L’Irak aide l’Iran à contourner les sanctions économiques qui lui sont imposées par la communauté internationale, grâce à un réseau d’institutions financières et à des opérations de contrebande pétrolière, rapporte le New York Times.
Le quotidien new-yorkais, qui fait état de tout un stratagème, explique que Bagdad permet à Téhéran de participer à des opérations d’échanges de devises vendues aux enchères sous couvert des banques irakiennes.
Le président américain, Barack Obama, a déjà montré du doigt la banque irakienne Elaf Islamic Bank au sujet de transactions douteuses de plusieurs dizaines de millions de dollars au profit des banques iraniennes sous le coup de sanctions pour leurs liens présumés avec le programme nucléaire de Téhéran.
Barack Obama a interdit à cette banque irakienne toute transaction avec le système bancaire américain.
Le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, est directement cité dans cette affaire par un ancien responsable des renseignements américains. Ce dernier estime que des groupes iraniens contrôlent au moins quatre banques commerciales irakiennes grâce à des intermédiaires, offrant à Téhéran un accès direct au système financier international.
La contrebande de pétrole et de produits dérivés a atteint des proportions très importantes, souligne le quotidien américain, qui estime les échanges commerciaux entre l’Iran et l’Irak depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, à 11 milliards de dollars par an.