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Badinter, ce héros ?

Franc-Tireur est ce canard d’extrême droite sioniste que personne n’achète (son positionnement pointu doit correspondre, et heureusement, à 0,1 % des Français, soit un juif français sur dix), mais qui s’achète des vues sur Twitter, devenu X.

 

On a effectivement vu passer des tweets annonçant un numéro de Franc-Tireur qui totalisaient entre 1 et 2 millions de vues, ce qui est nettement exagéré : ça sent la ferme de référencement au Pakistan, là où on achète 5 000 à 10 000 vues pour quelques euros.

Au-delà de cette volonté d’écraser toute concurrence ennemie sur son passage, comme un bulldozer à Gaza, FT, conduit par les vedettes que sont le fils Enthoven et la menteuse Fourest – c’est pas nous qui le disons, c’est Ruquier –, FT ne tient que par son actionnaire, le milliardaire Kretinsky, qui s’achète des journaux comme d’autres des slips.

 

 

On remarque que déjà, à l’époque, Caron était en frontal avec Fourest. Aujourd’hui, c’est-à-dire depuis le 7 octobre 2023, le frontal est devenu beaucoup plus dur. On n’est plus à fleurets mouchetés, ça se tabasse à coups de gourdins cloutés.

Collés au mur par la réalité des 70 000 morts, une montagne de morts que seul un déni de cerveau malade peut dissiper, tout défense étant impossible, les ultrasionistes d’extrême droite ont décidé de choisir l’attaque. Leur agressivité est donc la mesure du crime israélien.

Mais l’agressivité couplée à la demande de censure et de condamnation de leurs adversaires a touché un point sensible en France : peu de Français nient la Shoah, la négation de la Shoah (1939-1945) de la Seconde Guerre mondiale est même pénalisée, et maintenant, on leur demande de nier la Shoah de 2023-2025. C’est là que ça bugue : y aurait-il une bonne et une mauvaise shoah ?

Et ce on, c’est la colonne vertébrale des médias, qui est majoritairement israéliste, pour ne pas dire complètement. Alors, dans ce contexte, tout devient conflictuel, par exemple la panthéonisation de Badinter. Le texte suivant essaye de nous faire croire qu’il s’agit d’un héros.

Or, quand on est bien informé, ou mieux informé qu’Enthoven, l’auteur du panégyrique, sinon moins désinformateur, on trouve un personnage beaucoup plus complexe, moins parfait, moins juste. Et ce n’est pas par antisémitisme, mais bien par honnêteté intellectuelle et simple déontologie journalistique. Ici, on n’aime pas qu’on nous raconte des craques. Et là, on dégoulines sous les craques.

Autrement dit, si la république (ou ceux qui se prennent pour elle) nous dit que c’est un grand homme et basta, on ferme le Panthéon et on passe à autre chose, c’est qu’il y a cachoterie. On emballe et on embaume le grand homme, justement pour qu’il soit intouchable. On décrète qu’il est une grande conscience du XXe siècle en France, et on noie le poisson. C’est le syndrome de la momie.

Maintenant, passons à l’édito de Raphaël, que nous publions un peu comme un droit de réponse.

PS : on a souri quand Rapha a dénoncé l’extrême droite.

La Rédaction d’E&R

 


 

À part ça, liberté d’expression,

D’Éric Zemmour à Marion Maréchal, l’extrême droite déteste Robert Badinter, s’étrangle à l’idée de l’hommage national qui lui est rendu et lui reproche pêle-mêle d’avoir « sanctifié une vision de la justice qui a désarmé la société face aux criminels », d’avoir « aboli la peine de mort pour les criminels endurcis », d’avoir « noyauté la justice au profit d’une idéologie sectaire, laxiste et victimaire » et d’avoir « transformé le Conseil constitutionnel en outil de contrôle politique ». Et de conclure qu’ils conduisent ce réquisitoire « au nom de toutes les victimes du laxisme d’État ». Pourquoi tant de haine ?

Parce qu’en supprimant les juridictions d’exception en temps de paix, en développant les peines non privatives de liberté, en réformant le droit pénal pour offrir davantage de garanties à la défense et en veillant à l’amélioration des conditions de détention, Robert Badinter n’a pas « vidé les prisons » comme l’en accuse Éric Zemmour (la population carcérale a légèrement augmenté sous son ministère) ni versé dans un laxisme coupable qui serait le prélude à des années de relâchement, il a simplement promu un humanisme juridique à partir d’un seul principe : la justice doit être humaine, ou elle n’est pas la justice.

Parce que Robert Badinter était juif. Ceux qui haïssent Simone Veil « l’avorteuse » vomissent Badinter l’abolitionniste pour la même raison : le fantasme d’un judaïsme corrupteur et attaché à dissoudre les mœurs et affaiblir la puissance publique. D’autant que Badinter était la migraine des antisémites, à commencer par le négationniste Robert Faurisson, qui l’avait attaqué en diffamation pour avoir été traité de « faussaire de l’histoire » par l’ancien ministre. Faurisson fut débouté et l’expression « faussaire de l’histoire », jugée proportionnée et légitime.

