Invité par Apolline de Malherbe sur BFM TV le 20 février 2021, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer est sorti de son sujet – l’école – pour entrer de plain-pied dans la stratégie droitière de reconquête macronienne de l’électorat en tapant sur l’islamo-gauchisme, cette expression pas vraiment innocente de BHL qui associe, par amalgames successifs, le terrorisme (islamique) à la gauche (sociale).
Dans le viseur, Mélenchon et ses troupes, qui ne sont pas récompensés d’avoir appelé à voter contre la Bête immonde et pour l’employé de la Banque en mai 2017. Quand on trahit, on paye toujours deux fois : car Mélenchon a trahi la gauche en faisant gagner la Banque, et la Nation en faisait gagner le mondialisme. Ce péché originel empoisonne et fragilise La France insoumise, qui n’a plus de défenses. L’ennemi idéologique s’engouffre logiquement dans la brèche.
« Ce serait absurde de ne pas vouloir étudier un fait social. Il faut au moins étudier dans ce cas-là si c’est une illusion, il faut étudier l’illusion, et regarder si c’en est une. Pour ma part je le vois comme un fait social indubitable, ça se voit par exemple dans les déclarations de certains politiques. Quand vous avez monsieur Mélenchon qui participe à une manifestation du CCIF, dans des manifestations où il y avait clairement des islamistes radicaux, monsieur Mélenchon quand il fait ça tombe dans l’islamo-gauchisme, sans aucun doute. » (Blanquer sur BFM TV)
Voilà les mélenchonnistes collés au poteau par les zemmouristes, et un à un, sous la pression, les macronistes tombent dans l’escarcelle du nouveau paradigme : Macron avec le « danger islamiste », Darmanin avec son livre sur le « séparatisme islamiste », Vidal avec son « islamo-gauchisme ».
« Frédérique Vidal se saisit du thème complotiste “islamo-gauchisme” et nous désigne coupables de pourrir l’université. Elle veut diligenter une enquête, menace de nous diviser et de nous punir, veut faire régner le soupçon et la peur, et bafouer nos libertés académiques. Nous estimons une telle ministre indigne de nous représenter et nous demandons, avec force, sa démission. » (La tribune du Monde)
Après Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui avait demandé au CNRS un bilan de l’ensemble des recherches pour faire le tri entre la vraie recherche et le « militantisme » – du maccarthysme contre les maccarthystes ! –, au tour de Blanquer de sortir du bois et d’entrer dans la danse nationale-sioniste.
.@jmblanquer voit l'"islamo-gauchisme" comme "un fait social indubitable" pic.twitter.com/JQXtbo3GYR
— BFMTV (@BFMTV) February 20, 2021
Comprendre qu’on aura le nationalisme, dont une majorité de Français réclame le retour, que si on accepte le sionisme. Et que si on prend le nationalisme, alors on doit renoncer à la gauche, au social. C’est le seul deal que l’oligarchie nous propose. La réaction du milieu universitaire, le bulldozer national-sioniste s’en fiche. Les chiens gauchistes aboient, la caravane zemmourienne passe, comme E&R l’a écrit dans le premier article sur l’affaire.
« Participer à une manifestation de solidarité après un attentat contre un lieu de culte n’a rien de complaisant avec l’islamisme. En revanche, faire pression sur un recteur pour l’installation d’une école dont le fondateur avait des liens avec Al-Qaïda, ça oui ! Tartuffe ! »
Le député Adrien Quatennens a beau se démener, le mal est fait : son mouvement est marqué du sceau de l’infamie.
Quant à la chasse aux sorcières dénoncée par Piketty et les universitaires (gauchistes, cela va sans dire), ces derniers sont en train de vivre ce qu’ils ont infligé aux esprits libres (de droite ou d’ailleurs) depuis un demi-siècle dans l’institution universitaire. Une punition injuste selon les uns, un juste retour des choses selon les autres.
« Si le propos manque de cohérence, l’intention est dévastatrice : il s’agit de diffamer une profession et, au-delà, toute une communauté, à laquelle, en tant qu’universitaire, Frédérique Vidal appartient pourtant, et qu’il lui appartient, en tant que ministre, de protéger. L’attaque ne se limite d’ailleurs pas à disqqualifier, puisqu’elle fait planer la menace d’une répression intellectuelle. Comme dans la Hongrie d’Orban, le Brésil de Bolsonaro ou la Pologne de Duda, les études postcoloniales et décoloniales, les travaux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l’intersectionnalité sont précisément ciblés. » (Le Monde)
Pour nous, ni la voie Macron ni la voie Mélenchon ne permettront à la France de se relever et, éventuellement, de retrouver les sommets. La troisième voie, c’est l’accouplement entre la gauche du travail et la droite des valeurs, l’inverse de ce qu’on vit actuellement, c’est-à-dire la collusion dramatique entre la droite du chômage et la gauche des violeurs.
Rappel : l’invention et d’exploitation du concept d’islamo-gauchisme
Le Monde du 18 décembre 2019 revenait sur cette nouvelle arme politique.
