On a mis la photo de la Bajon avec un peu de nichon car ce coup-ci son texte n’est pas explosif, ça sent les vacances, mais elle a bien bossé. Ce n’est pas la Bajon qui se casse la gueule : à part l’émission de radio où elle intervient, elle a su habilement accompagner avec un humour très « fiscal » la fronde de la France périphérique depuis deux ans, sans aller jusqu’à une remise en question du Système. Mais ne demandons pas la lune à la brune.
Pour élever un peu le niveau de férocité, voici un extrait du dernier spectacle de Blanche Gardin, qui fait salle comble partout en France, pendant que Jamel arrête, fatigué (ses spectacles mal écrits sont foireux), que Gad regarde ses pompes (pompes/pomper, clin d’œil), et que les humoristes de one man show en général tremblent. Ils tremblent à l’idée de faire partie de la prochaine fournée de CopyComic [1].
Blanche incarne sur scène ce que Houellebecq décrit dans ses livres : la fin de la race supérieure occidentale, de l’homme occidental rongé de doutes, prêt à se laisser marcher sur la gueule par toutes les victimes ou minorités possibles et imaginables, femmes, migrants, juifs, homos, trans, intersexes, animaux de corrida et poulets de batterie.
En faisant exploser un paysage politique figé dans sa graisse en 2017, le jeune mondialiste Macron a provoqué une réaction en chaîne qui a commencé par la révolte des Gilets jaunes, et tout le monde a dû se positionner par rapport à cette nouvelle donne sociale. Les politiques comme les journalistes ou les humoristes.
On a vu les people chier dans leur froc à Paris pendant les journées de décembre (2018), on a entendu une mouche voler dans les grands appartements bourgeois quand le peuple en colère se faisait bastonner. Depuis, la cote des people s’est effondrée : pas un ou presque pour soutenir le mouvement. Des fins de carrière brutales sont à prévoir. Déjà, Dubosc, abonné à la Tsedaka de qui vous savez, ne fait plus du tout rire. Il ne faudrait pas qu’il s’expose avec un quatrième opus de Camping, ça pourrait mal se finir au box office.
Du côté politique la plupart des personnalités ont perdu ce qui leur restait de crédibilité, on ne les entend plus, ou plutôt elles sont inaudibles : leurs vieux discours de merde les condamnent à la casse. Peut-être en verra-t-on un jour quelques unes en jaune...
Et les journalistes ? Aphatie, qui concentre en lui toutes les vertus du perroquet-système, ce sont les crevettes qui en parlent le mieux :
Donc @jmaphatie à dîner avec François de rugy , il affirme qu'il à pas touché au homards mais qu'il à mangé que des crevettes, une question m intrigue c est il servit du sèche cheveux plaqué or ? La france veut savoir pic.twitter.com/JD3X6uOjsp
— Lanimal (@Lanimal38358454) 12 juillet 2019
Tout « l’ancien monde » dont parle Dieudonné dans ses vidéos se casse la gueule, en silence, parce que les agents du Système, qu’ils soient politiques, journalistes ou humoristes, n’aiment pas la mauvaise publicité.
Mais ils se cassent vraiment la gueule : la plupart n’ose plus foutre un pied dehors sans escorte, ce qui augure de lendemains qui chantent la Carmagnole...
Johnny en révolutionnaire en 67 ? On va plutôt mettre celle-là, même si cette Révolution sentait déjà le roussi, relire La Franc-Maçonnerie et la Révolution française de Talmeyr...
Dans le genre Carmagnole on a la Buzyn qui s’est fait chahuter pendant sa visite des urgences de La Rochelle. Pour l’instant, ce n’est que du chahut, ça reste très républicain. Mais ça pourrait changer un jour.
Ne ratez pas la Buze qui joue très mal la compassion pendant que tout le personnel lui gueule dessus... L’image de la fracture politique aujourd’hui.