Parce que Robert Badinter a non seulement obtenu l’abolition de la peine de mort, mais surtout, il a convaincu les Français, dans leur majorité, de son inanité. Quand il est devenu garde des Sceaux, la France penchait pour la peine capitale, au motif que, comme le disait le Front national, « la vie d’un assassin ne vaut pas davantage que celle de sa victime ». Badinter est de ces géants qui ont fait basculer l’opinion publique. Par son éloquence et ses arguments, il s’est fait entendre de tous et il a vaincu le bon sens du type qui se dit de bonne foi que le coupable d’un homicide mérite lui-même la mort. Il a montré à ceux qui devaient l’apprendre que la justice n’était pas une affaire de vengeance, mais de réparation. Il a élevé les Français en leur indiquant la différence entre la colère et la loi. Robert Badinter n’a pas seulement épargné la mort à des criminels. Il a convaincu les Français que c’était ce qu’il fallait faire et qu’une démocratie adulte ne coupait pas les gens en deux. Comment l’extrême droite pourrait-elle lui pardonner cela ? Tout le commerce des démagogues repose, à l’inverse, sur l’exaltation des émotions et la méfiance à l’égard des idées qui l’emportent sur les sentiments.

Les grands hommes ont toujours une part sombre (sauf Badinter)

Entre ici, défenseur des assassins

 






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18 Commentaires

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  • #3568724
    Le 16 octobre à 19:02 par Colonel de Montjoie
    Badinter, ce héros ?

    Au grand Théâtre de la chicane...

    j’ai perdu une minute à lire le pensum (même une minute un pensum, c’est long) pour conclure que ces gens-là qui vivent l’aveuglement du réel comme la normalité seraient en vérité plus à plaindre qu’à blâmer si seulement l’effet sur les esprits faibles - hélas la majorité des veautants... en Démocrassie - n’était pas aussi dévastateur - ne devrions pas parler à ce titre de Syndrome de Jérusalem plutôt que de Syndrome de Stockholm ? - à les faire systématiquement prendre fait et cause pour les assassins du genre humain qu’ils sont, ceux-là même qui n’ont que les mots Liberté, Égalité, Fraternité à la bouche, qui qui se croyant si résolument supérieurs jugent naturel de dicter à quiconque ne pense pas comme eux, ne vivent pas comme eux, de les faire taire, de les faire disparaître. Alors que l’inversion bien comprise consiste justement à se débarrasser d’eux, d’abord !

    De plus, s’insurger contre la colère lorsqu’on passe son temps à éructer sa haine de l’autre sur tous les plateaux et les réseaux sociaux dévolus sans avoir l’honnêteté - l’intelligence ?... - de distinguer ce qui relève non de de la Loi mais du Droit, quand on confond vengeance et justice, bonasserie adolescente et raisonnement adulte, n’aboutit qu’à une seule conclusion, ce type de personnes prouvent par là qu’ils font partis du problème... de NOTRE problème, de sujets d’une France occupée, en proie à un sérieux désir de se libérer de l’arbitre sioniste de l’occupant !

     

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  • #3568735
    Le 16 octobre à 19:49 par stanley schnitzler
    Badinter, ce héros ?

    la droite peut lui en vouloir , il fut aussi dans le premier gouvernement de Petain !

     

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    • #3568760
      Le 17 octobre à 02:33 par Kal
      Badinter, ce héros ?

      Né en 1928, Badinter avait 12 ans en 40.

      Vous devez confondre avec un autre.

      Mitterand pas exemple.

       
    • #3568922
      Le 17 octobre à 20:44 par PL
      Badinter, ce héros ?

      Il valait mieux être dans le premier gouvernement Pétain pour affronter l’Allemagne vainqueur que de s’enfuir lâchement à Londres à la suite des Anglais pour les aider à bombarder la France et envahir nos colonies.

      Faut se souvenir que c’était les gouvernements dont faisait partie De Gaulle qui avaient déclaré la guerre à l’Allemagne et qui s’était fait militairement écraser, Pétain est arrivé après la défaite pour essayer de ne pas tout perdre.

      Ceci dit Badinter était beaucoup trop jeune.

       
  • #3568756
    Le 17 octobre à 00:43 par Roland Culé
    Badinter, ce héros ?

