Le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich, est à la recherche de preuves qui permettraient éventuellement d’inscrire le mouvement chiite libanais, Hezbollah, sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne, a indiqué dimanche un porte-parole du ministère à l’AFP.
Confirmant un article paru dans l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, un porte-parole du ministère a indiqué que M. Friedrich avait adressé le 16 avril une lettre à ses homologues bulgare et chrypriote leur demandant des éléments permettant de prouver des activités terroristes du Hezbollah sur le sol européen.
Il n’a jusqu’ici pas encore reçu de réponse, a précisé le porte-parole.
Les autorités bulgares avaient indiqué le 5 février qu’elles avaient la preuve d’une implication du Hezbollah dans l’attentat commis le 18 juillet à l’aéroport de Bourgas, en Bulgarie, qui a fait six morts, cinq touristes israéliens et un chauffeur de bus.
Le 28 mars, un tribunal chypriote avait condamné un Libanais membre du mouvement chiite armé Hezbollah à quatre ans de prison, pour avoir participé à la préparation d’attaques contre des intérêts israéliens dans l’île méditerranéenne.
Dans un entretien dimanche à la télévision allemande publique ZDF, le président de l’Office de protection de la Constitution, Hans-Georg Maassen, interrogé si le Hezbollah était un risque pour l’Allemagne, a estimé que les structures et les personnes de ce mouvement en Allemagne pouvaient aussi naturellement devenir dangereux.
Les États-Unis, comme Israël, pressent l’Europe d’inscrire le Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes. Mais cela nécessite l’unanimité des 27 Etats de l’UE. La France est perçue comme le pays qui a le plus de réticences vis-à-vis d’une stigmatisation du Hezbollah.