Soudain, la presse de soumission se réveille : la Russie attaque la France ! À y regarder de plus près, une obscure officine russe, dont personne de sérieux n’a entendu parler, diffuserait des infox pour déstabiliser la France. Tremblons.

Pour l’instant, à part Macron et Leyen, et leurs commanditaires, personne ne déstabilise la France. On ne savait pas qu’une fausse info pouvait mettre un pays à genoux. Mais la presse s’en fiche, et enquête, probablement sur ordre de l’Élysée : la preuve, les deux médias les plus proches de l’exécutif, Le Parisien et France Info, tiennent le même discours sur la déstabilisation de la France par la Russie. Le hasard des enquêtes croisées des grands journalistes indépendants de la presse mainstream...

Un ado à lunettes et barbe postiches (une sorte de petit Huchon) nous explique ce qu’est la SDA (Social Design Agency) :

C’est drôle, chez nous la SDA s’appelle France Info et il n’y a pas une feuille de papier à cigarette entre la ligne éditoriale de ce média et la ligne politique de Macron. La coïncidence... Élysée Info écrit :

En juin 2024, avant les élections européennes, la SDA a ainsi produit une série de caricatures visant à encourager le vote pour le Rassemblement national. « Mets de l’ordre dans la maison, Marine ! », exhorte par exemple l’un de leurs slogans sous un logo des Jeux olympiques, posé sur un monticule de déchets censé représenter Paris. « L’objectif, c’est bien évidemment de pousser des mouvements populistes », d’appuyer « sur la plupart des endroits où ça fait mal en France à un instant T, que ce soit le pouvoir d’achat ou les migrations…, analyse Kevin Limonier. Leur objectif, c’est notre désunion. »

Pourtant les électeurs en colère n’ont pas besoin d’une officine russe pour voter contre Macron, la plupart des Français en ayant marre du racket et du mensonge de sa clique néolib. La France, fracturée à dessein depuis 2017, n’a pas besoin d’une officine russe pour « intensifier ses tensions internes ». La révolte des Gilets jaunes, en 2018, est la première réponse du peuple à la violence oligarchique. Il sera violemment réprimé.

Le jeune barbu nous explique que les contenus envoyés par la SDA font très peu de vues et ont peu d’impact, car ils sont médiocres. Mais ils ne sont pas à prendre à la légère, ajoute-t-il sans rire dans la foulée. Pour l’instant, la seule frappe antifrançaise a eu lieu dans l’émission de Kissilev, qui reprenait les infos de Candace sur Brigitte. C’est comme si PPDA avait ouvert son 20 Heures, du temps de sa gloire, sur le sexe de la première dame. Là, on peut parler de tentative de déstabilisation.

Le plus drôle, c’est que les médias français sont tellement imbibés d’américanisme et d’israélisme qu’on n’y fait même plus attention. Les journalistes mainstream naissent, vivent et meurent dans ce bain mortel pour l’indépendance d’esprit, et donc pour l’info livrée au bas peuple. Là est la grande arnaque de la mauvaise influence russe sur nos concitoyens, qui en sont restés aux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, c’est quand même pas rien. Et pour les plus anciens aux vainqueurs de Napoléon, et aussi à Lénine, pour les plus cultivés...

Le reste de l’article de France Info est aussi grotesque que leur chaîne de propagande pour imbéciles. Mais bon, le lobby militaro-industriel français a besoin, à l’image du Pentagone, de se refaire la pelote sur un fantasme de guerre future, c’est l’occasion de racketter le budget de la Santé ou de l’ÉducNat. C’est autant que les Boches, pardon, les profs n’auront pas ! Entre nous, c’est un peu la revanche de la Grande muette sur Mai 68, celui de Cabu, des antimilitaristes...

L’autre torchon qui tente la psychose de l’officine russe c’est évidemment Le Parisien, avec encore plus de morceaux de trouille dedans, au moment où les Français voient le contenu de leur caddy fondre à vue d’œil, comme leur future retraite et leurs salaires, non indexés sur l’inflation (l’indexation, c’est pour les grandes entreprises !).

« La France est une cible privilégiée », avait averti fin mars le Premier ministre François Bayrou, parlant « d’interventions massives venant de Russie ». La France « est, après l’Ukraine, le pays le plus visé en Europe par les tentatives de manipulation (de l’information) de l’étranger », a-t-il ajouté, « nous paraissons en paix et pourtant nous sommes déjà en guerre », une « guerre singulière » qui « pour être virtuelle ou hybride, n’en est pas moins réelle. C’est la guerre informationnelle ».

Vas-y, toi, perds ton ventre de nanti et on t’écoutera. Quant à la « campagne massive de désinformation », elle est dans les médias français, malheureusement. Le plus comique, c’est quand Le Parisien cite sa source, l’officine mondialiste pro-OTAN et CIA NewsGuard, que l’on connaît tous ici.

La propagande russe a une nouvelle cible. L’organisation NewsGuard, spécialisée dans la lutte contre la désinformation, alerte dans une publication sur les vagues de désinformation russes qui touchent la France ces derniers mois. « Une opération de propagande russe qui a précédemment visé les élections aux États-Unis et en Allemagne a une nouvelle cible : la France », écrit-elle.

C’est l’opération Storm-1516, menée par John Mark Dougan, un activiste américain pro-Kremlin, qui est à la manœuvre. NewsGuard a recensé « cinq faux récits de décembre 2024 à mars 2025 ». Ces infox « ont été diffusées dans 38 877 publications sur les réseaux sociaux, générant 55,8 millions de vues », détaille l’organisation. « En comparaison, au cours des quatre mois précédents, la France n’avait été ciblée que par un seul récit, diffusé dans 938 publications sur les réseaux sociaux, et accumulant 845 000 vues. »

Pour savoir ce qu’est NewsGuard, rien de mieux qu’un petit coup de Wiki :

Libération rapporte que les médias labellisés en rouge par NewsGuard protestent avec une grande vigueur. C’est le cas notamment de la version française de Russia Today, qui accuse NewsGuard d’être un instrument de propagande au service de certains intérêts américains : RT France relève ainsi que le comité consultatif de NewsGuard compte des personnalités comme le général Michael Hayden, ancien directeur de la CIA et de la NSA[18], et Anders Fogh Rasmussen, ex-Premier ministre du Danemark et ex-secrétaire général de l’OTAN. Libération estime que NewsGuard aurait peut-être pu faire mieux « en termes d’irréprochabilité », et demande : « « Que dirait-on si une société russe, coachée par un ancien patron du FSB et d’ex-conseillers de Poutine, se mettait en tête de noter la crédibilité de Libération, Le Figaro et Le Monde ? ».

Même le canard israélien Libé a tiqué, c’est dire !

Pour les amateurs de psychose antirusse à deux roubles, voici le sujet de France Info avec la vedette Sacha Houlié, l’auteur de la proposition de loi contre les ingérences (russes).

L’homme qui a déstabilisé l’Occident entier