Les contempteurs de l’« islamo-gauchisme » se sont d’abord recrutés dans les rangs de la droite extrême ou « décomplexée », mais l’expression a fait son chemin dans l’ensemble du spectre politique. Il serait erroné d’étiqueter « identitaires » tous ses utilisateurs. Et s’il faut citer à cet égard des noms, c’est en laissant à chacun ses particularités. Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, mais aussi Élisabeth Badinter, Jacques Julliard, Bernard-Henri Lévy en font partie, de même que l’historien Pierre-André Taguieff, l’essayiste Caroline Fourest, le politiste Laurent Bouvet, fondateur du Printemps républicain, ou l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Le terme est utilisé aussi par le chercheur Gilles Kepel, spécialiste de l’islam, à l’encontre d’universitaires et d’intellectuels auxquels il reproche de « minimiser » le phénomène djihadiste et l’idéologie religieuse qui l’anime.
Savoureux : le reniement de Julien SOS Racisme Dray face à Goldnadel
Julien Dray : "Est-ce qu'il y a un problème avec l'Islam politique dans les universités ? Aujourd'hui on le sait" #ÇaSeDispute pic.twitter.com/XkrxQk4nYv
— CNEWS (@CNEWS) February 19, 2021
L’arnaque du national-sionisme dénoncée par E&R depuis le départ !
Relire le texte « Non au national-sionisme » :
Parce que le premier « grand remplacement » fut d’abord celui qui s’est opéré partout dans les médias...
Parce que pas de « grand remplacement » sans grand remplaceur...
Parce que la communauté juive de gauche est la principale responsable de l’immigration de masse et la communauté juive de droite la principale responsable de la radicalisation communautaire...
Parce que les racailles ne sont pas les enfants de l’islam mais de SOS Racisme...
Parce que le « suicide français » est une tentative d’assassinat et qu’Éric Zemmour connaît parfaitement l’assassin !
Parce que si Renaud Camus veut lutter contre le « grand remplacement », qu’il commence déjà par faire des gosses !
Parce que ceux qui nous poussent aujourd’hui à la guerre civile sont les mêmes qui ont détruit le Liban et la Yougoslavie...
Parce qu’un patriote authentique doit tout faire pour éviter la guerre civile !
Parce que le « terrorisme islamique » est une création américano-saoudienne supervisée par Israël, pour détruire en premier lieu les nations arabo-musulmanes...
Parce que le nationalisme arabe est le meilleur rempart contre l’islamo-mondialisme...
Parce que les crises migratoires actuelles sont aussi la conséquence des guerres pour Israël...
Parce que Netanyahou et Goldnadel ne sont pas l’alternative à George Soros...
Parce qu’Israël n’est pas un rempart contre l’immigration mais un État d’immigrés-colons...
Parce que le sionisme est un nationalisme pour les juifs, mais un antinationalisme pour tous les autres...
Parce qu’Israël n’est pas un rempart contre le terrorisme mais un État terroriste qui prospère sur l’insécurité et le mépris du droit international...
Parce que la « terre promise » ce n’est pas seulement Israël mais la terre tout entière...
Parce que prendre Israël pour modèle, c’est vraiment ne rien comprendre au mondialisme !
Parce qu’un patriote chrétien digne de ce nom ne peut avoir aucune admiration pour une armée qui tire sur des femmes et des gosses, poussés à la misère et au désespoir, après leur avoir volé leur terre...
Parce que les premiers arabes à s’opposer au projet sioniste étaient des Palestiniens chrétiens, avant la création de comités islamo-chrétiens refusant l’expropriation de leur terre...
Parce que le « judéo-christianisme » est une escroquerie théologique et un mensonge historique !
Parce que dès la naissance du christianisme les tenants du judaïsme ont persécuté le Christ et ses disciples...
Parce que les juifs considèrent le Christ comme un faux prophète et un sorcier (Sanhédrin 43a) et la Vierge Marie comme une prostituée (Sanhédrin 106a)...
Parce qu’en France ce ne sont pas les musulmans qui attaquent le catholicisme mais les laïcards...
Parce que la laïcité est une escroquerie maçonnique et que derrière la loge se tient la synagogue...
Parce que nous n’avons pas besoin de la permission de Finkielkraut pour relire Maurice Barres !
Parce qu’Attali ne nous aura pas non plus avec son nouveau national-mondialisme !
Parce que nous ne sommes pas obligés de choisir entre Christine Angot et Élisabeth Lévy, entre LGBT et LDJ, entre Tel Aviv et Jérusalem !
Parce que la crise sociale actuelle nous vient de la politique de la dette exercée par Wall Street et pas de la Mecque ni de la Bande de Gaza...
Parce que la question raciale doit toujours s’articuler avec la question sociale...
Parce que la minorité des racailles et des djihadistes ne doit pas nous faire oublier l’immense majorité des OS1 et des OS2 qui bossent au côté des autres ouvriers français sur les chaînes de montage...
Parce que nous sommes les nationalistes français authentiques et légitimes...