On ne sait pas trop ce qu’il entend par « anarcho-libertarien », mais on a tout de même une petite idée lorsqu’on analyse le jeune impétrant (53 ans) à la présidence argentine : un mélange de grande gueule à la Trump (ce qui, il faut l’admettre, fait du bien), incluant le côté chien fou, et un ultra-libéral qui va repenser totalement une économie (assez mal) gérée par un péroniste (centre gauche) jusqu’à ce jour.
Milei a gagné : regardez le drapeau qu'il fait flotter ... VS et Israël est ravi https://t.co/natKcgOCGJ
— Claire Langoulant - Brutionne 9778C et fière ! (@monpapa2016) November 20, 2023
Accablés par une économie moribonde et inflationniste, les Argentins ont voté massivement – et contre toute attente, la victoire n’était pas assurée – pour le délirant Javier Milei, souhaitant balayer la classe dirigeante actuelle (« Les ennemis ce sont les politiciens ») qui alternait depuis 20 ans entre péronistes et libéraux, pour le moins bien et pour le pire. Et pourtant, le péronisme, une des inspirations d’Hugo Chavez entre autres, proposait originellement un projet de gauche traditionnelle voire traditionnaliste qu’on ne conchierait pas dans nos colonnes.
Las, l’Argentine est dans une situation qui nécessite un électrochoc, et le nouveau président pourrait y participer. Donald Trump l’a félicité aussitôt de sa victoire : « Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l’Argentine à nouveau un grand pays ». Économiquement, il n’est pas certain que les pauvres y gagnent – sauf peut-être sur une politique anti-corruption qui pourrait redresser une économie exsangue.
Le nouveau président de l'Argentine Javier Miley est un anti woke , conservateur qui va sûrement énerver l'élite mondialiste. pic.twitter.com/UK9ifhpGlY
— Trump Fact news (@Trump_Fact_News) November 20, 2023
Mais sur le plan du gauchisme et de sa monstrueuse excroissance, le wokisme, il semble qu’un nettoyage salutaire soit au programme (on ne peut pas lui donner tort lorsqu’il affirme qu’il ne faut pas céder le moindre centimètre au gauchisme car « si vous ne pensez pas comme eux, ils vous détruisent ») :
Le nouveau président de l'Argentine Javier Milei n'aime pas les wokes et les collectivistes : "On ne peut pas négocier avec ces gauchistes, ce sont des merdes." pic.twitter.com/m8KBSy1Nwr
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) November 20, 2023
Beaucoup plus inquiétant est son opposition à la coopération avec la Russie et la Chine, ainsi qu’à l’adhésion aux BRICS. Prévoyant la dollarisation du pays, pour en finir avec une monnaie (le peso) qui ne vaut plus rien, il est par ailleurs favorable à l’aide à l’Ukraine et, pire encore, très fervent pro-israélien...
On goûtera au moins au plaisir simple d’une presse internationale et française en PLS, comme disent les jeunes. Mais le plaisir risque d’être de courte durée et un joyeux bordel reste probablement à venir, qui pourrait présager du meilleur (toutes choses étant égales par ailleurs) sur le climato-septicisme, sa position à l’époque contre les confinements anti-Covid ou encore le wokisme, comme du pire sur l’économie et la politique étrangère. Un mélange détonnant mais risqué, à l’image de son comportement quelque peu fantasque :
Le nouveau président « pro-américain » de l’Argentine, Javier Miley.
Sinon, à part faire monter des membres du WEF dans tous les pays par le bourrage d’urnes, il y a un moment où ce monde va redescendre sur terre ? pic.twitter.com/yT4yspWtbk
— Brainless Partisans (@BPartisans) November 20, 2023
(Photo : copyright by World Economic Forum / Benedikt von Loebell)