Dans une interview donnée à l’AFP, le président syrien dément toute implication du régime dans le bombardement chimique présumé du village de Khan Cheikhoune, et assure ne pas être en possession d’armes chimiques.
Pour Bachar el-Assad, le bombardement chimique présumé du village rebelle de Khan Cheikhoun le 4 avril est une « fabrication à 100 % » des pays occidentaux. Dans sa première interview à un média occidental depuis l’attaque qui a fait 87 morts, le président syrien a nié toute implication de son régime. « Il s’agit pour nous d’une fabrication à 100 % », a-t-il affirmé dans un entretien accordé à l’AFP.
« Notre impression est que l’Occident, principalement les États-Unis, est complice des terroristes et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l’attaque » menée le 7 avril par les États-Unis contre une base aérienne du régime syrien, a-t-il ajouté.
L’attaque chimique présumée a provoqué une brusque montée des tensions autour du conflit en Syrie. Dénonçant une attaque « très barbare », le président américain Donald Trump a ordonné le bombardement de la grande base d’Al-Chaayrate, la première frappe américaine contre le régime depuis le début du conflit en 2011.
« Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n’a pas été affectée par cette frappe », a affirmé Bachar el-Assad à l’AFP. Pour l’administration américaine, il n’y a « pas de doute » que le régime de Damas est responsable de l’attaque chimique présumée. Et Donald Trump a jugé « possible » que la Russie, principal allié de Damas, ait été au courant de cette attaque.
Dans son entretien à l’AFP, le président syrien a assuré que son régime ne possédait plus d’armes chimiques depuis leur destruction en 2013. « Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées ».