Après les drones au-dessus de la Pologne et la Roumanie, dont on n’entend déjà plus parler, l’OTAN ne lâche pas l’affaire, et découvre, mi-atterré mi soulagé, que trois avions russes (des MiG-31) ont survolé une partie du ciel estonien.
Blondasse : « Ils ont traversé le ciel estonien pendant 12 minutes, avant de faire demi-tour, parce que y a des avions italiens c’est ça, qui sont arrivés, alors ils ne les ont pas abattus, d’ailleurs y a cette question, pasqu’il fallait p’tête les abattre, pasque ça c’est aussi une victoire pour Moscou... »
Les complotistes sauteront sur l’occasion pour développer la chaîne de raisonnement suivante : Estonie - Kallas - UE - OTAN, la remettre à l’endroit et déclencher l’article 4. Il prévoit que « ses pays membres peuvent porter à l’attention du Conseil de l’Atlantique Nord toute question concernant en particulier la sécurité d’un Allié ». En gros, dès qu’un Allié est menacé, tous les autres peuvent se porter à son secours : « Les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée. » L’article 5 acte l’assistance mutuelle, comme si l’OTAN était un pays et que sa souveraineté était violée.
« La Russie a déjà violé l’espace aérien estonien à quatre reprises cette année, ce qui est inacceptable en soi. Mais la violation [de vendredi], au cours de laquelle trois avions de chasse ont pénétré dans notre espace aérien, est d’une impudence sans précédent. »
La Kallas, la connasse qui nous sert de ministre des Affaires étrangères de l’UE, a dû jouir lorsque le dimanche 21 septembre 2025, le ministre des AE estonien Margus Tsahkna a dénoncé la provocation russe, le casus belli tant désiré. Ses cris ont déclenché une réunion en moins de 24 heures au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette maladie s’appelle réunionite.
L’OTAN n’a pas déclenché la Troisième Guerre mondiale, pourtant, il y avait de quoi. La France, en premier lieu, est prête à voler au secours de l’Estonie. Macron, notre chef de guerre fort de 17 % de popularité dans les sondages (on peut diviser ce chiffre par deux pour approcher du réel) n’a-t-il pas déclaré que les « violations », c’était pas bien ?
« Je condamne avec la plus grande vigueur les incursions d’avions russes en Estonie. Elles constituent une nouvelle étape dans cette accumulation de provocations et de gestes irresponsables de la Russie. J’adresse mon plein soutien aux autorités estoniennes. Une posture de sécurité sera adoptée face à ces violations répétées. »
« Posture », « réunion », « nouvelle étape », on attend tous la vraie déclaration de guerre, pas le truc larvé, homéopathique, insupportable pour les nerfs. On est tous prêts à entrer en guerre contre les Russes, enfin, notre armée de métier dirigée par nos brillants généraux, qui ont prouvé leur compétence sur LCI-LCU depuis février 2022... C’est sûr qu’avec ces tocards, on est cramés, comme on l’a été en 40 avec les génies de la ligne Maginot à la con, alors que dix ans plus tôt, déjà, Russes et Allemands se préparaient à une guerre de mouvement avec chars et avions.
Pendant ce temps, inévitablement, il y aura une révolution en France. C’est le prix à payer pour une guerre de déviation du désastre social dans lequel l’oligarchie nous a plongés.
Trump, averti par ses vassaux européens en panique, en a sorti une bonne sur la violation aérienne : « Je n’aime pas ça. Je n’aime pas quand cela arrive. Cela pourrait être un gros problème. »
Alors qu’il s’en tamponne totalement car il est en train de reprendre ses billes en Ukraine et de se désengager de l’OTAN (qui devra se rediriger vers le front chinois, une fois que la défaite et la partition de l’Ukraine, avec une Ukraine démilitarisée, sera actée). Sur Truth Social (pour le populo) puis devant la presse (pour les oligarchies), il confirme son positionnement :
« Je suis prêt à imposer des sanctions sévères à la Russie lorsque tous les pays membres de l’Otan AURONT CESSÉ D’ACHETER DU PÉTROLE À LA RUSSIE. Cela affaiblit considérablement votre position et votre pouvoir de négociation vis-à-vis de la Russie. Quoi qu’il en soit, je suis prêt à passer à l’action quand vous le serez aussi. Dites-moi simplement quand. »
Il a aussi pris ses distances avec un conflit qu’il avait promis de régler rapidement, dès son retour à la Maison-Blanche. « Ce n’est pas la GUERRE de TRUMP (elle n’aurait jamais commencé si j’avais été président !), c’est la GUERRE de Biden et de Zelensky. » (source : Le Figaro)
La fin du message est pire pour le tandem d’euro-escrocs Rutte-Kallas :
« Je suis seulement là pour aider à y mettre fin et à sauver des milliers de vies russes et ukrainiennes. Si l’Otan fait ce que je dis, la GUERRE prendra fin rapidement et toutes ces vies seront sauvées ! Sinon, vous ne faites que me faire perdre mon temps, ainsi que le temps, l’énergie et l’argent des États-Unis. »
Ou comment botter l’OTAN et l’Ukraine, ce paquet d’emmerdes, en touche chez les démocrates.
Maintenant, place à Gamelin TV, avec les Goya, les Yakovleff et autres Roquette. Il manque juste Thomas Legrand et Patrick Liste Noire Cohen, les deux spécialistes du journalisme socialiste, pour que le tableau soit complet. L’émission date du 15 septembre, soit quatre jours avant l’affaire estonienne.
Pour LCI-LCU, c’est la Russie qui attaque l’OTAN
Pour info, les USA et la France travaillent sur des missiles hypersoniques, histoire de rattraper la Russie dans ce domaine.