Ils portent plainte pour terrorisme. La famille d’Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud morte lors de l’assaut du Raid à Saint-Denis le 18 novembre dernier, cinq jours après les terribles attentats de Paris, a porté plainte contre X le 13 janvier avec constitution de partie civile pour « terrorisme, crime de meurtre et tout autre chef que l’enquête pourrait révéler » auprès du juge anti-terroriste Christophe Teissier, rapporte ce mercredi iTélé.
La jeune femme « n’est pas complice, n’est pas terroriste et pas non plus kamikaze. Le seul statut juridique qu’il lui reste, c’est victime du terrorisme », justifie Me Fabien Ndoumou.
Hasna Aït Boulahcen est morte asphyxiée, sans doute à cause de l’explosion de la ceinture d’un kamikaze qui se trouvait dans la « planque » de Saint-Denis. Chakib Akrouh, un Belgo-marocain de 25 ans, a actionné son gilet alors qu’il se trouvait dans l’appartement avec Abdelhamid Abaaoud, coordonnateur des attentats de Paris, tué également par l’explosion, et sa cousine. Selon l’avocat de sa famille, la jeune femme était sous la pression d’Abdelhamid Abaaoud mais elle n’a jamais voulu mourir en martyr.
Le conseil s’appuie notamment sur un enregistrement tourné pendant l’assaut et durant lequel la jeune femme hurle depuis une fenêtre : « C’est pas mon copain (...) Est-ce que je peux sortir, je veux sortir ».