Le Premier ministre britannique, David Cameron, vient de se fendre d’un commentaire à glacer le sang, en expliquant que même les personnes qui respectent la loi se seront plus « à l’abri des réprimandes de l’État » s’ils s’impliquent dans ce que le gouvernement considère comme des « discours de haine », de « fanatisme » ou de critiques de l’homosexualité et du féminisme.
En effet, lors de la préparation d’une nouvelle loi antiterrorisme qui devrait sortir d’ici la fin du mois, Cameron a jeté les bases de telles mesures, en faisant observer que l’idée d’un État qui n’intervient pas dans la vie des gens sous prétexte que ces derniers respectent les lois, constituait une « approche vouée à l’échec ».
« Trop longtemps, notre société s’est montrée tolérante et passive, en disant au citoyen : tant que vous respectez la loi, nous vous laissons tranquille. Cela a souvent impliqué de notre part une attitude neutre entre des valeurs différentes. Et cela a contribué à promouvoir une narration faite d’extrémisme et de haine. Ce gouvernement tournera définitivement la page de cette approche perdante et vouée à l’échec », a déclaré Cameron.
Le journal londonien The Independent a qualifié ces propos de « chose la plus épouvantable jamais prononcée par David Cameron ».
D’après BBC News, les nouvelles lois anti-radicalisation pourraient même créer des problèmes à ceux qui expriment des opinions non politiquement correctes.