Au début, quand on écoute ces jeunes militants dans leur local (financé par qui ?), on a franchement l’impression d’être chez Act-up Nice. En réalité, ces antifas tout droit sortis d’un épisode de Striptease cherchent le moyen d’organiser une contre-manifestation face aux identitaires niçois – « le but c’est de les faire chier » –, mais la peur du facho glace le meneur, qui transmet sa peur – légitime – à ses troupes.
« T’as des skinheads qui pèsent 140 kilos et tout… On n’est pas vaillants c’est tout. Même si on était trente ! »
- Le meneur, c’est lui.
Le thème de la réunion, c’est comment réagir à la manif annuelle aux flambeaux des « fafs », c’est-à-dire des « fachos », ou « fascistes ». C’est ainsi que les gauchistes nomment les non-gauchistes. Les fascistes sont ces individus assez méchants et nationalistes qui ont mis l’Europe en grand danger vers la fin de la première moitié du XXe siècle. Ce fascisme a disparu [1], mais la peur est restée dans le camp adverse.
« Et moi j’ai pas envie qu’il y ait un Clément Méric numéro deux ! […] Tout ce qu’ils rêvent c’est de casser du pédé, du black ! »
Le jeunisme, l’amateurisme et le genrisme ont fait beaucoup de mal au gauchisme qui a pourtant eu sa période virulente. Quand on pense aux militants casqués et organisés qui affrontaient les CRS en Mai 68... Le gauchisme aurait-il perdu ses couilles ? Non, il se les est coupées lui-même.
- « Deviendrai-je un véritable antifa, un jour ? »
« Pablo & Sonny » – Extrait du documentaire Une ferveur militante :