L’assassinat de l’ambassadeur et de trois diplomates américains en Libye est probablement le résultat d’une grave faille des services de sécurité, a révélé le quotidien britannique The Independent.
Il écrit, citant des officiels américains, que les attaques du 11 septembre contre le consulat à Benghazi et l’ambassade au Caire étaient planifiées, seulement, les diplomates n’ont pas été informés.
« Le Département d’Etat américain savait depuis 48 heures qu’une telle attaque aura lieu mais il n’a pas mis en garde Chris Stevens qui venait de rentrer d’une tournée en Allemagne, en Australie et en Suède, et dont le séjour à Benghazi aurait dû rester inconnu du public », note le journal.
L’administration américaine est face à une autre crise désormais, poursuit le journal. Des documents sensibles ont disparu du consulat à Benghazi.
« Ce sont des documents qui contiennent le nom de tous les collaborateurs, tous ceux qui travaillent pour le compte des Etats-Unis en Libye. Ces gens ne sont désormais plus à l’abri des groupes extrémistes. »
Il ajoute que « les documents disparus contenaient aussi beaucoup d’informations sur les contrats pétroliers signés entre la Libye et les Etats-Unis ».
Les hauts fonctionnaires américains sont convaincus, selon The Independent, que l’attaque n’était pas le résultat de la diffusion du film anti-islam. Patrick Kennedy, sous-secrétaire au département d’Etat, a déclaré que l’agression avait pour but de venger le meurtre d’un élément d’Al-Qaïda, Abou Yahia Al-Libi, tué par une attaque de drone au Pakistan.
Selon des sources sécuritaires, le périmètre de l’ambassade devait être renforcé, en préparation de l’anniversaire du 11 septembre, or, lors de l’attaque, il n’y avait pratiquement aucune protection. Wissam Buhmeid, le commandant de la force pro-gouvernementale de défense locale, a soutenu que les gardes, en colère à cause du film dénigrant l’islam, ont délibérément quitté leurs postes.