Voici mes prévisions financières pour 2015 :
- Début 2015, la BCE propose un programme d’assouplissement quantitatif de piètre ampleur qui déclenche les railleries. Les marchés européens s’écroulent.
- Résultat des élections grecques en janvier : un gouvernement qui tient tête à l’UE et à la BCE. Cela provoque une perte de confiance fatale dans la capacité de poursuivre ce projet.
- Au second semestre 2015, le reste du monde se ligue contre le dollar américain.
- Les marchés obligataires en Europe implosent au premier semestre et la contagion s’étend aux États-Unis à mesure que la peur et la méfiance augmentent sur la viabilité du statut des Etats-Unis comme zone sécurisée.
- Les produits dérivés associés aux monnaies, les taux d’intérêt et les obligations à risque déclenchent un bain de sang dans les credit default swaps (CDS). D’innombrables trous noirs apparaissent, dans lesquels la dette et la "richesse" disparaissent à jamais.
- Les marchés américains continuent leur ascension au premier semestre 2015 mais s’effondrent au troisième trimestre lorsque la confiance dans le papier et les pixels s’effrite. Le Dow Jones et le S&P perdent entre 30 et 40 points lors du krach initial et la chute continue en 2016.
- L’or et l’argent-métal dégringolent au premier semestre, puis décollent lorsque la dette et les marchés actions s’effondrent, la confiance dans les instruments abstraits s’évapore, la foi dans l’omnipotence de la banque centrale disparaît et les citoyens du monde entier recherchent désespérément de la sécurité dans la guerre des monnaies.
- Goldman Sachs, Citicorp, Morgan Stanley, Bank of America, Deutsche Bank, Société Générale, tous succombent à l’insolvabilité. Le gouvernement américain et les responsables de la Réserve fédérale n’osent pas se porter à leur secours une nouvelle fois.
- Fin 2015, les banques centrales du monde entier se retrouvent dans un discrédit généralisé. Aux États-Unis, le mandat de la Réserve fédérale est publiquement débattu et rapporté à sa mission initiale en tant que prêteur de dernier recours. Il lui est interdit de s’engager dans d’autres interventions et un nouveau mécanisme, moins obscur, est élaboré pour réguler les taux d’intérêt de base.
- En mai 2015, les prix du pétrole se situent à nouveau entre 65 $ et 70 $. Cela ne suffit pas pour stopper la destruction dans les secteurs du gaz de schiste, du sable bitumeux et du forage en eau profonde. Alors que la contraction de l’économie mondiale s’accélère, le pétrole dégringole autour des 40 $ en octobre…
- …à moins que des troubles au Moyen-Orient (en particulier si l’État islamique s’attaque à l’Arabie Saoudite) ne conduisent à une grave — et peut-être fatalement permanente — perturbation des marchés mondiaux du pétrole. Dans ce cas, sont remises en question la continuité des économies avancées ainsi que la paix entre les nations.