Après deux semaines de négociations, la COP21 est arrivée à un accord portant à la fois sur la réduction des émissions de CO2 et sur l’aide financière aux « pays en développement », qui doivent simultanément finir leur transition vers l’industrialisation et faire leur transition énergétique, objectifs contradictoires s’il en est.
On retiendra en premier lieu le montant considérable des transferts de richesse envisagés, soit 100 milliards de dollars par an à compter de 2020, somme révisable à la hausse aux termes de l’accord. Et en deuxième lieu, la dimension mondialiste du document, qui fait la part belle aux « organismes d’intégration économique régionale ». La COP21 ne se comprend pas, en effet, en dehors du Traité transatlantique, du Traité transpacifique et de leur interaction programmée avec l’Union économique eurasiatique, pour ne citer que ceux-là.
Au-delà de l’enthousiasme affiché à la tribune, samedi au Bourget, par Christiane Figueres, Ban Ki-moon, Laurent Fabius et François Hollande, on est cependant frappé par le caractère vague et non contraignant de l’accord de la COP21. Les engagements sont là, sur la réduction des émissions de CO2 censée contenir le « réchauffement climatique » en le maintenant « nettement en dessous de 2° C par rapport aux niveaux pré-industriels », ainsi que sur les efforts financiers prioritairement consentis par les « pays développés » qui devront régulièrement rendre compte de leurs actes auprès de multiples organismes internationaux dépendant de l’ONU. Mais rien ne vient sanctionner les défauts de respect de ces promesses, contrairement d’ailleurs à ce que souhaitait François Hollande, rêvant il y a quelques semaines d’un mécanisme contraignant exercé à travers un tribunal international du climat.
L’accord de la COP21 s’est heurté aux intérêts nationaux
C’est la première leçon de ce marathon de pourparlers au service d’une idée globaliste : les intérêts nationaux en jeu, plus encore que le souci de la vérité, continuent d’être un sérieux obstacle aux prétentions au globalisme, qui avance malgré eux et contre eux.
On lit ainsi à l’article 15 des annexes qui forment spécifiquement « l’accord de Paris » :
« 1. Il est institué un mécanisme pour faciliter la mise en œuvre et promouvoir le respect des dispositions du présent Accord et en promouvoir le respect.
2. Le mécanisme visé au paragraphe 1 est constitué d’un comité d’experts et axé sur la facilitation, et fonctionne d’une manière qui est transparente, non accusatoire et non punitive. Le comité accorde une attention particulière à la situation et aux capacités nationales respectives des Parties. »
Pas de pouvoir contraignant, donc, mais néanmoins une très forte pression sur les pays développés accentuée par le devoir permanent de faire des rapports sur les mesures prises et les sommes versées aux pays en développement. L’existence d’un « Fonds vert pour le climat » et d’un « Fonds pour l’environnement mondial », deux entités supranationales « chargées d’assurer le fonctionnement du Mécanisme financier » avec d’autres « sous-fonds » qui leur sont associés, montre bien que des abandons de souveraineté seront consentis dans les faits.
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Le texte de l’accord :