L’avion de chasse turc qui a été abattu par la Syrie se trouvait dans l’espace aérien international quand il a été abattu, a indiqué samedi le ministre turc des Affaires étrangères, qui a prévenu la Syrie de ne pas défier militairement son pays. L’OTAN se réunira mardi.
L’épave de l’avion militaire turc abattu par la Syrie vendredi au-dessus de la Méditerranée a été localisée dimanche, selon une chaîne de télévision.
L’avion pourrait se trouver à 1300 mètres de profondeur, a affirmé ula chaîne, sans autres détails et sans préciser de source, tandis que le ministère turc des Affaires étrangères, interrogé par l’AFP, n’était pas en mesure de confirmer ces informations. CNN-Turk ne précise pas non plus le sort des pilotes.
"Personne ne peut menacer la sécurité de la Turquie"
La Syrie a indiqué vendredi soir avoir abattu l’avion car il avait pénétré dans son espace aérien, au-dessus de ses eaux territoriales.
Samedi, le président turc Abdullah Gül avait pour sa part admis que l’appareil avait peut-être violé par mégarde l’espace aérien syrien.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a de son côté déclaré dimanche dans une interview diffusée en direct sur la chaîne TRT Haber news channel que l’avion "a été touché alors qu’il se trouvait à une distance de 13 miles de la côte syrienne".
Il a également ajouté que l’avion effectuait une mission d’entraînement et n’était "impliqué dans aucune opération menée contre la Syrie et ne transportait aucune arme".
"Personne ne peut se permettre de mettre à l’épreuve les capacités (militaires) de la Turquie", a affirmé le chef de la diplomatie. Il a aussi averti que "personne ne peut menacer la sécurité de la Turquie".
Réunion de l’OTAN mardi
"Le Conseil de l’Atlantique nord se réunira mardi à la demande de la Turquie", a indiqué la porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu.
"Nous prévoyons que la Turquie fera une présentation sur ce récent incident" devant les ambassadeurs des 27 autres pays membres de l’Alliance atlantique, a-t-elle précisé.
La porte-parole a précisé que la Turquie avait pour cela invoqué "l’article 4 du traité" fondateur de l’Alliance atlantique. Celui-ci prévoit que tout pays membre de l’Otan peut porter une question à l’attention du Conseil et en débattre avec les alliés lorsqu’il estime que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée.