soi et d’abord en soi et sur soi. Nos mots d’ordre doivent être : liberté, autonomie, piraterie. Les plaintifs, les geignards et les attentistes doivent comprendre qu’ils ne participent pas du redressement de leur pays mais que bien au contraire ils ne sont qu’un des vecteurs multiples de sa chute. Déjà par le simple poids qu’ils font peser sur les ailes de ceux qui luttent pour ce redressement.
Au final, nous devrions presque savoir nous inspirer de la « vie » des cités de non-droit en France. C’est-à-dire ne respecter que la loi de notre communauté et vivre en état d’insubordination et d’insoumission permanente quant à l’ordre établi qui est pour nous un désordre établi et l’assassinat lent et méthodique de notre peuple. Nous devrions aussi, quant à la pratique militante, nous sentir infiniment plus proche des autonomes qui résistent à Notre-Dame-des-Landes que de n’importe quel conservateur de droite timoré et soumis aux puissances d’argent qui détruisent les valeurs d’autorité et de tradition qui lui sont chères. Oui, nous sommes des révolutionnaires, mais des révolutionnaires d’un type nouveau : nous sommes des révolutionnaires-restaurateurs. Nous œuvrons pour une « révolution-restauratrice ».C’est-à-dire pour le retour d’une norme existentielle qui est celle - intemporelle - de la qualité et de la personnalité face au règne de la quantité et du matérialisme.
Oui notre révolte est une révolte spirituelle.
Encore une fois Gianlucca Iannone a trouvé le mot juste quand il a expliqué devant les milliers de personnes rassemblées à Rome que nous n’avions pas besoin de brûler les voitures des pères de famille pour jouer à la révolution car notre volonté de changement est bien plus réelle et profonde que celle des adolescents gauchistes qui confondent vandalisme et processus révolutionnaire. Notre révolution n’est pas le désordre, notre révolution a pour finalité le retour à un ordre. L’ordre naturel par opposition à l’ordre artificiel libéral, l’ordre de l’argent qui détruit et dévie toute les hiérarchies naturelles. L’ordre du mérite personnel et civique face au désordre établi et à l’anarchie libérale.
Notre révolution est un détour vers l’ordre. Le conservatisme est une absence de stratégie, le conservateur est le passéiste nostalgique d’un ordre révolu qui ne reviendra plus et qui a déjà disparu pour les hommes et les femmes de son peuple. Le révolutionnaire-restaurateur porte en lui son ordre propre et sa propre norme. Ordre et norme qu’il a préalablement restaurés en lui avant que de les promouvoir en société. D’abord l’empire sur soi puis l’empire sur le monde environnant. Le révolutionnaire-restaurateur oriente le cours de son existence autour d’un centre inamovible, qui du ciel s’ancre sur la terre. Sa révolution n’est pas la subversion mais - pour parler comme Evola - une subversion de la subversion, la négation d’une négation : celle, suprême, de l’ordre libéral marchand.
Dans une société régit par l’anti-principe : « Ordo ab Chaos » - « du chaos l’ordre » - le vrai révolutionnaire est celui qui combat du côté des forces de la vie et du droit naturel, là où le conservateur est celui qui veut maintenir, par tous les artifices possibles, l’ordre inversé de l’argent-roi et l’emprise de Mammon sur les hommes.
Casapound ira l’année prochaine aux élections, personnellement je suis loin d’être amateur de cet exercice (auquel je me suis soumis dans le passé principalement par discipline militante), exercice où j’ai vu tant de mouvements intéressants s’échouer ou se perdre. Mais ce n’est certainement pas à nous de juger des ressorts internes de ce nouveau combat pour CP qui relève du contexte local de Rome. Reste que l’essentiel est bien là, les meilleurs militants de Casapound sont l’illustration vivante du principe stoïcien qui veut que la vertu trouve sa récompense en elle-même. Ainsi, sans rien attendre de personne, et sans évidemment la certitude de la victoire au bout du chemin, nos camarades italiens se sont mis en marche vers l’avenir et luttent pied à pied contre l’Empire pour leur nation et l’idée plus haute d’un empire intemporel que chaque militant porte en lui : l’empire romain.
Ils combattent parce qu’ils doivent combattre et chacun d’eux porte en lui la flamme secrète et pure de cette figure intemporelle que l’on peut à bon droit qualifier de « militant inconnu » comme il y a un « soldat inconnu ». C’est en l’honneur de cette haute figure morale et guerrière que l’on peut trouver à Rome, en hommage à l’un des nôtres, cette sentence lapidaire inscrite dans la pierre et sous l’auspice de la rune du loup : « combattre est un destin ». Et c’est bien là l’essentiel. Faire de nos vies un destin. Le reste suivra naturellement.
Quo vadis Europa ?
A notre retour de Rome avec mes camarades, je commençais de lire l’édition du « Manifeste pour briser les chaines de l’usure » de Gottfried Feder édité par « Le Retour aux Sources ». La lecture de la brillante et nécessaire préface de Michel Drac a achevé de me convaincre d’une chose : l’histoire n’est jamais totalement écrite par les puissants de l’heure, l’histoire est aussi le lieu de l’imprévu. La réédition et surtout la claire compréhension d’un tel ouvrage en pleine méta-crise du système de l’argent-dette n’est pas un hasard, nous arrivons face à quelque chose de gigantesque et partout en Europe et dans le monde cette perception ne fera que s’accroitre. Nous ne savons pas encore la forme terrible ou libératrice que prendra l’avenir de l’Europe dans la lutte pour l’émergence d’un monde multipolaire qui se joue actuellement ; reste que nous devons tout faire pour être de cette lutte car c’est ici une lutte vitale : celle des forces de l’esprit et de la vie contre les chaines de l’usure internationale et de la mort des nations. Ce combat a déjà commencé, en fait il n’a jamais cessé depuis la première guerre mondiale. Longtemps on a pu penser que nous étions seuls et isolés, chaque groupe dispersé de son côté. Hier à Casapound nous étions dix mille, et combien demain ?
Le fleuve souterrain de l’Europe éternelle.
Au commencement nous étions d’abord un courant contre-culturel sous-terrain, une poignée d’hommes, un « manipule », pas même une cohorte. Puis un torrent de centaines de militants et aujourd’hui quelques milliers et plus encore de sympathisants dans une époque d’apathie généralisé. Et demain un fleuve de millions qui croitra chaque jour à mesure que la crise détruira le cadre de vie de nos peuples ? Idéalement le terme d’un tel processus serait la reconquête des centres vitaux de la vie du peuple par les cellules saines de la communauté nationale face à la nécrose sociale du libéral-consumérisme mondialiste. Idéalement … Il ne s’agit évidemment pas de se bercer d’illusions, mais tout de même, comment ne pas faire nôtre cet autre mot d’ordre de Casapound : « recommencer à croire, recommencer à combattre ».
Nous sommes des Non-Alignés, en cela ouverts à toutes les possibilités de l’époque : celle des « transformations silencieuses » comme celle de la révolution-restauratrice.
Le veau d’or est toujours debout : avec Casapound, dans la lignée d’Eustace Mullins, d’Ezra Pound et de Gottfried Feder : brisons les chaines internationales de l’usure et libérons nos peuples !