Un responsable du renseignement militaire syrien a promis de "répondre par la force" aux explosions qui se sont produites vendredi à Damas, faisant une trentaine de victimes, pour la plupart civiles, rapporte le correspondant de RIA Novosti dans la capitale syrienne.
Deux attentats à la voiture piégée ont été perpétrés à l’encontre des services secrets syriens. Selon la télévision nationale, les autorités en attribuent la responsabilité à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda.
La première explosion a visé le siège du Service de sécurité syrien situé dans le quartier de Kafar Soussé, près de la rédaction du quotidien gouvernemental Al-Saoura. Une voiture piégée conduite par un kamikaze a percuté les portes, détruisant un bâtiment de la garde et endommageant sérieusement une maison voisine.
La seconde explosion s’est produite devant un édifice du renseignement militaire, dans le quartier d’Al-Jamarik.
Le chef de l’antenne locale du renseignement militaire, le général, Roustam Ghazali, a refusé de confirmer que ce deuxième attentat était l’œuvre d’Al-Qaïda.
"Nous répondrons à cette explosion par la force", a déclaré le général.
Les médias occidentaux soulignent que les attentats de Damas ont été perpétrés au lendemain de l’arrivée en Syrie d’observateurs arabes chargés de contrôler l’application du plan de règlement de la crise adopté par la Ligue arabe.
Certains journalistes mettent en cause cette "coïncidence", soulignant qu’elle permettait au régime de Bachar al-Assad d’accuser l’opposition de "terrorisme".