Pierre est venu parler du dernier livre d’Alain Soral, en le rattachant au génie français, vu par lui en Descartes et Pascal, soit la révolution par l’intuition, savoir utiliser l’instrument approprié avec souplesse et justesse.
Le mythe mobilisateur de Sorel c’est l’action. Pourtant, à la question Que faire, Pierre nous dit "Attendons la brèche." J’imagine un dessin avec cette phrase dans la bouche d’un manifestant goy hagard, le crâne fracassé par un CRS (Copains des Républicains Sionistes). N’est-ce pas définir sa valeur par la résolution des problèmes causés par les autres, n’être que sur la défensive ?. " S’en sortir petit à petit ", pour résoudre une situation que nous avons laissé se dégrader petit à petit. Cela donne l’image d’un porteur de solutions, que les autres pourraient suivre.
L’adversité libère l’excellence de notre créativité intérieure. Dit autrement : être dans la merde nous stimule. Notre foi dans la vie doit parfois être testée quand nos modèles de pensées sont trop usés. Nous nous pensons piégés et bloqués. Peut-être qu’il nous manque un libérateur ou l’avis d’un sage. Les dangers sont des opportunités d’ouverture. Nous devons réfléchir au delà du bien et du mal et approfondir les aspects inconnus de cette situation, sinon nous n’avancerons pas. Il faut du temps pour tester d’autres modes et arriver à un résultat. Une brèche s’est ouverte, en eux et en nous. Il va falloir agir, sortir de la paralysie.
Nous imaginons devant nous, une obstruction immense alors qu’elle est irréelle. N’alimentons pas leur opposition par nos propres peurs. Ne renforçons pas leur pouvoir par des pensées négatives. Ne résistons pas, agissons plutôt dans le calme. Le détachement nous apprend beaucoup. Vous avez vu, en 1 an et demi, leur spectacle s’est cassé la gueule, découvrant leur solitude, leur injustice, leurs mensonges, leurs massacres. Ils ont voulu briser notre confiance sur laquelle repose tout leur système. En nous éloignant les uns des autres ils nous ont fait revenir à l’intérieur. Le résultat a été la réflexion, la prise de conscience, la libération de la parole. Vous avez vu le pragmatisme serein des russes, le développement discret des chinois. Sachons contourner les obstacles comme ils le font. Composer, s’imposer et être prêts au combat. Les discussions philosophiques c’est bien, la philosophie pratique c’est mieux.
Répondre à ce message