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La Russie ne veut pas du gouvernement de transition version Annan

Une fois de plus,le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, fait montre de charité envers ses prochains (occidentaux) : il les dégrise très vite à chaque fois que leur imagination leur fait concevoir de déraisonnables espérances.

Hier et aujourd’hui, les milieux diplomatiques et médiatiques d’Europe et d’Amérique (du Nord) fantasmaient sur une possible acceptation par les Russes d’un nouveau projet de Kofi Annan portant sur l’installation d’un gouvernement de transition « débarrassé » de Bachar et de ses principaux ministres. Plan qui devait être présenté samedi à Genève aux participants de la réunion internationale – sous égide de l’ONU – sur la Syrie.

« La Syrie est notre amie »

Nous suggérions que c’était une espérance déraisonnable… Et ce jeudi 28 juin, à l’occasion d’un conférence de presse donnée à Moscou, Sergueï Lavrov a rudement douché une fois de plus les rêves éveillés des gouvernants et diplomates anglo-américano-français : « La Russie, dit-il (ou plutôt répète-t-il) ne peut soutenir et ne soutiendra pas une quelconque recette imposée de l’extérieur ». La « recette », en l’occurrence, c’est le projet annanien de gouvernement de transition sans Bachar. Et enfonçant impitoyablement le clou, le premier diplomate de Vladmir Poutine a précisé : « Il n’y a pas de projet approuvé (pour la Conférence de Genève), les travaux sur un possible document final se poursuivent ».

Le départ éventuel de Bachar ? Il « doit être décidé dans le cadre d’un dialogue syrien par le peuple syrien », et « les acteurs extérieurs ne doivent pas dicter leurs recettes aux Syriens, mais ils doivent avant tout exercer une influence sur toutes les parties en Syrie afin de mettre fin aux violences ». Cette dernière remarque de S. Lavrov est-elle subliminalement destinée à Kofi Annan lui-même ?

Que les destinataires en soient M.Annan ou les représentants occidentaux, le message russe est clair comme de l’eau de roche, à 48 heures de la conférence de Genève : pas question de pousser – obliquement ou frontalement – Bachar al-Assad vers la sortie - « il ne partira pas » avait déjà dit Lavrov voici une semaine.

Pas question non plus, mais là c’est un responsable du Service fédéral russe de coopération militaire, Alexandre Fontine, qui l’indique ce jeudi, d’interrompre les livraisons d’armes russes à la Syrie : « La Syrie est notre amie, et nous remplissons nos engagements à l’égard de nos amis ». Et Fontine de traduire aussitôt cette déclaration de principe dans les faits : les trois hélicoptères d’attaque de type Mi-25 dont les Britanniques avaient stoppé l’acheminement en Syrie en faisant pression sur les assureurs du navire de transport russe, ces trois hélicoptères vont incessamment repartir vers leur destination première.

Mais qu’espèrent encore les Occidentaux ? Que Poutine va succomber à un cancer foudroyant ?

 






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