Quand la Russie remporte une victoire sur le terrain, elle ne peut être que « symbolique », et entachée de crimes de guerre, autant que de victimes ukrainiennes des combats.
Dans le même paragraphe, 20 Minutes est donc capable de parler d’une victoire symbolique, tout en donnant la parole à un expert américain, qui avance que Backhmout est « la principale porte d’entrée vers Sloviansk et Kramatorsk ».
La presse française, quoi...
On remarquera, en ce 373e jour de conflit, que les chefs d’État allemand et américain, tout en livrant des armes à l’Ukraine, commencent à parler de paix.
Dans le camp occidental, on ne parle jamais de défaite, mais de paix.
C’est plus joli.
La Russie se rapproche d’une victoire symbolique à Bakhmout. Evguéni Prigojine, patron du groupe Wagner, a en effet déclaré que la ville était « pratiquement encerclée » par ses forces. Située dans l’oblast de Donetsk, elle est le théâtre de violents combats depuis l’été, au point d’être déjà détruite à près de 80 %.
Prigojine a appelé les troupes du président Volodymyr Zelensky à se retirer :
« Avant, nous faisions face à une armée ukrainienne professionnelle. (…) Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de personnes âgées et d’enfants. Ils se battent, mais leur vie à Bakhmout est courte, un jour ou deux. Donnez-leur une chance de quitter la ville. »
Selon les autorités locales, il ne reste plus que 4500 habitants à Bakhmout, qui en comptait 70.000 avant la guerre.
« Le commandement russe veut contrôler toute la région de Donetsk, et Bakhmout est la principale porte d’entrée vers Sloviansk et Kramatorsk », expliquait Michael Kofman, directeur des études sur la Russie au CNA, un institut de recherche américain, auprès de l’AFP.
Le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait quant à lui tempéré l’importance de Bakhmout pour les Russes. Il avait ainsi estimé que « même s’ils parviennent (à prendre) Bakhmout et Soledar, ça ne changera pas la dynamique stratégique sur le champ de bataille ».
La phrase du jour
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a envoyé un message de fermeté à l’égard de l’Occident, notant que les États-Unis « poursuivent leur politique visant à augmenter les livraisons d’armes à l’Ukraine et à persuader leurs protégés de faire de même ». Des livraisons qui « n’auront pas d’impact déterminant sur l’issue de l’offensive », estime-t-il, mais qui vont « prolonger ce conflit, avec de tristes conséquences pour le peuple ukrainien ».
[...]
La tendance du jour
Joe Biden reçoit le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite de deux jours aux États-Unis. (...)
La Maison Blanche a annoncé 400 millions de dollars d’aide militaire supplémentaire – essentiellement des munitions. Jeudi, Olaf Scholz avait quant à lui annoncé le renforcement de la production d’armements en Allemagne, dans le but de faire du pays « une base industrielle qui apporte sa contribution à la garantie de la paix et de la liberté en Europe ».
Lire l’article entier sur 20minutes.fr