Le contexte : des manifestations zèbrent la grande île chinoise non lignée, c’est-à-dire qui bénéficie, comme vitrine de la Chine continentale, d’une liberté spéciale, mais très encadrée.
Les tee-shirts noirs, les rebelles hongkongais plutôt anticommunistes, se battent contre les tee-shirts blancs, envoyés ou manipulés par le gouvernement chinois, qui seraient aussi des membres des Triades...
Un Tien An Men 2 se profile-t-il sur l’île très convoitée par Xi Jinping, 30 ans après celui de Pékin ? Il semble que le régime hésite à taper officiellement dans le tas. Deng avait été confronté au même dilemme en 89, et Li Peng avait envoyé les chars. La suite c’est entre 200 et 2 000 morts, un régime qui se ferme et qui se consacre au développement économique. Les puissances occidentales, après avoir un peu râlé, accepteront 10 ans plus tard la Chine dans l’OMC pour profiter de ses incroyables capacités de production.
La morale capitaliste, elle repassera... D’ailleurs, beaucoup de dirigeants américains, même de droite dure, sont admiratifs de la capacité des dirigeants chinois à marier l’ultracapitalisme économique et l’ultracommunisme politique.
Cela n’empêche pas la presse occidentale d’applaudir les rebelles au rouleau compresseur communiste qui menace l’île. Les manifestants sont auréolés du prestige des combattants de la liberté, et on se doute que les services américains et britanniques (la Grande-Bretagne administrait l’île jusqu’en 1999) jettent de l’huile sur le feu...