Claude Blanchemaison, l’ancien ambassadeur français en Russie est intervenu sur France 24, France 5 et LCI pour (tenter de) défendre le positionnement géopolitique et diplomatique de Macron.
"Emmanuel Macron a dit que notre objectif de guerre est le départ de l'armée russe d'Ukraine. Ce n'est pas le changement de régime en Russie"
Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie
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Le message n’est pas clair : osciller entre menaces de guerre directe et propositions de paix (en cas de retour aux anciennes frontières), pas étonnant que la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe n’accorde pas d’importance au « tout et son contraire » du président français.
Les Américains, eux, n’ont pas ces pudeurs : c’est tout pour la guerre, avec l’argent et les vies des Européens. Mais leur grande peur, et la limite de leur engagement, c’est la montée de la Chine au front. Blinken, qui a rencontré son homologue Wang Yi à Munich, a déclaré sur CBS le 19 février 2023 :
« Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie. »
Pour enfoncer le clou, l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a déclaré sur CNN :
« Toute intention ou effort visant à fournir un soutien militaire à la Russie depuis la Chine est inacceptable. Ce sera une ligne rouge pour les États-Unis. »
La Chine a aussitôt démenti vouloir livrer des armes à la Russie. Si elle envisageait de le faire, comme le déclare le vrai patron des USA (Blinken), elle ne ferait que ce que font les pays européens et les États-Unis, sans vergogne, depuis des mois. Et en réalité depuis 2014, date à laquelle l’OTAN est entré en collision, via l’Ukraine, avec la Russie. Même Jens Stoltenberg le reconnaît :
Le secrétaire général de l'OTAN, Stoltenberg :
"L'OTAN forme l'armée ukrainienne depuis 2014, les partenaires de l'OTAN fournissent aux forces armées ukrainiennes les armes et la formation nécessaires depuis 2014." pic.twitter.com/EvQgnjmekM
— illusion (@illusion510851) February 14, 2023
Kamala, grande gueule et petite mémoire
Les États-Unis continuent à croire qu’ils sont le tribunal du monde : à Munich, pendant la conférence sur la sécurité (sans les Russes), Kamala Harris, cette vice-présidente bidon (le Parti démocrate a neutralisé médiatiquement cette médiocre oratrice), vient d’accuser les Russes d’avoir perpétré des « crimes contre l’humanité ».
On fait ici une piqûre de rappel sur l’interventionnisme américain à la marionnette castée uniquement pour fourrer du vote noir dans la besace du pédophile Biden en 2020 :
Macron, le vice-président du monde « libre » aux ordres du sénile Biden, après un entretien aux très sages JDD, Figaro et France Inter, tous gavés d’argent public, a déclaré, sans humour ni vanité :
« Je veux la défaite de la Russie en Ukraine, et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position. Mais je suis convaincu qu’à la fin ça ne se réglera pas militairement. Je ne pense pas, comme certains, qu’il faut défaire la Russie totalement, l’attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n’a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais. »
Selon lui, aucune des deux parties ne peut l’emporter militairement. Il veut donc apporter un soutien militaire massif à Zelensky pour que son armée puisse mener des offensives qui bloquent l’avancée russe – ce qui est une reconnaissance implicite – et oblige ces derniers à négocier. On sait tous qu’à l’approche de négociations de paix, les dernières avancées sont conservées par les belligérants : le retour aux anciennes frontières est rarement de mise. On appelle ça la politique du fait accompli. D’où la tournée européenne de Zelensky pour obtenir de quoi tenir, ou ne pas craquer sur la ligne de front. D’ailleurs, il vient de déclarer au quotidien italien Corriere della Sera, à propos de Bakhmout (Artemovsk pour les Ukrainiens) :
« Ce n’est pas une ville particulièrement grande. En fait, comme beaucoup d’autres (…) dans le Donbass. Il est important pour nous de la défendre, mais pas à n’importe quel prix et pour que tout le monde meure. Nous nous défendrons tant que ce sera raisonnable. »