Une cinquantaine de sportifs de haut-niveau s’opposent à la victoire de la candidate d’extrême droite au second tour.
La campagne de l’entre-deux-tours bat son plein dans l’Hexagone. Si les deux candidats toujours en lice pour l’Élysée, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, enchaînent les déplacements aux quatre coins du pays pour séduire les derniers électeurs indécis, ils ne sont pas les seuls à se mobiliser.
Ce mardi, en effet, une cinquantaine de sportifs français ont co-signé une tribune, publiée dans les colonnes du Parisien et sur le site de FranceInfo, afin d’appeler à faire barrage à l’extrême droite.
La tribune rappelle que le président élu le 24 avril aura la charge d’ouvrir officiellement les Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet 2024 :
« Il incarnera le pays aux yeux du monde (...). Nous, sportives et sportifs français de tous horizons et de toutes disciplines, ne pouvons imaginer que ce moment historique soit marqué du sceau d’une présidence d’extrême droite. »
« Le vote pour un parti qui mettrait en danger les valeurs républicaines serait le pire des remèdes. »
« C’est parce que nous croyons en ce sport-là, fraternel et inclusif, que nous nous engageons pour éviter que notre nation place à sa tête une présidente qui incarne tout le contraire, la stigmatisation de l’autre, le repli sur soi, le nationalisme. »
« Nous appelons donc à voter pour Emmanuel Macron le 24 avril prochain. »
Des sportifs de tous horizons
Parmi les signataires, l’on retrouve des sportifs mondialement connus, comme le basketteur Tony Parker ou les tennismen Jo-Wilfried Tsonga et Yannick Noah. Plusieurs représentants du monde du football ont également participé à cet appel, comme l’international français Dimitri Payet ou Blaise Matuidi.
Le rugbyman Antoine Dupont, très influent chez les jeunes, ou encore le handballeur Nikola Karabatic et le pilote Pierre Gasly ont eux aussi appelé à faire barrage à Marine Le Pen.
De nombreuses sportives féminines ont également signé cette tribune : la nageuse Laure Manaudo, la judokate et double médaillée d’or à Tokyo Clarisse Agbégnénou, la footballeuse Laure Boulleau, la handballeuse Cléopâtre Darleux ou encore l’athlète Marie-José Pérec.
La Fondation Abbé Pierre appelle à voter Emmanuel Macron
Sans donner de « blanc-seing » pour l’avenir, la Fondation Abbé Pierre entend défendre ses valeurs de solidarité, notamment contre la « préférence nationale ».
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Dans un communiqué, l’association de lutte contre le mal-logement et la précarité rappelle qu’elle défend une valeur essentielle : « L’accueil des personnes en souffrance est inconditionnel ». Aussi, « si Marine Le Pen venait à emporter l’élection présidentielle, cette valeur serait gravement mise en péril en excluant celles et ceux qui sont dépourvus de la nationalité française », estime-t-elle.
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Toutefois, précise la Fondation, « cet appel ne vaut, ni ne vaudra, blanc-seing pour le futur président de la République. Nous le savons, les 5 années passées n’ont pas été à la hauteur des enjeux sur le plan de la lutte contre la pauvreté, la précarité, le creusement des inégalités et le mal-logement. Et la Fondation Abbé Pierre saura le rappeler au Président élu, dès le 25 avril s’il le faut, et aussi souvent que nécessaire », prévient-elle.
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« Pas une voix pour l’extrême droite », dit Martinez (CGT)
Laurent Berger n’a pas tardé. Le secrétaire général de la CFDT a réagi dès dimanche soir à l’annonce de la répétition du duel de 2017 au second tour de l’élection présidentielle, le 25 avril. « La CFDT appelle à battre Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron », a-t-il twitté.
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La CGT, qui comme tous les syndicats est frappée de plein fouet par la progression de l’audience de Marine Le Pen parmi ses sympathisants et dont l’opposition à l’extrême droite ne faiblit pas, a pris position ce mardi à la suite de la réunion de sa commission exécutive. Depuis 1993, elle ne donne plus de consigne de vote mais en 2002, elle avait appelé comme la plupart des syndicats à « faire barrage au Front national » en votant pour Jacques Chirac. En 2017, la centrale optait pour le « Pas une voix ne doit aller au Front national », sans appeler à voter pour Emmanuel Macron. Même position pour cette élection présidentielle.