De plus en plus de jeunes filles sont complexées par l’apparence de leur sexe. Et envisagent parfois, dès l’âge de 11 ans, une opération chirurgicale de la vulve.
De plus en plus de mineures ont recours à une chirurgie esthétique de leur sexe. Selon la BBC, plus de 200 jeunes britanniques ont subi une opération de la vulve entre 2015 et 2016. Parmi elles, 156 avaient moins de 15 ans.
La labiaplastie ou nymphoplastie, est une intervention de chirurgie plastique pour modifier la taille ou la structure des grandes ou petites lèvres, ces replis de peau externes entourant la vulve. Une opération pourtant déconseillée par les services de santé britanniques et interdites aux mineures si la motivation en est esthétique. Ce qui pourtant ne les empêche pas d’y recourir.
« Les jeunes femmes savent qu’elles auront plus de chance d’obtenir cette opération si elles disent que ça perturbe leurs relations sexuelles, leur pratique du sport. Elles ont l’impression que ça les rendra normales », a indiqué Paquita de Zulueta, médecin généraliste, au média britannique.
De plus en plus de très jeunes filles, à peine pubères, semblent complexées par l’apparence de leur sexe. « Je vois des jeunes filles de 11, 12 ou 13 ans qui pensent qu’elles ont un problème avec leur vulve, ajoute la médecin. Qu’elle n’a pas la bonne forme, la bonne taille. En fait, elles semblent dégoûtées par leur intimité. » Pour la gynécologue Naomi Crouch, qui tire la sonnette d’alarme, ce type d’opération devrait être uniquement réservé aux femmes ayant une anomalie médicale. Elle dénonce une nouvelle forme de mutilation génitale.