    Badinter a défendu les pires raclures.
    Il est la jonction des racailles du bas et
    d’en haut.
    C’est la parabole du sanhédrin et de Barabbas.
    Pour lui la peine de mort s’applique
    uniquement pour les victimes.
    Je serai curieux de connaître les statistiques
    des homicides, féminicides et infanticides,
    avant et après la peine de mort.
    La douleur des familles de victimes n’existent
    pas pour cet avocat sauf si elle le touche
    personnellement.
    C’est lui aussi qui avait traité le professeur
    Faurisson de "faussaire de l’histoire".

     

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  • #3568813
    Le 17 octobre à 07:49 par andrea
    Badinter, ce héros ?

    Il me semble que c’était le Professeur Faurisson qui avait gagné le procès contre l’infect badinter qui l’avait traité de "faussaire de l’Histoire", mais que badinter s’en serait sorti car "il s’était trompé de bonne foi" !!!!
    Contrairement à badinter, le Professeur Faurisson est vraiment un grand homme, honnête et courageux.

     

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  • #3568834
    Le 17 octobre à 08:52 par pmls
    Badinter, ce héros ?

    "le fanatisme* d’un judaïsme corrupteur et attaché à dissoudre les mœurs et affaiblir la puissance publique."
    Çà sonne mieux.

     

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  • #3568852
    Le 17 octobre à 09:25 par Miles Davis
    Badinter, ce héros ?

    Enthoven : "chroniqueur et comédien"... tout est dit.

     

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  • #3568858
    Le 17 octobre à 10:13 par anonyme
    Badinter, ce héros ?

    ...et qu’une démocratie adulte ne coupait pas les gens en deux.



    Le fait d’utiliser, encore au XXe siècle, l’instrument sanglant de la révolution de 1789 était le seul argument valable pour l’abolition de la peine de mort rarement appliquée et quelquefois à la suite d’erreurs judiciaires.

     

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    • #3568879
      Le 17 octobre à 12:04 par anonyme
      Badinter, ce héros ?

      Quelles erreurs judiciaires ? Si la guillotine te dégoûte tu as l’injection létale ou la chaise électrique ou mille autres moyens !

       
    • #3568923
      Le 17 octobre à 20:49 par PL
      Badinter, ce héros ?

      On aurait pu revenir à la pendaison pour les assassins ordinaires, et à l’écartèlement à quatre chevaux en place publique pour les assassins de la souveraineté, la haute trahison du pays au profit d’une puissance étrangère, pour Sarkozy, Hollande, Macron, etc.

       
  • #3568863
    Le 17 octobre à 10:31 par Louise
    Badinter, ce héros ?

    Quel tissu d’anneries,
    il mélange tout.

    Une démocratie adulte ne coupe peut-être pas les gens en deux,
    mais elle s’autorise des execution extra-judiciaires,
    ou de garder des gens en prison pendant 30 ou 40 ans,
    refusant tous leurs recours par principe...

    sans autres motif que politiquement on ne peut pas les relacher.
    Toute l’inanité de la justice se voit dans les affaires de terrorisme :
    Rien n’est satisfaisant. les procés se font en cachette, les peines
    sont floues,la détention hasardeuse....

     

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  • #3568882
    Le 17 octobre à 12:32 par FREDERIQUE
    Badinter, ce héros ?

    Voir celui qui a succédé à son propre père dans le lit de Carla Bruni oser donner des leçons de morale à quiconque montre à quel point l’arrogance de cette caste, qui se croit tout permis, tient de l’hystérie la plus délirante et d’un manque de la morale la plus élémentaire !?

    "A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit.” - La Bruyère

     

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  • #3568920
    Le 17 octobre à 20:32 par PL
    Badinter, ce héros ?

    " Parce que Robert Badinter a non seulement obtenu l’abolition de la peine de mort, mais surtout, il a convaincu les Français, dans leur majorité, de son inanité. "

    La seule chose qui compte, c’est, trente ans après les réformes que Badinter a faites dans la Code Pénal, est-ce que la criminalité avaient diminué en France ?

    Selon Wikipedia, le nombre d’homicides volontaires en France était en 1950 jusqu’en 1980, de 0,7 par année et par 100 000 habitants, ce qui fait environ 350 meutres par an.

    Le nombre de meurtres est passé en 1990 2,38 et en 1994 à 2,42 par 100 000 habitants, multipliés par 3,4, ce qui fait environ 1440 meurtres par an en 1994, soit 1 000 meurtres de plus par an.

    Le nombre de peines de morts exécutées en France de 1962 à la dernière en 1977 était d’environ 1 à 2 par an, puis aucune pendant les 5 ans suivants jusqu’à l’abolition.

    Les réformes de Badinter ont sauvé la vie à 1 assassin très grave par an, et augmenté le nombre de meurtres de 1 000 par an, le nombre d’agressions graves atteint 44 000 par an.

    En trois ans 1790-1793, la République avait exécuté environ 1 700 peines de mort par la guillotine, 2 00 000 avec d’autres procédés (noyades, massacres, armes à feu, pendaisons, incendis, etc..).

     

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